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Les sondages crédibles donnaient depuis des mois un écart de 10 % entre Hugo Chavez et Henrique Capriles. La plupart des médias ont dû en convenir. Mais comment, dès lors, préparer une « après élection » en deux temps :

1 - Crier à la fraude.

2 - Appeler à contester le résultat avec l'aide des médias et gouvernements occidentaux.

Il fallait pour cela que l'écart soit faible entre les deux candidats. Le mieux était donc d'oublier les médias et d'annoncer une compétition serrée.

Hélas, le gouvernement bolivarien avait pris des précautions :

1 - Contrôle des élections par des organismes internationaux irrécusables.

2 - Annonce qu'il respecterait (lui) le verdict des urnes.

Du coup, l'opposition vénézuélienne n'a pu contester le bon déroulement du vote et a dû s'engager à accepter les résultats.

Cependant, dans les jours qui ont précédé le vote, les médias ont mis le paquet.

Quelques titres sur la toile en tapant sur un moteur de recherche : « Venezuela : l'écart se resserre » :

Dossier : Chavez-Capriles, l'écart se resserre
http://www.news.va/fr/news/dossier-capriles-toujours-plus-pr...

Venezuela : l'écart se réduit entre Chavez et son challenger Capriles
http://fr.euronews.com/2012/09/30/venezuela-l-ecart-se-redui...

A la Une : au Venezuela, l'écart se resserre entre les deux candidats à la présidentielle - Espaces Latinos
www.espaces-latinos.org/?p=5613

A la Une : au Venezuela, l'écart se resserre entre les deux candidats à la présidentielle - Rfi
http://www.rfi.fr/ameriques/20120927-une-venezuela-ecart-res...

L'écart se resserre - Le Nouvel Observateur
http://tempsreel.nouvelobs.com/cette-nuit-en-amerique/201210...

Venezuela : à une semaine de la présidentielle, l'écart se resserre ...
http://www.lepoint.fr/monde/venezuela-a-une-semaine-de-la-pr...

...

Il y en a bien d'autres encore dont ceux-ci :

France 24, le 1er octobre 2012 : « À une semaine du scrutin présidentiel, le candidat vénézuélien Henrique Capriles, à la tête d'une coalition de partis d'opposition, talonne Hugo Chavez dans les sondages. Une remontée significative qui inquiète le président sortant. [...] « Ragaillardi par certains sondages qui le donnent au coude à coude avec le président sortant... »

LatinReporters.com. Caracas, lundi 1er octobre 2012.
Venezuela : Chavez ou Capriles président ? Sondages partagés : Hugo Chavez ou Henrique Capriles ? Que l'identité du vainqueur de l'élection présidentielle du 7 octobre soit encore incertaine à moins d'une semaine du scrutin est en soi une nouveauté de taille dans le panorama politique du Venezuela bolivarien.

Un lecteur du Grand Soir écrit le 9 octobre :

« Hier au soir le journal de France 2 a fait son mea culpa. Après avoir annoncé la réélection de Chavez, ils ont dit en gros : Contrairement a ce qui a été dit hier sur cette chaine, le taux de pauvreté au Venezuela n'est pas de 80%. Il était de 49% quand Chavez est arrivé au pouvoir et il est maintenant de 29%. De même contrairement à ce qui a été dit, il n'y a pas qu'une seule ligne de chemin de fer pour les voyageurs au Venezuela. Il y a plusieurs lignes qui relient les grandes villes ».

Ah, les journalistes qui se refont une virginité en disant vite fait une vérité après avoir menti pendant la bataille et en entendant de recommencer à mentir !

Arrêtons-là, la mine est inépuisable.

On a vu que, finalement, c'est bien avec 10 points d'avance que le président sortant l'a emporté. Alors, patatras, le robinet des médias se referme, France Inter concède mollement que le « caudillo » a gagné (textuel), le Monde et Libération shootent leurs correspondants déjà hallucinés pour préparer une future victoire de la démocratie (à la mode du Qatar ? Dictature qui distribue de l'argent à l'intelligentzia française, dont Plantu).

Si vous avez regardé des émissions de télévision sur le Venezuela ces dernières années, ou écouté la radio, ou lu vos journaux, ou consulté des sites Internet comme Rue89 (dirigé par deux anciens de Libération), cette victoire d'Hugo Chavez est incompréhensible dans un pays où l'essentiel des médias est entre les mains de milliardaires anti-chavistes.

Les lecteurs du Grand Soir avaient compris pourquoi Hugo Chavez allait gagner. Et pourquoi ces résultats rendent le monde meilleur.

Au Venezuela :

- Le taux de mortalité infantile a été divisé par deux.

- L'analphabétisme a été éradiqué.

- Le nombre de professeurs des écoles a été multiplié par cinq (de 65 000 à 350 000).

- Le pays détient le coefficient de Gini (qui mesure les inégalités) le plus performant d'Amérique latine.

- Dans son rapport de janvier 2012, la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC, un organisme de l'ONU) établit que le Venezuela est le pays sud-américain - avec l'Equateur -, qui, entre 1996 et 2010, a le plus réduit le taux de pauvreté.

- Enfin l'institut américain de sondages Gallup classe le pays d'Hugo Chavez, 6e nation "la plus heureuse du monde".

LGS doit continuer à informer, à « donner à lire » avec le même objectif de vérité sur la situation en France, aux USA, en Amérique latine, en Europe, en Asie, en Afrique, et à ne rien lâcher sur le Proche et Moyen-Orient. Il doit continuer à défendre les Palestiniens massacrés et volés, a encore et toujours distinguer entre les sionistes et les juifs, le gouvernement d'Israël et les Israéliens, et à ne pas reculer devant ceux qui, en soutenant le mensonge et la violence, en instruisant des procès de Moscou, en brandissant la muselière, préparent un avenir de misère et de sang à notre planète et déroulent des tapis rouges à tous les fascismes qu'ils prétendent combattre.

Et sans transition (comme ils disent) : sincères condoléances aux partisans français du milliardaire Henrique Capriles (on les reconnaît à ce qu'ils disent du Grand Soir).