Dix-neuf policiers ont été blessés jeudi 7 mars lors d'échauffourées entre les forces de l'ordre et plusieurs centaines de salariés de Goodyear devant le siège de l'entreprise à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), et une personne a été interpellée, a-t-on appris de source policière.

"Sur les 19 policiers blessés, six ont été évacués", a précisé cette source (voir la vidéo ci-dessus).

Le rassemblement de plusieurs centaines de salariés de Goodyear France jeudi matin devant le siège de l'entreprise, à l'occasion du Comité central d'entreprise (CCE) sur la fermeture de l'usine d'Amiens-Nord, a tourné à l'affrontement avec les forces de l'ordre.

Selon les journalistes de l'AFP sur place, au milieu d'un énorme panache de fumée noire, des salariés ont commencé à jeter divers projectiles, notamment des pneus enflammés, sur les forces de l'ordre qui bloquaient l'accès au site des Hauts-de-Seine avec des véhicules anti-émeutes, et qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène.

Une personne a été interpellée "pour jets de projectiles sur des forces de l'ordre et participation à un attroupement armé", a précisé cette source policière.


Un CCE sur le projet de fermeture de l'usine Amiens-Nord s'est ouvert jeudi matin au siège de Goodyear, six ans jour pour jour après l'annonce du premier plan social pour cette usine de la Somme. Un second CCE, extraordinaire celui-là, est prévu dans l'après-midi.

Des manifestations avaient déjà eu lieu devant le siège de Goodyear lors du précédent CCE, le 12 février dernier.

Selon son ordre du jour, le CCE ordinaire doit détailler "la présentation du rapport de l'expert Secafi mandaté par le CCE, les mesures d'accompagnement social et l'analyse économique autour du projet de restructuration", selon un porte-parole de la direction.

Le député UMP Eric Ciotti a réagi sur Twitter, faisant le lien entre ces débordements et l'amnistie sociale votée au Sénat.