Le libéralisme politique et le libéralisme économique partent d'une même racine : le droit. C'est le droit qui permet à l'intérêt privé des hommes, pensés comme des individus, de s'exprimer sans être bridés par des valeurs morales qui, au sortir des guerres de religion du XVIe siècle ayant ravagé l'Europe et anéanti l'unité de la chrétienté occidentale, ne devaient plus exercer de rôle majeur dans la destinée des États [
1].
Regarder la société occidentale telle qu’elle se donne à voir aujourd’hui revient à l’observer derrière une vitre brisée et crasseuse. Brisée dans son collectif, crasseuse dans son éthique. Que ce soit du point de vue du corps social comme de celui du corps tout court, il y a quelque chose de pourri au royaume libéral.
Paradoxalement, la théorie de la monarchie du droit divin se fixe à partir de cette période. Paradoxe en apparence seulement car en s'éloignant de ses responsabilités morales envers la guidance de son peuple telles qu'elles furent définies par les théologiens au moment du baptême de Clovis [
2], le roi de France renforçait son emprise sur le pouvoir temporel.
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