volcan
Une équipe de scientifiques ambitieux cherche à s'aventurer dans les profondeurs des volcans avec un objectif bien précis. Qui pourrait changer le monde.

Difficile de croire qu'en 2024, la planète détient encore tant de secrets. Si les progrès technologiques permettent à l'humanité de vivre de façon plus confortable, elle ne résout pas (encore) les problèmes naturels auxquels le monde est confronté et notamment la recherche de nouvelles sources d'énergies, notamment d'énergies dites renouvelables, par opposition aux énergies fossiles, comme le pétrole.

Un nouveau projet très ambitieux d'un groupe de scientifiques s'intéresse aux volcans comme potentielle source d'énergie. Regroupant des experts et des ingénieurs d'une dizaine de pays, le groupe « Krafla Magma Testbed » (KMT) s'est même fixé comme but de forer le volcan Krafla, situé au nord-est de l'Islande. Le principal objectif est d'installer un observatoire de magma directement à l'intérieur du volcan, à plus de deux kilomètres de profondeur. Une première mondiale. La recherche du groupe international vise à mieux comprendre ce qui se passe en profondeur et de déterminer les causes d'une éruption volcanique. Cette expérience se penche aussi sur la possibilité de trouver dans les volcans une source d'énergie renouvelable.

Comme le rapporte un article de Science Alert, le projet devrait débuter en 2026. La première étape de l'expérience consiste à perforer le volcan à divers endroits, autour et en dessous du magma afin de prélever des premiers échantillons. Pour ce faire, les scientifiques et les ingénieurs doivent mettre au point des capteurs et des perceuses capables de résister à une chaleur intense, mais aussi à la pression et l'acidité des chambres magmatiques.

Dans un second temps, l'expérience devrait se poursuivre en 2028 avec le forage d'une seconde entrée : un puit creusé dans le volcan en utilisant de l'eau bouillante, stockée à des pressions très élevées, afin de faire fonctionner les turbines. Comme l'indique un des membre du KMT, Hjalti Páll Ingólfsson auprès de New Scientist, « les possibilités sont infinies ».