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Le virus H7N9 pose un problème de taille aux autorités sanitaires. Il est très difficile à détecter chez les volailles qui ne présentent pas de symptômes lorsqu'elles sont infectées. | AFP.
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE), Bernard Vallat, a qualifié jeudi d'«assez exceptionnelle» la situation créée par le virus H7N9 de la grippe aviaire, qui a déjà tué dix personnes en Chine. En effet, sa détection est «très difficile» chez les volailles. «Selon l'information disponible aujourd'hui, nous avons affaire à un virus influenza très faiblement pathogène pour les oiseaux et qui a la capacité de provoquer une maladie grave chez les personnes infectées», a déclaré le Dr Vallat.

Détection des volailles infectées «très difficile»

L'OIE, basée à Paris, précise que selon les rapports officiels transmis par les autorités vétérinaires chinoises, «les volailles testées comme positives à la présence du virus influenza A(H7N9), et suspectées d'être à l'origine des cas humains recensés, ne montrent pas de symptômes visibles». Cette situation «rend la détection de ce virus très difficile chez les volailles», ajoute l'OIE.

Actuellement, «huit foyers d'influenza aviaire faiblement pathogène A(H7N9) ont été notifiés chez des pigeons et des poulets présents sur des marchés, tous situés à Shanghai (sud-est de la Chine) et dans des provinces voisines», indique l'OIE.

Un dixième mort

Le virus a fait un dixième mort ce jeudi en Chine. Il s'agit d'un retraité âgé de 74 ans de Shanghai, a indiqué la municipalité, où ont déjà été relevés six des dix décès par grippe aviaire. La souche H7N9 a infecté au total 38 personnes dans l'est de la Chine. Un petit garçon de Shanghai, qui était porteur du virus, a lui été déclaré guéri et a pu quitter l'hôpital.

Selon l'OIE, «une des options-clé qui se profile» pour pouvoir éviter l'extension du virus «est celle d'une politique vaccinale adaptée» afin de protéger les animaux sensibles. Elle précise cependant que «la disponibilité d'un vaccin efficace pour protéger les volailles du virus A(H7N9) en quantités appropriées pourrait prendre quelque temps».

Pas de transmission d'homme à homme

L'organisation dispose d'un laboratoire de référence pour l'influenza aviaire basé en Chine, l'Institut de recherche vétérinaire de Harbin. Il enquête avec le Centre pour le contrôle des maladies de Chine «sur la source animale précise ou le possible réservoir du virus».

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait de son côté assuré lundi qu'il n'existe aucun signe d'une transmission d'homme à homme de la souche H7N9.