LMOUSdim., 28 nov. 2010 14:08 UTC
Vendredi, les fins limiers du FBI ont empêché leur propre bombe - factice - d'exploser au beau milieu d'une fête de Noël à Portland, dans l'Oregon. Une étrange affaire... qui en rappelle d'autres, moins festives."Les USA ont déjoué une tentative d'attentat à la voiture piégée" (
TSR). "Attentat déjoué à Portland, en Oregon" (
Radio-Canada). "Les Américains déjouent un complot à la voiture piégée" (
Le Figaro). "Le FBI déjoue un attentat visant une fête de Noël" (
RFI). "Le FBI déjoue un attentat visant une fête de Noël" (
Le Parisien). "Tentative d'attentat aux Etats-Unis" (
20 minutes)... Difficile de faire plus explicite. "
La population n'a jamais été menacée" mais "
la menace était tout à fait réelle" affirment les autorités. C'est là que ça se gâte. Car la bombe qu'a tenté de faire exploser Mohamed Osman Mohamud, un américain (naturalisé) de 19 ans, était un engin factice fourni par le FBI itself.
Le terrorisme, clé en mainSelon la police, depuis l'été 2009, le jeune homme tentait de se rendre au Pakistan. Sans succès, ses contacts n'étant visiblement guère pressés de le rencontrer. En juin 2010, ce sont donc des agents du FBI qui se sont dévoués, se faisant passer pour des terroristes. Mohamud "
rêvait depuis l'âge de 15 ans de participer au jihad contre les infidèles". Il aurait en outre émis le souhait d'agir le soir de la fête de l'arbre de Noël de Portland. "
Peu importe qui y sera, je veux qu'il y ait des morts ou des blessés", a-t-il alors déclaré. Le FBI a tout organisé, fournissant notamment les faux papiers et la fausse bombe. Et les menottes...
"
Le public n'a jamais été en danger", affirme le FBI. Ils n'ont sans doute pas lu les journaux... au
Cambodge, lundi dernier, une rumeur du même genre (amenant les gens à une panique non contrôlée *) a provoqué une bousculade monstre, faisant près de 350 morts. Mais c'est un détail. Car "
cette tentative est un brutal rappel qu'il y a des gens - même ici, dans l'Oregon - qui sont déterminés à tuer des Américains" a indiqué le procureur. Au cas où certains auraient oublié.
Le 26 février 1993... 6 morts et 1000 blessésUn "brutal rappel"... d'une autre affaire, aussi. Début 1993, le FBI s'était déjà illustré en aidant un groupe terroriste à poser un engin inerte au pied du World Trade Center. Sauf que le 26 février 1993,
la bombe a réellement explosé, tuant 6 personnes et en blessant plus de 1000. Ce
scandale a été révélé par un informateur égyptien du FBI, Emad Salem, qui a publié les enregistrements de ses discussions avec ses contacts américains. Il craignait alors pour sa vie, car il avait à plusieurs reprises averti le FBI de la dangerosité de l'opération. Il en était même arrivé à douter des motivations de l'Agence.
Cette affaire intervient un mois après une révélation pour le moins gênante de
Fox News : Peu de temps après le 11 septembre 2001, Anwar Al-Awlaki, actuellement considéré comme un des principaux leaders d'Al Qaida, a tranquillement déjeuné avec plusieurs militaires du Pentagone, à Washington. L'homme avait pourtant été directement mis en cause pour ses liens étroits avec trois des terroristes. Un brutal rappel...
(* MAJ 10h : contenu de la parenthèse ajouté)
Commentaire : Encore un nouvel exemple où le gouvernement US cible des jeunes vulnérables (ici, un ado de 19 ans) et les utilise pour créer de toutes pièces une menace « terroriste » inexistante. Le but étant d'effrayer la population US pour qu'elle obéisse à des mesures gouvernementales de plus en plus totalitaires.
Remarquez les aspects contradictoires de cette histoire fantasmagorique : d'un côté, on nous dit que la bombe était « fake » et que la population n'a jamais été menacée. De l'autre, le FBI affirme que « la menace était tout à fait réelle ». Un double langage orwellien qui indique le passage de ce qui était autrefois les États-Unis à un super-État policier.
Pour résumer l'incident :
FBI : « Hé, gamin, tu veux faire exploser un centre commercial ?
Le gosse : Un peu ! Après tout, j'ai des problèmes, surtout psychologiques ; et vous fabriquerez la bombe et la livrerez sur les lieux, c'est ça ?
FBI : Bien sûr, et nous te donnerons l'argent, aussi ! Tu AIMES l'argent, pas vrai ? Alors, marché conclu ?
Le gosse : Euh... bien sûr.
FBI : Eh, devine... on t'a eu ! Espèce de petit terroriste ! Alors, vous VOYEZ maintenant ? Vous, Américains de peu de foi, qui n'avez pas peur ! La menace terroriste est RÉELLE ! TREMBLEZ ! »
Ce n'est que le dernier exemple en date dans une longue histoire de machinations du FBI, où ce dernier piège des jeunes hommes et femmes pour leur faire jouer le rôle de « terroristes ». Vous vous rappelez les « Sept de Liberty City », en 2006 ?
Ce groupe légèrement dérangé de cinq immigrants amateurs d'arts martiaux chrétiens-sionistes-musulmans se dénommant « Seas of David » vivait paisiblement dans un entrepôt de Floride, attendant l'accomplissement de la prophétie biblique de la Fin des temps, jusqu'au jour où un agent du FBI sous couverture passa par là et :
Les « Sept de Liberty City » : juste des pauvres types dupés par le FBI
- leur offrit 50 000$
- les initia à « Al-Qaïda » (avec serment d'allégeance)
- leur fournit des bottes militaires et un appareil photo
- leur suggéra qu'ils voulaient faire exploser certains bâtiments gouvernementaux et la Willis Tower à Chicago
Le chef de ce groupe de terroristes improbables, Narseal Batiste, a besoin d'une aide psychiatrique,
selon son père, et même les officiels du ministère de la Justice ont reconnu que le groupe n'avait pas les moyens de mener à bien leur plan », selon
Knight Ridder :
Le ministère de la Justice a dévoilé les arrestations via une série de conférences de presse dans deux villes, mais la sévérité des inculpations, comparée au caractère apparemment amateur du groupe, a soulevé des doutes parmi les défenseurs de droits civiques », qui ont noté que le groupe n'avait « ni armes, ni explosifs » mais que, pourtant, le gouvernement considérait ces arrestations et cette affaire comme une « annonce majeure ».
Deux activistes communautaires familiers du dossier et du groupe ont résumé la chose ainsi :
On a fait beaucoup de foin à propos de leurs bottes militaires... il s'avère... que c'est le FBI qui les leur avait achetées. Si vous regardez les chefs d'accusation, la plus grosse preuve... est que le groupe aurait possiblement pris des photos de plusieurs cibles dans le Sud de la FLoride. Mais ces types ne pouvaient se payer leurs propres appareils photos, alors le FBI les leur a achetés... Le FBI leur a loué les voitures dont ils avaient besoin pour descendre en ville afin de prendre les photos. En plus... les types ont fourni à l'informateur du FBI une liste de choses dont ils avaient besoin pour faire exploser ces bâtiments, mais la liste n'incluait aucun explosif ni matériau nécessaire à la fabrication d'explosifs. Alors maintenant, tout le monde à Liberty City dit en plaisantant que ces types allaient écraser le bâtiment fédéral avec leurs nouvelles bottes, parce qu'ils n'avaient pas de matériel pour le faire exploser.
Malgré ça, illustrant à merveille la bouffonnerie du système judiciaire US, le groupe a été inculpé pour avoir « planifié une guerre de terrain contre les USA », et condamné en mai 2009.
Au fait, il est intéressant de noter que le directeur actuel de la TSA, John Pistole, était le vice-président du FBI à l'époque des Sept de Liberty City, et qu'il avait supervisé leurs condamnations. Pas étonnant qu'il soit passé à la TSA, qui se sert de coups montés comme ceux des Sept de Liberty City et du jeune homme de Portland pour justifier la suppression graduelle des libertés des citoyens étasuniens.
Commentaire : Encore un nouvel exemple où le gouvernement US cible des jeunes vulnérables (ici, un ado de 19 ans) et les utilise pour créer de toutes pièces une menace « terroriste » inexistante. Le but étant d'effrayer la population US pour qu'elle obéisse à des mesures gouvernementales de plus en plus totalitaires.
Remarquez les aspects contradictoires de cette histoire fantasmagorique : d'un côté, on nous dit que la bombe était « fake » et que la population n'a jamais été menacée. De l'autre, le FBI affirme que « la menace était tout à fait réelle ». Un double langage orwellien qui indique le passage de ce qui était autrefois les États-Unis à un super-État policier.
Pour résumer l'incident :
FBI : « Hé, gamin, tu veux faire exploser un centre commercial ?
Le gosse : Un peu ! Après tout, j'ai des problèmes, surtout psychologiques ; et vous fabriquerez la bombe et la livrerez sur les lieux, c'est ça ?
FBI : Bien sûr, et nous te donnerons l'argent, aussi ! Tu AIMES l'argent, pas vrai ? Alors, marché conclu ?
Le gosse : Euh... bien sûr.
FBI : Eh, devine... on t'a eu ! Espèce de petit terroriste ! Alors, vous VOYEZ maintenant ? Vous, Américains de peu de foi, qui n'avez pas peur ! La menace terroriste est RÉELLE ! TREMBLEZ ! »
Ce n'est que le dernier exemple en date dans une longue histoire de machinations du FBI, où ce dernier piège des jeunes hommes et femmes pour leur faire jouer le rôle de « terroristes ». Vous vous rappelez les « Sept de Liberty City », en 2006 ?
Ce groupe légèrement dérangé de cinq immigrants amateurs d'arts martiaux chrétiens-sionistes-musulmans se dénommant « Seas of David » vivait paisiblement dans un entrepôt de Floride, attendant l'accomplissement de la prophétie biblique de la Fin des temps, jusqu'au jour où un agent du FBI sous couverture passa par là et :
- les initia à « Al-Qaïda » (avec serment d'allégeance)
- leur fournit des bottes militaires et un appareil photo
- leur suggéra qu'ils voulaient faire exploser certains bâtiments gouvernementaux et la Willis Tower à Chicago
Le chef de ce groupe de terroristes improbables, Narseal Batiste, a besoin d'une aide psychiatrique, selon son père, et même les officiels du ministère de la Justice ont reconnu que le groupe n'avait pas les moyens de mener à bien leur plan », selon Knight Ridder : Deux activistes communautaires familiers du dossier et du groupe ont résumé la chose ainsi : Malgré ça, illustrant à merveille la bouffonnerie du système judiciaire US, le groupe a été inculpé pour avoir « planifié une guerre de terrain contre les USA », et condamné en mai 2009.
Au fait, il est intéressant de noter que le directeur actuel de la TSA, John Pistole, était le vice-président du FBI à l'époque des Sept de Liberty City, et qu'il avait supervisé leurs condamnations. Pas étonnant qu'il soit passé à la TSA, qui se sert de coups montés comme ceux des Sept de Liberty City et du jeune homme de Portland pour justifier la suppression graduelle des libertés des citoyens étasuniens.