Le traité budgétaire européen a été adopté à une large majorité, ce mardi après-midi à l'Assemblée nationale: 477 députés ont voté en faveur de la ratification du texte, 70 contre. Et, si 20 socialistes se sont opposés au texte, les voix de gauche ont été suffisantes pour l'adopter.

Un soulagement pour les responsables de la majorité. La ratification du texte ne faisait en effet guère de doute, restait à savoir avec quelles voix le traité serait adopté et si l'apport de la droite serait décisif.

François Hollande a aussitôt salué la ratification du traité, soulignant que «cette majorité ample donnera à la France une capacité supplémentaire de faire entendre sa voix» et «permettra d'avancer sur la réorientation de l'Europe». Créditant son Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, de ce résultat, le président de la République a surtout noté «que la gauche s'est réunie pour voter ce traité et qu'elle n'aurait pas eu besoin des voix de la droite pour le faire adopter même s'il est bon et bien que la droite, l'opposition, une large partie d'entre elle, ait également voté ce traité».

Le texte doit désormais être examiné au Sénat

A huit voix près, la gauche a franchi le seuil de la majorité absolue (274 voix sur les 547 suffrages exprimés), 282 députés de ses rangs votant en faveur du texte. Parmi eux, 264 socialistes, trois écologistes, 14 radicaux de gauche et un élu du groupe GDR. Le texte doit désormais être examiné au Sénat, à partir de ce mercredi. L'apport des voix de l'opposition y sera indispensable, le PS n'ayant pas la majorité à lui seul. Là encore, la majorité des sénateurs écolos votera contre le texte.

La ratification du texte à l'Assemblée nationale a pollué la rentrée de la majorité. Des élus du Front de gauche, la plupart des écologistes et certains députés de l'aile gauche du PS s'étaient en effet déclarés hostiles au texte. Le spectre de la division pointait. Les ténors ont dû mobiliser les troupes. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, avait lui-même demandé un «vote massif» et plaidé en faveur du texte lors d'un discours prononcé la semaine dernière à l'Assemblée nationale.