© DRAprès le tournesol, le colza VrTH
Des crypto-OGM dans nos champs? Fin mars, neuf associations ont déposé un recours devant le Conseil d'Etat afin d'obtenir un moratoire sur les variétés rendues tolérants aux herbicides (VrTH). Problème, elles ne sont pas considérées comme des OGM, du fait qu'elles sont obtenues par mutagénèse, et non par transgénèse. « Nous sommes dans la même situation qu'en 1998 », haute époque de la lutte contre les OGM, estime Patrick Rivolet, porte-parole de l'Appel de Poitiers [1]. Cette fois-ci, il ne s'agit pas de plantes transgéniques, mais de variétés obtenues par mutagénèse, les VrTH.
En bref, les mutations sont provoquées non pas de manière ciblée comme avec les OGM «classiques», mais de manière aléatoire par un traitement physique ou chimique. Le caractère d'intérêt, en l'occurrence une tolérance à un herbicide, est ensuite sélectionné parmi les divers mutants obtenus au hasard.
Or dans la législation européenne sur les OGM, la mutagénèse fait l'objet d'une exemption - avec une autre technique, celle de la fusion cellulaire. Dès lors, elle n'est pas concernée par la directive n°2001/18 relative à la dissémination volontaire d'organismes génétiquement modifiés dans l'environnement.
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