Le général David Hurley, le chef de l'armée australienne a déclaré dimanche "regretter profondément" la mort de deux enfants afghans tués par des soldats australiens dans le sud du pays en fin de semaine.

Les forces spéciales australiennes étaient sur le terrain, dans la province d'Uruzgan, menant une opération de routine lorsque les faits se sont produits jeudi dernier, a précisé le général dans un communiqué. "Le personnel australien a immédiatement informé les responsables du gouvernement afghan et les dirigeants militaires en Uruzgan", a-t-il ajouté.

Le gouverneur de la province, Amir Mohammad Akhundzada, avait indiqué samedi que deux enfants de sept et huit ans, qui gardaient du bétail, avaient été tués jeudi matin par mégarde lorsque des militaires australiens ont riposté à des tirs d'insurgés talibans. "Les enfants ont été tués par des soldats australiens, c'était un incident survenu par erreur", et non un tir "délibéré", a ajouté M. Akhundzada. Il a souligné que les insurgés avaient tiré les premiers sur un hélicoptère transportant des soldats australiens.

Selon l'ISAF, les soldats australiens ont ouvert le feu sur ce qu'ils ont supposé être des insurgés. Une équipe composée d'Afghans et de membres de l'ISAF s'est rendue samedi dans le district de Shahidi Hassas dans la province d'Uruzgan pour mener une enquête sur ces faits et rencontrer des responsables locaux.

En février, dix civils afghans, dont cinq enfants, avaient été tués dans un bombardement de l'armée américaine dans la province du Kunar. Après ce bombardement meurtrier, le président Karzaï avait interdit aux forces de sécurité afghanes de demander l'appui aérien des forces de l'OTAN. Les morts de civils dans des bombardements ou tirs de l'OTAN, notamment celles d'enfants, ont déclenché des manifestations à Kaboul contre la présence dans le pays des forces internationales.

La plus grande partie du contingent australien, qui compte 1 550 hommes, est basée dans la province d'Uruzgan et se consacre à l'entraînement des soldats afghans en prévision du départ des forces combattantes de l'Otan d'ici la fin de 2014.