© AFP/Archives CARL DE SOUZAUn jeune éléphant mâle est équipé d’un collier éméteur pour d’établir sa route de migration, dans le parc national Amboseli au Kenya, le 3 novembre 2016
Washington (AFP) - Le braconnage des éléphants, tués pour l'ivoire de leurs défenses, s'est intensifié ces dernières années, montre une étude publiée lundi selon laquelle plus de 90% de l'ivoire saisi par les autorités provient de pachydermes abattus il y a moins de trois ans.
Cette étude basée sur la datation de défenses « montre que l'ivoire circule rapidement à travers le système », certains éléphants, une espèce en voie de disparition, étant abattus « juste avant que leurs défenses ne soient jetées dans des conteneurs », explique Kevin Uno, un géochimiste de l'Université Columbia à New York, un des co-auteurs de ces travaux.
« Cela a d'énormes implications pour nos estimations du nombre d'éléphants tués par des braconniers », ajoute-t-il.
Ces travaux démentent l'idée selon laquelle une grande partie des défenses sont illégalement recyclées de vieux stocks constitués par des gouvernements corrompus.
« On a longtemps pensé qu'une grande partie de cet ivoire provenait de stocks gouvernementaux illégaux et le fait que ce ne soit pas le cas est très encourageant », relève Elizabeth Bennett, une responsable de l'ONG, Wildlife Conservation Society.
Pour elle, cette découverte montre qu'il est « possible d'arrêter le braconnage des éléphants et de mettre fin au trafic de l'ivoire en provenance d'Afrique ».
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