Deux séismes relativement proches l'un de l'autre ont frappé le centre de la Birmanie dimanche. Le premier tremblement de terre a fait treize morts et une quarantaine de blessés graves, selon une organisation humanitaire non confirmé de source officielle.

La première secousse, d'une magnitude de 6,8, s'est produite au lever du jour à une profondeur de 10 kilomètres, à 116 km au nord de Mandalay, deuxième ville du pays, a précisé l'Institut américain de géophysique (USGS).

Elle a été suivie en fin de journée par une réplique de 5,8, un peu moins profonde, et identifiée cette fois à 86 km au nord-ouest de la cité industrielle. Une équipe de journalistes de l'AFP, présents à proximité de la petite ville de Shwebo, a confirmé l'avoir ressentie.

Chantiers dangereux

L'ONG "Save The Children" a décompté un total de 13 morts et 40 blessés admis dans les hôpitaux de la région. Un responsable birman du département d'aide et de réhabilitation a pour sa part évoqué un bilan total de sept morts et quatre disparus.

Beaucoup de blessés proviennent selon lui de chantiers. "Nous avons envoyé une équipe à Shwebo, où se situait le centre du tremblement de terre, pour apporter de l'aide et distribuer de la nourriture", a-t-il expliqué.

Des habitants de Mandalay ont fait état de scènes de panique dans ce poumon économique du centre du pays, où assez peu de dégâts sont semble-t-il à déplorer.

Obama en visite

Le tremblement de terre a été suivi de deux répliques de magnitude 5, vingt minutes plus tard, selon l'USGS. La Division d'information sur les séismes de Naypyidaw a confirmé de son côté une magnitude de 6,8 pour la première secousse. Kyaw Kyaw Lwin, un de ses responsables, a indiqué qu'il s'agissait du plus important séisme dans la région depuis 1991.

La Birmanie est frappée occasionnellement par des secousses telluriques. En mars 2011, une secousse de magnitude 6,8 dans l'Etat Shan, près de la frontière avec la Thaïlande et le Laos, avait tué 75 personnes.

La Birmanie recevra le 19 novembre le président américain Barack Obama, pour son premier voyage à l'étranger depuis sa réélection, dernier signe en date de son soutien au processus politique.