Cellules
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Des chercheurs de l'Université de Californie ont découvert une nouvelle cible prometteuse pour bloquer différents cancers. Ils ont montré qu'une mutation spécifique de la protéine p53 est impliquée dans près de 40 % des cas de cancer diagnostiqués.

Dans sa forme normale, la protéine p53, surnommée le « gardien du génome » contribue à réparer l'ADN endommagé dans les cellules ou provoque l'apoptose (mort cellulaire). Mais lorsque cette protéine mute, elle ne reconnaît plus les cellules tumorales et celles-ci échappent aux mécanismes de contrôle et peuvent essaimer. Cette protéine est donc une cible clé de la recherche en matière de cancer.

Dans les cellules, les protéines p53 ondulent constamment, comme le font les algues sur le fond de la mer. De ce fait, il est difficile de localiser les sites de liaison utiles pour concevoir des médicaments ciblés. Mais ces chercheurs ont réussi à modéliser ce mouvement et ont pu identifier ainsi une fenêtre de liaison.

Les scientifiques ont alors testé plusieurs centaines de molécules et ont découvert qu'un acide, l'acide stictique, était capable, en utilisant le site de liaison, d'actionner chez ces protéines p53 mutantes des mécanismes suppresseurs de tumeur. La prochaine étape va consister à trouver des molécules d'une structure proche de celle de cet acide et qui pourront agir sur la protéine p53 altérée.

L'intérêt de cette approche est qu'elle concerne potentiellement toutes les mutations d'une même protéine. Elle devrait donc pourvoir déboucher sur les médicaments efficaces pour de multiples formes de cancer.