Lors d'une messe du dimanche sur la place Saint-Pierre au Vatican, une colombe du pape Benoît XVI a été violemment attaquée par une mouette. La colombe a heureusement survécu.


« Les goélands et les mouettes sont des oiseaux très agressifs. Lorsqu'il s'agit de la nourriture, ils sont prêts à tout pour la récupérer. C'est sans doute pour cette raison qu'un goéland ait pu attaquer la colombe du pape », explique Paul Stancliffe, le célèbre ornithologue britannique et membre du British Trust for Ornithology à La Voix de la Russie. Cet incident s'est produit lors d'une messe du dimanche sur la place Saint-Paul. N'étant pas habitué à une telle agressivité de la part des autres oiseaux, la colombe papale, symbole de la paix, est retournée au Saint-Siège, méritant ainsi un compliment de la part du pape Benoît XVI.

La coupable de l'incident est une mouette rieuse. Ce sont des oiseaux de cette espèce qui s'attaquent souvent aux pigeons méditerranéens, explique le célèbre ornithologue russe, Sergueï Kharitonov chercheur à l'Institut des problèmes d'écologie et de l'évolution à l'Académie russe des sciences. Toutefois, selon lui, les chances pour qu'une mouette puisse attraper un pigeon sont minimes.
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En reconstruisant les événements sur la place Saint-Pierre, le scientifique a laissé supposer que le pigeon papal attendait sa mission depuis longtemps. C'est la raison pour laquelle lors de l'envol, ses ailes ne se sont pas ouvertes immédiatement. C'est pourquoi la mouette l'a pris pour une proie facile et a décidé de l'attaquer.

Les interlocuteurs de La Voix de la Russie ont cependant confirmé avec prudence qu'en théorie, les mouettes peuvent s'attaquer aux pigeons, mais ils n'ont pas pu donner d'exemples précis.

La spécialiste du dressage des oiseaux Svetlana Maksimova estime, quand à elle, qu'il est possible de former les mouettes pour attaquer les pigeons. La Voix de la Russie a essayé de prendre contact avec un représentant de la Garde suisse pontificale pour commenter l'incident, mais ce dernier a redirigé notre rédaction vers le service de presse, qui, visiblement occupé, n'a pas souhaité donner de commentaires