Les Maîtres du MondeS


Megaphone

Godfrey Bloomau au Parlement européen : « les gens vont vous pendre et ils auront raison »


Un discours enflammé de l'eurodéputé Godfrey Bloom.
"... quand les gens se seront vraiment rendu-compte de qui vous êtes, il ne leur faudra pas longtemps pour prendre cette Chambre d'assaut et vous pendre. Et ils auront raison."

Eye 1

Projet de loi de programmation militaire : danger pour les libertés individuelles

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Le projet de loi promu par l'exécutif français et tant décrié par les acteurs de l'économie numérique pourrait être définitivement adopté en seconde lecture aujourd'hui par le Sénat.

Aujourd'hui 10 décembre, le Sénat examine un projet de loi de programmation militaire (LPM 2014-2019) en deuxième lecture. Adoptée, cette loi porterait atteinte aux libertés individuelles et à l'État de droit. Elle priverait également d'accès aux juges les victimes de crimes commis par des militaires français à l'étranger.

La FIDH et la LDH appellent les sénateurs à amender ce projet de loi :
Sous couvert de lutte contre le terrorisme et d'autres finalités liées à la sécurité nationale, le projet de loi permet à plusieurs ministères d'autoriser la surveillance en temps réel de tout citoyen lambda. Une simple demande administrative suffirait donc pour que soient collectés des informations et documents de nature personnelle auprès des fournisseurs d'accès à Internet et opérateurs de télécommunication, mais aussi des hébergeurs et fournisseurs de services en ligne.

Aucune garantie adéquate et aucun mécanisme de contestation n'est prévu pour assurer le respect des droits de ceux qui font l'objet de ces intrusions. Ce texte rend permanents des dispositifs de surveillance qui n'étaient jusqu'à présent que temporaires et exceptionnels.
Question : alors que le Président Hollande passe son temps à faire la leçon sur les droits de l'Homme aux dictatures africaines quand il ne rend pas hommage au combattant pour les Droits de l'Homme qu'était Mandela, n'est-il pas paradoxal que ce soit ici chez nous en France que les Droits de l'Homme soient menacés ?

Megaphone

Les déclarations acerbes de Mandela sont rarement citées dans les médias

Traduit par Résistance 71

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Alors que le monde se souvient de l'héritage de Nelson Mandela en tant que premier président noir d'Afrique du Sud et icône anti-apartheid, il convient de rappeler aussi qu'il était profondément sceptique concernant la puissance américaine, l'invasion de l'Irak et était un soutien clef de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP de Yasser Arafat)

Voici sept citations du leader sud-africain qui seront sûrement moins enclines à être publiées alors que sa vie est honorée et sa mort commémorée dans les médias de masse autour du monde.

Avant l'invasion de l'Irak par les Etats-Unis, Mandela fustigea les actions des Américains dans un discours qu'il fit au Forum International de la Femme de Johannesbourg, déclarant que le but principal de l'ancien président George W. Bush était "le pétrole", tout en ajoutant que Bush réduisait le pouvoir de l'ONU.

Eiffel Tower

Meilleur du Web: Le trouble jeu de la France en Centre-Afrique : n'est-elle plus qu'une simple compagnie de CRS de l'Oncle Sam ?


Comme nous le craignions dans nos précédentes éditions, le scénario à l'ivoirienne semble dramatiquement se répéter en République Centrafricaine. Une fois de plus la France intervient militairement avec le blanc-seing de l'ONU, pour officiellement mettre fin à des massacres de civils et « sauver des vies humaines », selon son super-président François Hollande et le Ministre des Affaires Étrangères, le philanthrope Laurent Fabius. Charitables déclarations et louables intentions qui masquent difficilement la responsabilité et surtout l'implication de Paris, dans la déstabilisation de ce pays, majoritairement chrétien, livré à une rébellion musulmane venue du Nord. Pourquoi en effet avoir tant tardé pour intervenir, alors que la France maintient sur place une force militaire et ne peut ignorer les affrontements meurtriers opposant depuis de nombreux mois des groupes d'autodéfense de villageois, surnommés « anti-balaka » (ou anti-machettes) à l'ex-rébellion Séléka. Une alliance de groupes hétéroclites arrivée justement au pouvoir en chassant l'ancien président Bozizé en mars 2012... avec la bénédiction tacite de Paris ! Alors volonté politique ou impuissance diplomatique ?

Les enjeux de cette nouvelle opération militaire française, baptisée Sangaris, semblent multiples. Bien que classé parmi les pays les plus pauvres de la planète, en raison de son instabilité, la Centre-Afrique dispose de riches ressources en bois, or, diamants et uranium. Les nouvelles forces armées centrafricaines qui ne sont en réalité qu'un ramassis de milices incontrôlées n'obéissant qu'à des seigneurs de la guerre locaux, mettent le pays sous leur coupe réglée. Sous couvert d'intervention humanitaire et de sécurisation d'une région, que la France a pourtant sacrément contribué à perturber depuis 2011, notamment en Libye et en Côte-d'Ivoire, Paris cherche surtout à s'assurer du contrôle des ressources. Quitte pour cela à conforter un pouvoir minoritaire et illégitime, en désarmant des milices chrétiennes qui chercheraient à se venger sur des populations musulmanes, notamment d'origine Peules, des multiples exactions, violences et pillages à répétition dont elles sont victimes. Rien de mieux en tout cas pour attiser un conflit ethnico-confessionnel que de croire qu'un gouvernement d'obédience musulmane puisse diriger un pays comportant 80 % de chrétiens. À ce stade, ce n'est plus de l'incompétence mais une réelle politique de tension permanente et les masques tombent enfin, malgré les grandes déclarations de principe prononcées lors du sommet sur la sécurité et la coopération qui se tient actuellement.

USA

Accord USA-Iran : l'Iran aurait-il capitulé ?

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Les concessions faites par le Président iranien Hassan Rouhani et l'Ayatollah Ali Kamenei dont les détails émergent peu à peu reviennent pratiquement pour l'Iran à renoncer à son programme pacifique nucléaire pour lequel elle a investi environ 40 milliards de dollars et la communauté scientifique iranienne payé le prix fort avec plusieurs de ses meilleurs spécialistes assassinés par Israël. En Iran certains considèrent Rouhani comme une marionnette de l'Occident et s'élèvent contre cette capitulation.

L'accord intérimaire concocté en coulisse - avec la complicité du sultan d'Oman Qaboos servant d'intermédiaire - par les US et Rouhani depuis Août 2013 est considéré par certains Iraniens dans l'opposition comme les prémices avancés d'une fermeture par l'Iran de son programme nucléaire civil ce à quoi ils s'opposent.

Dés son élection Rouhani a regroupé l'Organisation pour l'Energie Nucléaire de l'Iran et le Ministère de l'énergie. Selon le quotidien iranien Kayhan du 20/11/2013 pratiquement toutes les demandes de l'AIEA énoncées lors de rencontres à Genève le mois dernier ont déjà été appliquées depuis l'arrivée au pouvoir de Rouhani et le gros des activités des installations nucléaires iraniennes a été suspendu.

L'Iran a fait d'importantes concessions sur son droit à l'enrichissement de l'uranium comme signataire du TNP puisqu'elle a accepté de se limiter à enrichir à un maximum de 3.5% renonçant à son droit à enrichir à 20% pour produire des isotopes pour son réacteur de recherche médicale. Principaux bénéficiaires de ce renoncement le nucléaire médical français et le nucléaire médical russe. L'Iran devra de nouveau importer l'uranium enrichi pour son nucléaire médical.

Camcorder

Le FBI peut activer la webcam en toute discrétion

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Comme d'autres polices dans le monde, le FBI a la possibilité de surveiller à distance un suspect en pénétrant frauduleusement dans son installation informatique. La police judiciaire américaine peut notamment activer la webcam en toute discrétion, en entravant le témoin lumineux.

Promulguée en 2011, la loi d'orientation et de programmation pour la performance et la sécurité intérieure comporte une disposition qui autorise la police nationale et la gendarmerie à pénétrer, après feu vert judiciaire et sous certaines conditions, les ordinateurs de suspects pour y enregistrer des données informatiques à distance, via l'installation de logiciels espions.

À l'étranger, d'autres forces de police ont aussi accès à des outils conçus pour espionner à distance un appareil électronique. C'est le cas en Allemagne, mais aussi aux États-Unis. Dans une enquête publiée ce samedi, le Washington Post indique que le FBI - la police judiciaire américaine - a la possibilité d'activer à distance la webcam d'un ordinateur sans se faire repérer.

En effet, le journal explique que le FBI peut désactiver le voyant lumineux indiquant le fonctionnement de la webcam. Selon l'ancien directeur adjoint de la division de la technologie opérationnelle du FBI, cette approche est utilisée "principalement" dans les affaires les plus graves, incluant le terrorisme et les crimes. Ce qui laisse penser qu'elle est aussi employée dans d'autres cas.

Document

Une loi liberticide adoptée de force au Japon malgré la mobilisation populaire

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Manifestation à Tokyo.
Après le vote à la Chambre basse le 26 novembre dernier d'un projet de loi relative à "la protection des secrets d'Etat", le gouvernement du Premier ministre Abe vient de le faire voter à la Chambre des conseillers (la Chambre haute).

La dangerosité de cette loi liberticide et la manière anti-démocratique dont le gouvernement en a forcé l'adoption, ont accéléré la mobilisation qui s'est considérablement renforcée : un nombre croissant de citoyens opposés à la loi s'est rassemblé devant la Diète jusqu'à atteindre plusieurs dizaines de milliers dans la nuit du 6 décembre, au moment de l'adoption.

Une atteinte majeure au droit à l'information ainsi qu'à la liberté d'expression.

- Elle va autoriser les administrations à classer "secret d'Etat" toute information jugée sensible et relative à la sécurité nationale, à la diplomatie, au contre-espionnage et à la lutte contre le terrorisme. Or, la définition du "secret" est si vague que cette loi pourra permettre tous les abus et renforcer la culture du secret du gouvernement japonais et des administrations déjà bien ancrée, et cela d'autant plus qu'aucun organe de contrôle indépendant n'est prévu. Les administrations auront par ailleurs le droit de détruire les documents "secrets" avant la fin du délai légal de non-publication fixé à 30 ans (et même à 60 ans et au-delà, pour certaines informations, avec l'accord du gouvernement).

Bad Guys

La France accentue son intervention militaire en Centrafrique

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Le 5 décembre au soir, le président François Hollande a annoncé, après la tenue d'une réunion du Conseil de défense avec les ministres du gouvernement et l'état-major de l'armée, une intervention militaire « immédiate » en République centrafricaine (RCA), une ancienne colonie française.

Hollande a déclaré que le nombre des troupes françaises en RC sera doublé « dans quelques jours, sinon quelques heures. » Cette annonce est intervenue après l'adoption hier par le Conseil de sécurité des Nations unies d'une résolution à l'initiative de la France qui autorise le déploiement de plus de troupes françaises et africaines en RCA.

La résolution de l'ONU autorise le déploiement d'une force de l'Union africaine, la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA). Cette résolution autorise également les forces françaises « à prendre toutes les mesures nécessaires » pour soutenir la MISCA.

Eye 1

Comment Google obligera la presse à s'auto-censurer

Comme il l'a déjà fait aux Etats-Unis, Google imposera tôt ou tard son filtre SafeSearch aux internautes qui utilisent son moteur de recherche. Or le filtre est une incitation à l'auto-censure pour les sites de presse, dont les articles les plus "choquants" aux yeux de Google disparaissent des résultats de recherche.

On peut le déplorer ou refuser de l'admettre, mais c'est ainsi. Aucun site de presse ne peut se passer de l'indexation de ses articles par Google. Ne pas être référencé par le moteur de recherche qui est en position de quasi monopole, c'est se rendre invisible pour 95 % des recherches effectuées par les internautes en France, lesquels utilisent Google même pour saisir le nom d'un site qu'ils connaissent.

Que l'on soit un site de presse gratuit ou payant, qui vit de la publicité ou d'abonnements, la visibilité reste la clé de tout modèle économique. Même si les réseaux sociaux apportent une bulle d'oxygène en permettant de se rendre visible sur d'autres canaux, le moteur de recherche reste vital.

Pour les amateurs aussi, qui diffusent des informations à titre non professionnel, le référencement est essentiel. L'intérêt n'est plus économique, il est démocratique. Un article qui n'est pas référencé est un article qui ne sera pas ou peu lu. Celui qui voit ses articles arriver en tête des résultats sur la recherche d'une problématique quelconque est celui qui aura le plus de chances d'avoir une influence sur cette problématique. A ce titre, Google dispose d'un pouvoir encore insoupçonné, qui lui donne la faculté de modeler les esprits en montrant ou en cachant certaines idées (qu'il ait ce pouvoir ne veut pas dire qu'il s'en sert, mais qu'il s'agit d'un risque à prendre en considération).

Eiffel Tower

La France, pays occidental le plus interventionniste en 2013

En première ligne au Mali et en Centrafrique, velléitaire en Syrie, pugnace dans le dossier iranien: la France a acquis en 2013 le statut, réservé de coutume aux Etats-Unis, de pays occidental le plus interventionniste.

Paradoxe: la France adopte une position guerrière inhabituelle sur la scène internationale au moment où elle semble sur le déclin, entre difficultés à boucler son budget militaire, perte d'influence économique et apparition de nouveaux acteurs à l'instar du Qatar, de l'Inde ou du Brésil.

La France a montré qu'elle était devenue ces dernières années le plus faucon des pays occidentaux sur les dossiers au Proche-Orient et dans la région, résume Hussein Ibish, analyste à Washington du groupe de réflexion American Task force on Palestine.

Et en Afrique, sa toute dernière intervention - l'opération Sangaris en Centrafrique - a définitivement posé la question du retour de l'ancienne puissance coloniale en gendarme de l'Afrique.

Hussein Ibish rappelle que la France a poussé pour une intervention en Libye en mars 2011, a envahi et sauvé le Mali au début de l'année, était la plus enthousiaste à l'idée de frappes contre les sites d'armes chimiques en Syrie en août. Et sur l'Iran, elle a ferraillé pour empêcher un jeu de dupes sur le programme nucléaire iranien, pesant de tout son poids pour convaincre Européens et Américains de demander plus de concessions à Téhéran.