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La comète du diable, cet astre trois fois plus grand que l'Everest, passera au plus proche du Soleil le 21 avril 2024, moins de deux semaines après l'éclipse solaire totale, prévue le 8 avril 2024.

Deux phénomènes célestes très attendus qui pourraient se voler mutuellement la vedette... ou se compléter en donnant un magnifique spectacle.

La comète du diable et l'éclipse solaire

La comète du diable, un surnom évocateur et impressionnant. De son appellation scientifique 12 P/Pons-Brooks (un peu moins évocatrice et beaucoup moins impressionnante), ce vestige du système solaire pourrait être très bientôt visible dans le ciel. Selon les données scientifiques, c'est le dimanche 21 avril que cette comète devrait passer au plus proche du Soleil, une date qui se rapproche d'un autre phénomène céleste très attendu dans le monde de l'astronomie, une éclipse solaire programmée le lundi 8 avril 2024.

Ce timing a des avantages dans le cadre de l'observation de la comète. En effet, selon un paragraphe explicatif accompagnant une photographie de la comète du diable par Dan Bartlett et publié sur le compte Astronomy Picture Of the Day de la NASA, cela aura pour résultat de placer "la comète dans le ciel de la planète Terre avec un Soleil totalement éclipsé". Au cours d'une éclipse solaire totale, la Lune masque le disque solaire. Seule la couronne solaire, la couche la plus extrême de l'atmosphère du Soleil, est visible.

Rendez-vous le 8 avril 2024 ?

Ainsi, selon les astronomes, la comète pourrait apparaître à une distance de 25° du Soleil. Au risque d'en décevoir quelques-uns, il est cependant conseillé de ne pas trop en espérer non plus, puisqu'il est possible qu'il ne fasse pas assez sombre pour pouvoir apercevoir la comète à l'œil nu. De plus, elle ne sera pas visible du sol français. Pour espérer l'apercevoir, il faudrait se trouver en Amérique du Nord...

La comète du diable a été découverte au XIXe siècle par deux astronomes. Un Français, Jean-Louis Pons, en 1812, puis un astronome américain, William Robert-Brooks, en 1883. Lorsqu'elle est exposée au rayonnement solaire, son noyau laisse échapper de la glace et du gaz. Des éruptions en forme de cornes qui lui ont valu son surnom de "diable", et qui pourraient contribuer à la rendre plus visible de la Terre.

Sources : Numérama, BFM, Live Science, BBC sky night