Dans un nouveau rapport la « Commission internationale d'enquête qui suit la situation des droits de l'homme en Syrie » fait la part belle aux groupes terroristes qui agissent au sein de l'Armée libre syrienne (ASL). Dans ce rapport la commission s'attache à incriminer principalement les forces gouvernementales de Bachar el-Assad. Elle omet curieusement de mettre en évidence la gravité et l'ampleur des crimes que les divers groupes d'insurgés ont commis contre des civils depuis le début de l'insurrection.

Tout cela est ahurissant ! Le mensonge est global. Les victimes sont transformées en bourreaux par ce rapport ! Pourtant les crimes commis contre des civils par les combattants armés ont été portés à la connaissance de tout un chacun par les nombreuses vidéos diffusées par les insurgés eux-mêmes.

Ce rapport est un scandale.

Contrairement à ce qu'affirme le président de la commission d'enquête de l'ONU, M. Paulo Pinheiro, la commission n'a pas collecté « l'information des deux côtés ». Elle a fait bel et bien fait une différence entre les parties au conflit car tout devait conduire à viser au premier chef le président Bachar el-Assad.

Tout cela porte à penser que la voix des vraies victimes, ainsi que la voix des rares journalistes qui depuis le début du conflit documentent de manière honnête et impartiale les crimes commis par les groupes armés en Syrie, ne sera pas entendue. Car, comme on le voit dans ce rapport inique, les insurgés ont gagné la bataille de l'information et de la propagande depuis longtemps. Pourquoi une pareille dérive est-elle possible ? Parce que les puissances qui financent et légitiment les groupes armés en Syrie, ont l'entier soutien de la presse occidentale, des ONG humanitaires et de l'ONU.

Cela est fort choquant mais n'est pas une surprise pour les gens bien informés. Car cette « Commission internationale d'enquête » n'est pas indépendante et impartiale, comme le prévoit la résolution S-17/1 du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU. Elle est apparue partiale dès son premier rapport. Le parti pris de ses membres, tout comme leur premier rapport, a été mis en cause par l'ONG "Union des Juristes Arabes" devant le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU à Genève.

Dans le PDF attaché on peut prendre connaissance des remarques critiques que la journaliste russe Anastasia Popova a adressées, ce 9 mars, à M. Paulo Pinhero, à Mme Carla del Ponte et à Mme Karen Koning Abu Zayd, membres de la Commission d'enquête internationale sur la République arabe syrienne, au sujet de ce rapport.

Anastasia Popova réfute point par point ici les allégations de la Commission accusant de facto l'armée gouvernementale d'être responsable y compris des crimes commis par les insurgés.
A l'attention de M. Paulo Pinhero, Mme Carla del Ponte et Mme Karen Koning Abu Zayd, membres de la Commission d'enquête internationale sur la République arabe syrienne. J'ai pris connaissance du rapport de la Commission et j'y ai trouvé beaucoup de contradictions.

Veuillez trouver mes remarques ci-joint.

Salutations respectueuses

Anastasia Popova
le 9 mars 2013

Documents joints

Critique du rapport de la Commission d'enquête de l'ONU sur les violences en Syrie élaborée par la journaliste Anastasia Popova
(PDF - 135.2 ko)