Traduit de l'anglais par Résistance 71

Bolivia's President Evo Morales
© Lluis Gene/AFPLe président de la Bolivie, Evo Morales

La Bolivie possède « des preuves concrètes » que les Etats-Unis complotent pour déstabiliser la nation latino-américaine, a dit le ministre bolivien Juan Ramon Quintana. Les preuves du « harcèlement » états-unien du gouvernement bolivien seront remises au président Obama a t'il ajouté.

Le gouvernement bolivien « suit de manière scrupuleuse » l'activité américaine en Bolivie, a dit le ministre bolivien Quintana dans une conférence de presse. « Il y a tellement de preuves à remettre au président des Etats-Unis pour pouvoir lui dire: Arrêtez de harceler le gouvernement bolivien, arrêtez de nous tendre des embuscades politiques et de nous acculé politiquement ! » a insisté Quintana. Il a ajouté que des enquêtes sur le trafic de drogue et sur les abus des droits de l'Homme révéleraient une « bataille permanente » engagée par les Etats-Unis pour museler le progrès en Bolivie.

« Dans l'offensive contre le gouvernement il n'y a pas de sujets visibles... Ce que nous constatons sont des machinations politiques émanant de l'ambassade des Etats-Unis, qui cherchent à endommager l'image du gouvernement bolivien » a dit Qintana. L'ambassadeur bolivien aux Etats-Unis a été éjecté en 2008 après avoir été accusé de comploter contre le gouvernement du président Evo Moralès. Les Etats-Unis ont aussitôt emboîté le pas en rappelant leur ambassadeur en Bolivie.

Un chargé d'affaires est maintenant le patron de l'ambassade US à La Paz, les deux nations ont signé un accord en 2011 qui devrait renouveler leurs ambassadeurs respectifs. Quoi qu'il en soit, les relations diplomatiques entre les deux pays doivent toujours être normalisées.

Larry Mermot, le représentant diplomatique américain à La Paz a dit qu'il était confiant pour que 2013 voit les ambassadeurs restaurés dans les deux pays. Un obstacle important dans ces tensions est le trafic de la drogue en Bolivie. Un rapport diffusé par le gouvernement américain l'an dernier condamnant la Bolivie ainsi que le Vénézuéla et la Birmanie comme « échouant ces 12 derniers mois à adhérer aux obligations des accords internationaux contre le trafic des narcotiques ».

Le président Morales a réfuté cette déclaration, accusant les Etats-Unis d'hypocrisie et nommant expressément le trafic de drogue en Amérique Latine comme étant le « meilleur business des Etats-Unis ».

Une épine dans le pied américain

La Bolivie a été et demeure un épine dans le pied des Etats-Unis a cause des ses politiques anti-néolibérale et anti-impérialiste, dont le président Moralès est un pionnier pour la nation, les Etats-Unis ne peuvent pas non plus permettre un défi à sa politique au cœur de l'Amérique Latine. Le ministre Quintana a dit dans une interview avec la radio d'état El Pueblo : « Ce que nous combattons depuis 2006 et ce que nous continuerons de combattre est une guerre contre le développement et le progrès bolivien », ajoutant que l'objectif politique américain était de démanteler le « processus de rébellion » par quelque moyen que ce soit.

La Bolivie est couramment menée par Evo Moralès, le premier leader indigène de la nation, qui est un proche allié du président vénézuélien Hugo Chavez et du président équatorien Rafael Correa. Les trois leaders sont connus pour leur réthorique anti-américaine et ont souvent été très critiques sur ce qu'ils qualifient d'outre-passement d'autorité en Amérique Latine.

Le président équatorien Correa a pris la parole ce week-end, exprimant ses préoccupations au sujet d'un possible complot de la CIA pour l'éliminer du pouvoir et de faire campagne pour sa réélection en Février. Il a cité un rapport écrit par un journaliste chilien qui a décrit un possible complot pour déstabiliserr la région entière.