Benjamin Netanyahu
© InconnuBenjamin Netanyahu

A deux jours de l'élection qui renouvellera la Knesset, Benyamin Netanyahou a toutes les chances de rester Premier ministre. Surtout s'il fait alliance avec le nouveau champion de l'extrême droite, Naftali Bennett. Au grand désespoir des partisans de la paix.

L'élection de mardi pour renouveler la Knesset devrait offrir au Premier ministre Benyamin Netanyahou, et à son allié Avidgor Lieberman, un nouveau mandat de quatre ans. Mais la question se pose de savoir avec qui le leader israélien choisira d'élargir sa coalition pour bénéficier d'une majorité stable au Parlement. Alliance à l'extrême droite avec le nouveau phénomène de la politique israélienne Naftali Bennett ? À 40 ans, cet ancien patron de start-up fortuné, ex-directeur de cabinet de Benyamin Netanyahou et chef des colons de Cisjordanie, a repris le vieux Parti national religieux d'Israël pour le rebaptiser "Foyer des juifs". Il est bien parti pour en faire le troisième parti du pays. Dans l'entretien exclusif qu'il a accordé au JDD, Bennett soutient l'idée d'annexer 60% de la Cisjordanie. Benyamin Netanyahou a répondu cette semaine qu'il était hors de question de "décoloniser". "Les jours où les bulldozers déracinaient les juifs sont derrière nous et pas devant nous", a-t-il dit vendredi.

Une troisième Intifada ?

Une alliance alternative au centre-gauche est assez improbable. Le Parti travailliste l'a refusée d'avance. Le nouveau parti des forces laïques du jeune journaliste Yaïr Lapid ne s'est pas prononcé. Reste Tzipi Livni : à 54 ans, cette ancienne élève-officier de l'armée israélienne et agent du Mossad, avocate, ex-ministre des Affaires étrangères du gouvernement Olmert, a créé, en novembre dernier, un nouveau parti centriste, Hatnuah (Le Mouvement) crédité, selon les derniers sondages, de 6 à 10 sièges à la Knesset (sur 120). Dans sa première interview à la presse française, elle indique qu'elle se décidera sur le seul critère de la reprise des négociations avec les Palestiniens.

C'est dans ce contexte que le président Obama prêtera serment demain. Profitera-t-il d'un deuxième mandat pour obliger Israël à renégocier la logique des deux États vivant côte à côte? Bill Clinton avait essayé du temps d'Ehoud Barak et Yasser Arafat. La tentative avait échoué et débouché sur la deuxième intifada. Une troisième Intifada fait partie des scénarios crédibles sur lesquels toutes les chancelleries concernées travaillent. selon les derniers sondages, de 6 à 10 sièges à la Knesset (sur 120). Dans sa première interview à la presse française, elle indique qu'elle se décidera sur le seul critère de la reprise des négociations avec les Palestiniens. C'est dans ce contexte que le président Obama prêtera serment demain. Profitera-t-il d'un deuxième mandat pour obliger Israël à renégocier la logique des deux États vivant côte à côte? Bill Clinton avait essayé du temps d'Ehoud Barak et Yasser Arafat. La tentative avait échoué et débouché sur la deuxième intifada. Une troisième Intifada fait partie des scénarios crédibles sur lesquels toutes les chancelleries concernées travaillent.

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