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On découvre qu'il y a des personnes qui s'estiment discriminées à cause de leurs cheveux. Un député guadeloupéen - Olivier Serva - vole à leur secours et propose une loi défensive, en réalité importée des USA. On apprend que deux femmes noires sur 3, qui ont les cheveux texturés, c'est-à-dire crépus, pensent que ça les discrimine au travail, surtout lors des entretiens d'embauche.


On apprend aussi que des vraies blondes se font teindre en brune pour ne pas passer pour des idiotes au bureau ou pour passer pour plus intelligentes qu'elles ne sont.

Finalement, on a l'impression que tout le monde peut se sentir discriminé, surtout les Noires et les femmes. On n'a pas parlé de ceux qui ont des poux : ceux qui n'en ont pas se sentent-ils discriminés ? Il y a aussi le problème des femmes qui ne se lavent pas les cheveux. Visiblement, pour elles, c'est pas un problème.


Alors si on est une femme noire non diplômée, avec une touffe afro, non lavée et avec des poux, il est évident que l'embauche va être difficile. À côté, la jeune diplômée blonde d'une école de commerce, avec de longs cheveux lisses mis pour l'occasion en chignon, lui chipera la place. Il y a donc une forme de racisme là-dedans. C'est pourquoi beaucoup de filles noires, comme Aya Nakamura, lissent leurs cheveux. On appelle ça un lissage brésilien.


On a chopé - par paresse - la mauvaise vidéo, car la gonzesse dedans qui se fait lisser n'est ni noire ni crépue.

Revenons à Nakamura : elle a les cheveux d'une princesse blanche, un peu comme Kate Middleton, alors qu'elle est crépue de nature. Justement, une coreligionnaire de tifs lui demande d'apparaître avec ses vrais cheveux aux JO, pour chanter du Piaf (la descendante de Piaf a donné son accord) :


On voit que le cheveu est devenu l'objet d'une bataille politique. Nous, à la Rédaction, à cause du prez, on a dû tous se raser les cheveux, par précaution.

On va terminer cette étude par une note plus sérieuse. Les revendications minoritaires sociétales prennent le pas sur les revendications sociales, du moins dans le monde politico-médiatique. Dans le monde réel, ce qui compte, c'est la paye. La vraie discrimination, c'est sur le pognon. Et pas sur le pognon hommes/femmes, mais sur le pognon en général. Le libéralisme paye très bien les entubeurs, et très mal les entubés.

On est prêts à parier que la gonzesse qui a fait l'INSEAD et qui a les cheveux afro inlavables n'aura aucun problème pour trouver un job à 200 000 euros par an. Eh ouais, c'est le salaire de sortie, vous pouvez vérifier (la confiance règne, ici). C'est comme le racisme, monsieur Serva : à partir d'un certain montant ou d'un certain statut social, la couleur de peau disparaît.