Un astéroïde d'un kilomètre de large passe à proximité de la Terre ce mercredi 6 décembre. Au plus proche, il sera à 5,5 millions de km. Il n'y a aucun risque qu'il heurte notre planète, mais son orbite comme celle de tous les astéroïdes géocroiseurs est très surveillée. Des télescopes vont être mis en service dans les prochaines années pour encore mieux les repérer et mieux se protéger. Par ailleurs, les missions en direction de ces astres permettent de mieux comprendre leur composition et comment se défendre en cas de menace pour notre planète.
UN ASTRE DE PRÈS D'UN KM - IL NE REPRÉSENTE AUCUNE MENACE
Découvert en 2001, l'astéroïde répondant au doux nom de "(139622) 2001 QQ142" croise l'orbite de la Terre ce mercredi à 21h59 (heure de Paris). Il doit passer à une distance de 5 520 500 km, soit plus de 14 fois la distance entre la Terre et la Lune. Si ce passage ne représente aucune menace, c'est sa taille qui nécessite de suivre continuellement sa trajectoire. En effet, sa plus grande largeur est comprise entre 500 et 1200m. Or, un astéroïde de cette taille est susceptible de causer des dommages à l'échelle de la planète. Statistiquement, un astéroïde d'un kilomètre est susceptible de toucher la Terre tous les 700.000 ans.
Ce n'est pas la première fois que 2001 QQ142 vient nous saluer. Il tourne autour du soleil en 620 jours et avait déjà effectué un premier passage proche de la Terre en 2006. Sa prochaine visite est prévue en décembre 2045.
UN SURVEILLANCE CONSTANTE - LA DÉFENSE PLANÉTAIRE, UNE PRÉOCCUPATION DE TOUTES LES AGENCES
En avril dernier, les spécialistes des astéroïdes géocroiseurs (donc dont l'orbite croise celle de la Terre) se sont réunis à Vienne, en Autriche, à l'occasion de la 8e conférence de défense planétaire. Les scientifiques sont notamment revenus sur l'expérience de la mission DART. En septembre 2022, un engin spatial lancé un peu moins d'un an auparavant a réussi à dévier la trajectoire de la petite lune d'un astéroïde. La sonde avait en effet percuté Dimorphos un satellite de l'astéroïde Didymos. Son orbite a été diminuée de 33 minutes.

Actuellement, un peu plus de 40% des astéroïdes géocroiseurs sont répertoriés (et plus de 90% de ceux de 1 km et plus). En 2024, l'observatoire Vera Rubin doit entrer en service au Chili pour améliorer l'identification de ces corps célestes potentiellement dangereux. Puis en 2028, le télescope spatial NEO Surveyor devrait le seconder depuis le point de Lagrange L1 - entre la Terre et le Soleil. L'objectif est de réussir à identifier tous les cailloux potentiellement dangereux d'ici 2040.
ÉTUDIER LES ASTÉROÏDES POUR SE DÉFENDRE
Des missions de récupérations d'échantillons sont menées pour mieux comprendre la composition et la dangerosité des astéroïdes.

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