On vient de découvrir que certains gènes qui sont réduits au silence chimiquement en raison du stress vont ensuite rester silencieux dans les ovules et les spermatozoïdes. Cela veut tout simplement dire que le stress sur la génération existante a un impact génétique sur les générations qui suivent...

Cette découverte apporte du poids aux études statistiques qui avaient montré que les impacts génétiques des facteurs environnementaux (cigarette, alimentation, enfance stressée, famine, maladies psychiatriques, etc.) allaient être ensuite transmis aux générations futures. Cela a été nommé héritage épigénétique ; ce processus de type lamarckien a été longtemps considéré comme une pure impossibilité.

C'est qu'un processus nommé méthylation permet au corps d' « allumer » ou d' « éteindre » des gènes. On croyait toutefois que les spermatozoïdes et ovules étaient des « pages vierges » et que toute ancienne influence était effacée durant la fécondation. Ce n'est pas le cas. On ne sait pas encore si cette transmission d'information de nature épigénétique est accidentelle ou si elle est renforcée par la sélection naturelle. Les chercheurs vont tenter maintenant de le découvrir.

Références: Hackett, JA; Sengupta, R, Zylicz, JJ, Murakami, K, Lee, C, Down, T, Surani, MA (2012-12-06). Germline DNA demethylation dynamics and imprint erasure through 5-hydroxymethylcytosine. Science. doi:10.1126/science.1229277