Nouveau drame à Pôle emploi. Trois semaines après la tragédie de Nantes, un chômeur a tenté de s'immoler par le feu mercredi 6 mars en fin de matinée dans les locaux de l'agence Pôle emploi de Bois-Colombes (Hauts-de-Seine).

D'après une source policière, l'homme, un cadre de 59 ans, sortait d'un entretien houleux avec Pôle emploi. Revenu dans l'agence, il s'est aspergé d'un bidon d'essence et a menacé d'y mettre le feu s'il n'obtenait pas rapidement un nouveau rendez-vous. Il a été maîtrisé par des pompiers et des forces de l'ordre avant de pouvoir passer à l'acte.

"L'entretien s'est très mal passé avec les conseillers. Il a quitté l'agence avant de revenir vers 12h30 un bidon d'essence à la main", a expliqué la mairie de Bois-Colombes. L'homme ne souffre d'aucune séquelle physique et a été transporté dans un hôpital proche pour rencontrer un psychiatre.

La réglementation du chômage en question

D'après des informations du Monde, l'homme était exaspéré par la réglementation de l'Unedic, qui prévoit que seules certaines périodes de travail ne sont prises en compte dans le calcul et la durée de l'indemnisation. Il se serait vu signifier que ses droits au chômage allaient être raccourcis.

Cette nouvelle tragédie survient alors que le projet de loi sur la sécurisation de l'emploi a été adopté ce matin en Conseil des ministres. La réglementation du chômage fait en effet partie de l'accord signé le 11 février dernier par les partenaires sociaux. Le texte prévoit notamment l'instauration d'un "droit rechargeable à l'assurance chômage" pour permettre aux chômeurs de conserver leurs reliquats de droits lorsqu'ils retrouvent un emploi.