Enfin traduit en bon français, voici le documentaire de la chaîne qatarie Al-Jazeera sur les événements du 7 octobre. Une version qui complète et corrige la version officielle israélienne adoptée aveuglément par la majorité des pays occidentaux.
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Ajoutons que le Qatar est aussi le pays qui accueille la direction politique du Hamas, qui n'a pas toujours autorité sur la direction de la résistance à Gaza même.

Les enquêteurs d'Al-Jazeera ne cachent pas les meurtres de civils israéliens par les combattants du Hamas, ni le fait que des civils de Gaza sont sortis de leur prison à ciel ouvert pour piller les kibboutz et prendre des otages, en dehors de toute préparation du commandement militaire du Hamas.

De l'autre côté, les Israéliens évoquent sans fard la doctrine « Hannibal » (26'50), qui les a autorisés à tirer d'hélicoptère sur les véhicules palestiniens chargés d'otages israéliens. L'objectif était d'éviter à tout prix de retomber dans les affres d'un deal « Gilad Shalit » à la puissance 100.

Ce n'est donc pas un documentaire à sens unique. Voilà une leçon de journalisme pour les médias français, terrorisés par l'idée de tomber, même au détriment de la vérité, dans un « antisionisme » assimilé abusivement à de l'antisémitisme.

Certaines images sont forcément dures, comme les civils israéliens grenadés dans leur abri ou la découverte par les forces de sécurité israéliennes des organisateurs du festival morts sur la scène — un goût de Bataclan (30'37).

À propos du carnage du festival de musique, voici comment Wikipédia conclut son article :
D'autres otages ont été tués lorsque les voitures qui les emmenaient vers la bande de Gaza ont été bombardées par des hélicoptères Apache de l'armée de l'air israélienne.
Or, des dizaines de véhicules ont été retrouvés brûlés sur place, avec des impacts de balles de très gros calibre sur les toits, provenant de mitrailleuses lourdes. De plus, dans le kibboutz Be'eri, des chars israéliens ont tiré sur des maisons bourrées d'otages. Les combattants du Hamas n'étaient en possession que d'armes légères : le but de l'opération était de prendre un maximum d'otages.

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Ensuite, la presse internationale a été invitée à visiter les kibboutz meurtris... principalement par la doctrine Hannibal. Le résultat : la fake news des « 40 bébés décapités », un choc pour Biden et un appel d'air irrésistible pour les propagandistes de la télé française.


« Deux tas de 10 enfants, chacun a été attaché dos à dos, et brûlé vif. C'est quelque chose qui va au-delà, c'est un niveau supérieur. C'est indescriptible, et je ne décrirai pas tout ce que j'ai vu », osera le menteur de Zaka (34'04), l'organisation chargée de collecter les corps, à propos des faux bébés brûlés. La fake news sera reprise texto par Netanyahou dans une conversation avec Biden.

Le documentaire retrouvera le menteur de Zaka (ERTV en a parlé ici), qui transformera après coup les « bébés » en « personnes de 18 à 20 ans ». Il récidivera dans le bidonnage, en larmes devant la presse (38'45), avec l'histoire d'une femme enceinte éventrée et son bébé poignardé.

Un travail de déconstruction du narratif israélien qu'on aimerait voir en France, un jour, sur une grande chaîne. Pour information, en Israël, Netanyahou a fait voter en urgence une loi pour couper le signal d'Al-Jazeera, une chaine qualifiée de « terroriste ».

Ceux qui préfèrent la version originale sous-titrée en français pourront la voir ici.