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Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius - AFP
Le ministre des Affaires étrangères «dément formellement» et va engager des poursuites judiciaires contre «Libération». Il aurait en outre demandé à des banques suisses de confirmer qu'il ne possède pas de compte dans leur établissement.

Une affaire Fabius après le scandale Cahuzac ? Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a «démenti formellement» dimanche auprès de l'AFP une «rumeur, relayée par Libération» qui dans son édition datée de lundi lui «attribue un compte en Suisse». En Une, le quotidien titre : «Affaire Cahuzac, le cauchemar continue», et écrit que Laurent Fabius a démenti auprès de lui «détenir un compte en Suisse».

«Je démens formellement la rumeur, relayée par Libération dans son édition du lundi 8 avril, m'attribuant un compte en Suisse. Elle ne repose sur aucun élément matériel et est dénuée de tout fondement», écrit Laurent Fabius dans un communiqué. Le chef de la diplomatie française ajoute qu'il a mandaté son avocat, maître Darrois, « pour qu'il engage les procédures juridiques permettant de le démontrer et de faire cesser la diffusion de ces informations fausses et calomnieuses ». Selon des informations publiées lundi par Le Figaro , Jean-Michel Darrois, en lien avec un avocat suisse, aurait formellement demandé à des banques suisses de confirmer que Laurent Fabius ne possède pas de compte dans leur établissement.

Selon Libération, l'hypothèse d'un compte bancaire caché de Laurent Fabius en Suisse inquiète l'Elysée depuis trois jours, en raison d'une enquête menée par le site d'informations Mediapart. «Si Fabius a effectivement un compte en Suisse, c'est tout le gouvernement qui tombe», écrit le quotidien qui titre lundi son «événement» : «Une possible affaire Fabius tétanise l'Elysée.» S'en suit un long article qui souligne que Mediapart «explore (cette) piste». Mais le quotidien ne produit aucun élément donnant à penser que le ministre des Affaires étrangères détiendrait un tel compte non déclaré. «Il n'existe à Mediapart que ce qui est publié sur notre site», prend d'ailleurs soin de souligner à «Libération» le journaliste du site d'information Fabrice Arfi. Edwy Plenel, le patron de Mediapart, a réagi dès dimanche soir sur Twitter, mettant en cause «Libération».