14h14 : Le pape a aidé à faire baisser l'antisémitisme - Le pape Benoît XVI a amélioré les relations entre le christianisme et le judaïsme, contribuant à « une diminution des actes antisémites dans le monde », a déclaré le Grand rabbin ashkénaze d'Israël, Yona Metzger. « Sous son autorité, les relations entre le Grand rabbinat et l'Eglise, le judaïsme et le christianisme, sont devenues beaucoup plus étroites, ce qui a conduit à une diminution des actes antisémites dans le monde », a déclaré un porte-parole du Grand rabbin, citant celui-ci, en réaction à l'annonce de la démission de Benoît XVI.
13h51 : Réactions en Pologne et au Royaume-Uni - La démission annoncée lundi du pape Benoît XVI a été « une grande surprise » pour l'épiscopat de Pologne, a indiqué son secrétaire, Mgr Wojciech Polak. « C'est une grande surprise pour nous tous », a déclaré Mgr Polak, cité par l'agence polonaise PAP. « Le pape Benoît XVI avait réfléchi à plusieurs reprises sur la question de savoir si, à cause de son grand âge, il avait encore assez de forces pour assumer correctement sa fonction du successeur de Saint Pierre », a-t-il ajouté. Le pape Benoît XVI, « manquera comme chef spirituel à des millions de gens », a réagi pour sa part le Premier ministre britannique David Cameron. Adressant ses « meilleurs voeux » au souverain pontife, M. Cameron a souligné que Benoît XVI avait « travaillé sans relâche à renforcer les relations de la Grande-Bretagne avec le Saint-Siège ».
13h16 : Un nouveau pape pour Pâques - Un nouveau pape devrait être désigné « pour Pâques », le 31 mars, a indiqué le porte-parole du pape. « Nous devrions avoir un nouveau pape pour Pâques », a déclaré lors d'un point de presse le père Federico Lombardi, ajoutant qu'un conclave devrait être organisé dans les 15-20 jours suivant la démission. Benoît XVI, qui est âgé de 85 ans et ne prendra pas part au conclave, devrait se retirer dans un monastère dans l'enceinte du Vatican, après avoir séjourné dans un premier temps dans la résidence d'été papale de Castel Gandolfo, près de Rome.
13h12 : Retour sur près de huit ans de pontificat de Benoit XVI (7ans et 9 mois)
12h58 : Bayrou salue « un geste très courageux » - François Bayrou, président du MoDem, a salué le « geste très courageux » du pape démissionnaire Benoît XVI, qui « va ouvrir une nouvelle époque de la vie de l'Eglise ». « L'annonce de la décision surprise de Benoît XVI de renoncer à ses responsabilités dans quelques jours a été un coup tonnerre sur toute la planète », a affirmé M. Bayrou. « C'est la première fois depuis des siècles qu'une telle décision est prise. On imagine le débat de conscience qu'a dû être celui du chef de l'Eglise catholique et les raisons, qui ne peuvent être que graves, qui l'ont amené à ce choix », a-t-il ajouté.
12h47 : la vidéo et le texte de la démission de Benoît XVI - L'annonce de la démission de Benoît XVI a été prononcée en latin. Retrouvez ici la traduction fidèle du texte.
12h36 : Décision « éminemment respectable » selon Hollande - La décision du pape Benoît XVI de démissionner de ses fonctions est « éminemment respectable », a déclaré le président français, François Hollande. « Je n'ai pas de commentaire particulier sur cette décision, qui est éminemment respectable et qui fera qu'un nouveau pape sera choisi », a déclaré le chef de l'Etat lors d'un déplacement à Pierrefitte-sur-Seine, près de Paris. « La République salue le pape qui prend cette décision mais elle n'a pas à faire davantage de commentaire sur ce qui appartient d'abord à l'Eglise », a-t-il ajouté. « C'est une décision humaine et une décision liée à une volonté qui doit être respectée ».
12h31 : Premières réactions -Pour exprimer sa surprise, le doyen des cardinaux Mgr Angelo Sodano a parlé de « coup de tonnerre dans un ciel serein ». Le chef du gouvernement italien démissionnaire Mario Monti s'est également dit « très secoué par cette annonce ». Berlin a exprimé pour sa part son « respect » et sa « gratitude » envers le pape d'origine allemande Benoît XVI. « Le gouvernement allemand a le plus grand respect pour le Saint-Père (...) et il mérite notre gratitude pour avoir mené l'Eglise comme il l'a fait pendant huit ans », a expliqué le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Seibert lors d'un point presse régulier. La chancelière Angela Merkel s'exprimera sur le sujet à 13H30 GMT, selon un communiqué de ses services.
12h29 : « La vigueur du corps et de l'esprit est aussi nécessaire » - Dans son annonce en latin traduite ensuite par le Vatican, Benoît XVI, agé de 85 ans, a dit être « parvenu à la certitude que (ses) forces, en raison de l'avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer de façon adéquate le ministère » de pape et évêque de Rome. Le pape a souligné que « dans le monde d'aujourd'hui, sujet à de rapides changements et agité par des questions de grande importance pour la vie de la foi, pour gouverner la barque de saint Pierre et annoncer l'Evangile, la vigueur du corps et de l'esprit est aussi nécessaire ». Cette vigueur s'est « amoindrie ces derniers mois en moi d'une telle manière que je dois reconnaître mon incapacité à bien administrer le ministère qui m'a été confié », a ajouté le pape.
12h22 : L'abdication d'un pape est autorisée par le code de droit canonique. « S'il arrive que le Pontife Romain renonce à sa charge, il est requis pour la validité que la renonciation soit faite librement et qu'elle soit dûment manifestée, mais non pas qu'elle soit acceptée par qui que ce soit », selon le canon 332 § 2 en vigueur, promulgué par Jean-Paul II en 1983, ainsi que le code des canons des Eglises orientales (art. 44-2). Si aucun mortel ne peut démettre le pape, lui-même peut donc renoncer à sa charge de son propre chef.
Le phénomène ne s'est jusqu'à présent produit que 8 fois sur 265 différentes papautés dans l'histoire de l'Eglise catholique et jamais récemment. (Grégoire XII en 1415, Célestin V en 1294 , Grégoire VI en 1046, Félix II en 358, Pontien en 235).
Dans Lumière du monde, le livre le livre d'entretiens avec Peter Seewald publié en 2010, Benoit XVI avait lui-même évoqué la possibilité de la démission d'un pape au cas où celui-ci ne sentirait plus senti en état de continuer. « Quand un pape arrive à la claire conscience de ne plus être en mesure physiquement, psychologiquement et mentalement de mener la mission qui lui a été confiée, alors il a le droit et dans certaines circonstances le devoir de démissionner ».
12h16 : Plus « les forces » de diriger l'Eglise -Le pape dit n'avoir plus « les forces » de diriger l'Eglise en raison de son âge. « Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l'avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer de façon adéquate le ministère pétrinien », a indiqué le pape en latin lors d'un consistoire au Vatican, dans la traduction en français qu'en a faite le Vatican par la suite.
11h53 : Le pape Benoît XVI annonce sa démission - Le pape Benoît XVI a annoncé sa démission à partir du 28 février, dans un discours prononcé en latin lors d'un consistoire au Vatican, a annoncé le porte-parole du Saint-Siège. « Le pape a annoncé qu'il renoncera à son ministère à 20H00, le 28 février. Commencera alors la période de +sede vacante+ (siège vacant) », a précisé le père Federico Lombardi, dans une annonce quasiment sans précédent dans l'histoire de l'Eglise catholique. Le 265e « vicaire du Christ », premier pape allemand depuis le XIe siècle, a été désigné le 19 avril 2005. Il fêtera son 86e anniversaire le 16 avril.
Grégoire XII, dernier pape à avoir démissionné en... 1415
Il y a près de 600 ans que l'on n'avait pas assisté à la démission d'un pape. Le dernier à avoir renoncé à sa tiare pontificale est le pape Grégoire XII, en 1425, seul moyen pour mettre fin au Grand Schisme d'Occident. Auparavant, il y eut également le scandaleux Benoît IX, contraint par l'Eglise à démissionner et également Célestin V, en 1294, après seulement cinq mois de pontificat. Célestin V vécut par la suite en ermite et fut canonisé. Plus récemment, des rumeurs ont circulé selon lesquelles le pape Jean-Paul II aurait écrit une lettre de démission en cas de maladie incurable. Le Vatican a toujours nié.
Jean XXIII
Sur un plan diplomatique, il joue un rôle important pour le sauvetage des réfugiés d'Europe centrale vers la Palestine pendant la guerre, des victimes du nazisme, juifs, surtout mais aussi membres du clergé venus de toute l'Europe et particulièrement de Hongrie et de Bulgarie. Prévenu dès septembre 1940 des persécutions nazies par l'arrivée de réfugiés polonais, il fait distribuer des permis gratuits d'émigration par la délégation apostolique en particulier vers la Palestine sous mandat britannique, des certificats de baptêmes temporaires et des sauf-conduits, ainsi que des vivres et vêtements en s'appuyant sur la Croix Rouge locale. Il envoie une lettre au roi Boris III de Bulgarie pour qu’il désapprouve la déportation de 25 000 Juifs de Sofia et obtient son aide pour faire sauver par la croix rouge des milliers de juifs slovaques qui étaient déportés en Bulgarie. Il aide le rabbin Yitzhak HaLevi Herzog à alerter le Vatican pour sauver les juifs de Moldavie, et en 1944, ceux de Roumanie (seuls 750 dont 250 orphelins arrivèrent en bateau à Jerusalem). Il rétorque à Von Papen qui lui demandait de dire au pape Pie XII que celui-ci doit rejoindre la croisade anti soviétique: ”et que devrais je dire au Saint Père au sujet des milliers de Juifs qui sont morts en Allemagne et en Pologne aux mains des vos concitoyens?" En Janvier 1943, il soutient la demande de Berlas auprès du Vatican pour soutenir la requête d'ouvrir d'autres pays neutres à l'émigration juive, informe le gouvernement Allemand que l'agence Juive de Palestine dispose de 5000 certificats d'immigration légaux et fait demander, en vain, à Radio Vatican de diffuser un message comme quoi toute aide à des juifs est un acte de miséricorde que l'église approuve. Quoiqu'ayant peu de marges de manœuvre, Roncalli prend des risques en 1944, recevant à l'état Ira Hirsmann de l'American War Refugee Board et un immigrant Hongrois, et en leur proposant de renforcer une opération locale (des nones délivraient des certificats de baptème à des enfants que les nazis reconnaissaient et qui permettaient aux enfants juifs de quitter la Roumanie). Les soeurs de Notre Dame de Sion délivrèrent des certificats, visas – souvent faux – aux Juifs Hongrois. Ces gestes pour ceux qu'il nomme les "cousins et compatriotes de Jésus" auraient sauvé de 24 000 à 80 000 Juifs, ce qui justifie pour la fondation internationale Raoul Wallenberg de demander son inscription comme juste entre les nations. Toutefois, en 1943, même s'il approuve le sauvetage des Juifs de Rome, il indique un "trouble spirituel" à ce que ce soit le Vatican qui les envoie en Palestine leur permettant de reconstituer une "espérance messianique" (il y avait sans doute aussi des raisons diplomatiques vis-à-vis des Britanniques). Dans son témoignage écrit envoyé pour le procès de Nuremberg, Roncalli affirme par ailleurs que Von Papen (ambassadeur du Reich en Turquie) aurait permis ce sauvetage de 24 000 Juifs (qu'il aurait pu dénoncer et pour lesquels il fournit des papiers en règle).
PIEXII
Alors qu’il n’était pas encore pape, le cardinal Pacelli avait rédigé l’encyclique papale, Mit Brennender Sorge, dans laquelle Pie XI dénonçait tant le paganisme azi que son caractère raciste ; ce document fut introduit en cachette en Allemagne en mars 1937 et lu en chaire dans toutes les églises catholiques, à la grande rage des Nazis ;
Des chercheurs juifs, par exemple Joseph Lichten de B’nai B"rith, ont démontré, documents à l’appui, que Pie XII avait utilisé les finances du Vatican pour racheter des Juifs aux Nazis et que le Vatican, sous son pontificat, avait entretenu un réseau étendu de planques. Même la résidence d’été du pape, Castel Gondolfo, a servi de cachette pour des juifs fugitifs. Le pape, du reste, a pris lui-même la responsabilité du sort des enfants des juifs expulsés ;
En grande partie en raison des efforts de l’Eglise, le taux de survie parmi les juifs d’Italie fut bien plus élevé que dans d’autres pays ; les éstimations du nombre de juifs sauvés grâce aux efforts du Vatican s’élèvent à plusieurs centaines de mille ; ce fut l’une des raisons pour lesquelles le grand Rabbin de Rome s’est converti au catholicisme à la fin de la guerre ;
En reconnaissance de l’action entreprise par Pie XII en faveur des juifs, le Congrès Juif Mondial fit don au Vatican d’une grande somme d’argent en 1945 ; la même année, le Rabbin Herzog de Jérusalem a adressé au pape « une bénédiction spéciale » en remerciement de ses efforts de sauvetage au nom des juifs pendant l’occupation nazie de l’Italie » ; et, à la mort de Pie XII en 1958, la ministre des affaires étrangères israélienne, Golda Meir, a prononcé son éloge funèbre aux Nations Unies pour la même raison ;