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Les médias occidentaux attisent les craintes sur les armes chimiques en Syrie depuis l'an dernier, les derniers scoops sur le sujet répétant à tour de bras que les scientifiques britanniques ont déniché les preuves d'une attaque chimique dans le pays.

Si les deux camps impliqués dans le conflit syrien s'étant mutuellement accusés d'avoir utilisé des armes chimiques, Washington a choisi de pointer du doigt le gouvernement syrien comme unique responsable, avertissant ce dernier que le recours à de telles armes franchirait la "ligne rouge" et déclencherait une intervention militaire.

Pour les observateurs internationaux, tous les discours sur l'arme chimique laissent une sensation de déjà-vu. Il y a plus d'une décennie, Washington et plusieurs autres puissances occidentales ont affirmé que Saddam Hussein avait amassé des armes de destruction massive (ADM) en Irak, un prétexte idéal pour justifier l'invasion du pays.

Pourtant, des années après la chute de Saddam Hussein, ces fameuses armes de destruction massive n'ont pas encore été trouvées.

Plus récemment, en 2010, lors de l'intervention militaire en Libye, les médias occidentaux ont répété les rumeurs selon lesquelles Mouammar Kadhafi avaient entreposé des ADM dans sa ville natale de Syrte.

Mais en fait, jusqu'à la mort de l'ancien leader libyen, aucune ADM n'a fait surface.

Malgré le fait qu'il n'existait aucune preuve de l'utilisation d'ADM dans ces deux cas, l'objectif politique de l'Occident a été atteint : une grande partie de l'opinion publique occidentale a été amenée à croire, du moins pendant un certain temps, que l'intervention militaire était justifiée, et les régimes de l'époque en Irak et en Libye ont ainsi pu être renversés.