Les Maîtres du MondeS


Padlock

Nouvelle série de sanctions contre la Russie

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© Photo Alexei Nikolsky. AFPLe président russe Vladimir Poutine au Kremlin à Moscou le 23 avril.
Face à la crise en Ukraine, les Etats-Unis et l'Union européenne visent des responsables russes et prorusses ainsi que des entreprises proches de Vladimir Poutine.

Les Etats-Unis ont décidé lundi d'imposer des sanctions à sept responsables russes et 17 sociétés proches du président russe, Vladimir Poutine, en représailles à ce qu'ils ont qualifié «d'actes de provocation» en Ukraine. Washington va également revoir les conditions d'autorisation à l'exportation en Russie de certains équipements high-tech qui pourraient avoir un usage militaire, a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué publié à Manille, où le président Barack Obama est en visite officielle.

La Russie a aussitôt répliqué qu'elle allait «répondre» à ces nouvelles sanctions. «Bien sûr, nous allons répondre, a déclaré aux agences russes le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov. Nous sommes certains que cette réponse aura un effet douloureux pour Washington.»

Wall Street

Le FMI ou l'asphyxie du choix unique

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Au cours de cette série, l'histoire tumultueuse du FMI en Ukraine est décryptée depuis le déclenchement de la crise de 2007/2008 jusqu'à aujourd'hui, avec une attention particulière sur la période post-insurrectionnelle de 2014. Le plan d'endettement approuvé au forceps par le gouvernement non élu à l'issue du mouvement révolutionnaire est une aubaine pour l'institution et lui permet de renforcer ses recettes capitalistes dans l'ancienne Union soviétique.

Le nouveau gouvernement de Iatseniouk, une aubaine pour le FMI

Les événements insurrectionnels survenus en Ukraine en février 2014, offrent une opportunité rêvée pour le FMI de reprendre la mainmise sur la politique ukrainienne, afin d'imposer à la population ses politiques directement issues du « consensus de Washington » (qui désigne la thérapie de choc appliquée à l'ensemble des pays du Sud au lendemain de la crise de la dette du tiers-monde de 1982).
Pour l'actuel Premier ministre Arseni Iatseniouk, il n'existerait aucune alternative aux diktats du FMI. Déjà en octobre 2008, lorsqu'il était alors président du Parlement, Iatseniouk déclarait à propos du programme du FMI : « Nous n'avons pas le choix. Ce n'est pas une question de politique, c'est une question vitale pour l'activité du pays ». |1| Cinq ans et demi plus tard, en mars 2014, Iatseniouk, devenu Premier ministre du gouvernement transitoire, affirme à propos d'un imminent programme d'austérité du FMI : « Le gouvernement répondra à toutes les conditions fixées par le FMI, parce que nous n'avons pas d'autre choix. » |2|

Attention

Auteurs-fantômes scientifiques, laboratoires et faillite des agences sanitaires

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© Inconnu
Les dérives des stratégies de lobbying mènent à une influence excessive des lobbies pharmaceutique ou agrochimique sur des organismes comme l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ou l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) ou sur les politiques d'évaluation des pesticides et des perturbateurs endocriniens. Le phénomène des auteurs-fantômes scientifiques peut permettre de comprendre la faillite des multiples agences sanitaires.

Extrait de l'ouvrage Plaidoyer pour un contre-lobbying citoyen, par Benjamin Sourice, aux éditions Charles Léopold Mayer, Paris, 2014.

Pirates

« Les vrais patrons ! » sont derrière les rideaux - quatre traités inégaux

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Quatre monstres commerciaux (quatre traités de libre-échange) sont en cours de négociation (ou a été paraphé) par les guignols politiques aux ordres de leurs patrons. Ces accords ont pour noms...

Les quatre Accords de libre-échange

Les électeurs sont invités à sélectionner la clique électoralistes (Libéral, Parti Québécois, CAQ, UMP, Socialiste, Front de Gauche, Conservateur, NPD, Républicain, Démocrate, Travailliste, etc.) qui obtiendra l'insigne honneur d'administrer les affaires de l'État policier des riches, pour le bénéfice exclusif des riches. Pendant ce temps, « Les vraies affaires ! » se négocient en catimini dans l'antichambre des parlements et dans les suites d'hôtels luxueux à l'insu de ceux-là mêmes - politiciens - qui demain seront forcés d'entériner ces traités inégaux ayant une grande incidence sur la vie des salariés (1).

Quatre monstres commerciaux (quatre traités de libre-échange) sont en cours de négociation (ou a été paraphé) par les guignols politiques aux ordres de leurs patrons. Ces accords ont pour noms : Accord de partenariat transatlantique (APT), qui, même s'il ne concerne directement que les États-Unis et l'Union européenne, aura des conséquences majeures au Canada-Québec via l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) en vigueur depuis 1994 (2). Accord économique et commercial global entre l'Union européenne et le Canada (AECG), le Trans-Pacifique Partnership (TPP) et Accord de libre-échange Canada Corée du Sud, le quatrième fils de Belzebuth sorti des manigances des négociateurs cachés derrière des entrées fermées (3).

Boat

La grande braderie transatlantique

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Le 13 février 2013, le président américain, Barak Obama, et les responsables de la Commission européenne annoncent officiellement que des négociations vont être entamées entre les deux parties à partir de juillet de la même année pour aboutir à un vaste marché transatlantique prévu pour 2015. L'accord à obtenir se veut d'emblée ambitieux, englobant aussi bien les matières commerciales que celles de la propriété intellectuelle, c'est-à-dire les brevets et licences, ou la question des investissements à l'étranger. Les promoteurs du projet veulent créer un précédent qui moulera les futurs traités commerciaux dans un cadre clairement libéral.

Ce n'est pas la première fois qu'est lancée une telle initiative des deux côtés de l'Atlantique. Dès 1990, un an après la chute du mur de Berlin, une résolution est signée par les deux parties, soulignant les communautés de vues et la nécessité de coopérer dans ce monde nouveau.

Bulb

Réflexions sur l'Ukraine et le changement de régime

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Le bras de force actuel entre Washington et Moscou nous fait perdre de vue les conditions du changement de régime à Kiev et ses conséquences. Au-delà des invectives entre pro-US et pro-Russes, il reste que le nouveau gouvernement est arrivé au pouvoir par un coup d'État orchestré par les États-Unis. Si aujourd'hui une partie du peuple ukrainien en est satisfait, il ne manquera pas d'en être la victime et de se réveiller.

Plus de 83 % des électeurs de Crimée ont récemment participé au référendum pour le rattachement à la Russie. Parmi eux, une majorité écrasante (plus de 93 %) a voté en faveur de la séparation d'avec l'Ukraine et pour être de nouveau rattaché à la Russie.

Il faut garder à l'esprit que la Crimée ne se serait jamais engagée dans une telle action, et la Russie ne l'aurait pas soutenue, si l'Ukraine n'avait pas été en proie à des forces perturbatrices soutenant un « changement de régime ».

Family

Chronique de la lâcheté ordinaire : les humoristes et l'affaire Dieudonné

L'affaire Dieudonné aura été triplement révélatrice. D'abord, du niveau de soumission de l'establishment politique au lobby sioniste, où l'on a (re)découvert un gouvernement totalement inféodé à Israël, la maison-mère, par CRIF et LICRA interposés. Ensuite, du talent et de la personnalité de Dieudonné, capable de renverser à son avantage une situation pour le moins défavorable par son humour et son courage politique hors du commun. Et enfin, last but not least, cet épisode peu glorieux aura mis en lumière la lâcheté profonde de la communauté des artistes français et le degré de pénétration de l'idéologie sioniste dans cet univers. Comme un seul homme, les pairs humoristes de Dieudonné ont sans exception pris le parti du Ministre de l'Intérieur, à quelques nuances près. Convictions pro-sionistes ou veulerie politique ? Sans doute beaucoup des deux...

Le Mur, Dieudonné, graffiti
© Inconnu
Les historiens de l'avenir retiendront cette journée du 9 janvier comme celle de l'enterrement de la liberté d'expression en France. Le précédent que créé la jurisprudence Dieudonné est lourd de conséquences en permettant aux autorités publiques d'interdire préventivement une réunion (spectacle artistique ou rassemblement politique) si celle-ci est susceptible d'entraîner des troubles à l'ordre public ou « d'affecter le respect de la dignité humaine ». Or ces notions sont hautement subjectives et ouvrent la voie à toutes les décisions arbitraires : comment caractériser une atteinte à l'ordre public ou à la dignité humaine, a fortiori si elles n'ont pas encore eu lieu ? La porte est désormais ouverte à tous les abus et elle n'est pas prêt d'être refermée.

Cette décision inique et liberticide, qui fait voler en éclats la (relative) protection dont bénéficiait le domaine artistique vis-à-vis de la censure d'État, aurait dû provoquer une levée de boucliers de la part des humoristes et des artistes de scène, les premiers concernés. Il n'en a rien été. Il est vrai que Dieudonné est devenu un paria parmi ses pairs depuis son sketch (plutôt réussi) de décembre 2003 mettant en scène un colon israélien, qui avait provoqué la fureur de la LICRA et de l'UEJF et lui avait valu une condamnation pour « injure à caractère racial », la première d'une longue série... Le considérer publiquement comme antisémite est devenu depuis un rituel d'allégeance au système et une figure imposée pour qui veut réussir. On se souvient sans doute que lors de l'annulation de son spectacle à l'Olympia en février 2004, ses soutiens humoristes se comptaient déjà sur les doigts d'une main, parmi eux figurait notamment Daniel Prévost.

Map

Jordanie - Début de révolte ou punition saoudienne ?

Jordanie affrontements
© inconnu

La Jordanie, qui avait toujours des craintes quant à l'expansion de la crise syrienne sur ses territoires, a vu ces craintes se réaliser effectivement : affrontements entre citoyens et la police, incendies contre des bâtiments gouvernementaux, manifestations contre le régime. Selon des informations de la ville jordanienne Maan, où des affrontements opposent des protestataires aux forces de l'ordre, un véhicule appartenant aux forces de la gendarmerie a été pulvérisé.


Des forces jordaniennes avaient déployé des renforts à l'intérieur de la ville après que des protestataires ont brulé des banques et des institutions gouvernementales suite à la mort d'un citoyen lors d'affrontements avec les forces de la police suite à une campagne d'arrestation survenue dans la ville.

Maan est considérée comme la capitale de la rébellion contre le régime royal. Dans les années 80 du siècle dernier, « la révolte d'avril » a commencé dans cette ville. Sachant que l'esprit salafiste domine dans cette ville qui envoie de nombreux de ses fils pour combattre en Syrie sur fond confessionnel.

Bizarro Earth

Un dernier arrêt avant la fin d'un monde unipolaire

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© Inconnu
« Quand les riches se font la guerre, ce sont les pauvres qui meurent », Jean Paul Sartre.

Cela fait plus de quatre mois que l'Ukraine fait l'objet de la sollicitude occidentale. Tout a été fait pour la déstabiliser. Souvenons-nous de la stratégie de Victoria Nuland et de son appréciation du poids réel des Européens dans la mise en place d'un gouvernement ukrainien aux ordres des Etats-Unis. L'histoire semble s'accélérer, après le retour de la Crimée dans le giron naturel de la Russie, plusieurs provinces de l'Est ukrainien craignant des représailles du gouvernement central ukrainien en majorité composé par des extrémistes, s'en remettent au grand frère russe pour leur protection. Justement, la position de la Russie qui ne veut pas voir l'Otan à ses frontières- organisation qui aurait du être dissoute après la dissolution du Pacte de Varsovie- est de conférer de larges prérogatives aux régions est de l'Ukraine dans le cadre d'un fédéralisme. C'est en tout cas l'esprit de l'accord de Genève. Il y eut pourtant des revirements. Kiev sans doute bien conseillé répugne, par ailleurs créant une nouvelle terminologie, elle traite les ukrainiens de l'Est, de terroristes.

Bad Guys

OGM et le mythe de la lutte contre la faim

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Le politique américain légendaire Henry Kissinger a dit : « En contrôlant le pétrole on contrôle les États. En contrôlant l'alimentation, on contrôle la population ».

Au début des années 2000 le Congrès des États-Unis a adopté une loi obligeant les agences américaines d'aide alimentaire aux pays étrangers à inclure les produits avec OGM dans leurs programmes. D'où une importance particulière accordée à l'agro-alimentaire dans les programmes de l'agence américaine USAID. Les Américains ont mis à profit leur programme USAID contre la famine pour imposer le maïs OGM à l'Afrique australe. Les pays africains ont été placés devant un choix : accepter les OGM ou laisser mourir de la faim de nombreux habitants. Certains pays, notamment le Mozambique et le Zimbabwe ont renoncé au maïs OGM à cause des risques écologiques, mais se sont vus obligés d'accepter la farine avec OGM. Seule la Zambie a décidé de renoncer complètement aux OGM.