Daniel Vasella
© KeystoneL'heure du départ, après dix-sept années passées à la tête de la multinationale: Daniel Vasella ne briguera pas de nouveau mandat lors de l'assemblée générale du 22 février 2013.

L'ex-président Daniel Vasella quittera Novartis à fin février. Le jeune retraité ne partira pas les mains vides. Le groupe pharmaceutique bâlois continuera de lui verser des millions par année en vertu d'un accord tenu secret.

Daniel Vasella restera jusqu'au bout fidèle à ses principes. Malgré le flux continu de critiques sur le niveau de son salaire, malgré l'imminence de la votation sur l'initiative Minder dont il est en partie à l'origine, son départ à la retraite ne mettra pas fin à ses relations avec le groupe Novartis.
Du moins pas sur le plan financier.

Comme déjà depuis le moment où le Grison a remis il y a trois ans son poste de CEO, le groupe bâlois continuera de payer à son ex-président une indemnité en vertu d'une « clause de non-concurrence ».
Le montant et la durée de ces versements sont tenus secrets.

Dans son édition de jeudi, le Tages-Anzeiger parle de « plusieurs millions de francs » que Novartis continuera de verser à Daniel Vasella.

Manifestation contre Novartis
© KeystoneAnnée après année, Daniel Vasella a accumulé quelque 42 millions de francs de salaire. Le niveau jugé exorbitant de sa rémunération a polarisé l'opinion publique et fait l'objet de nombreux débats. A l'image, des membres de la Jeunesse socialiste en route le 29 octobre 2011 pour sa villa située à Risch, sur les rives du Lac de Zoug.
Le groupe entend s'assurer que le jeune retraité, qui fêtera ses 60 ans cette année, ne prêtera pas ses services ni ne vendra ses participations à un concurrent. La durée de la clause serait apparemment de cinq ans.