Traduit par le BBB.

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Washington a besoin d'ennemis. S'il n'en existe pas, ils sont inventés.

Pyongyang ne menace personne. Obama prétend que personne ne souhaite la guerre sur la péninsule coréenne. Il presse Pyongyang de "poursuive la paix".

D'un autre côté, il intensifie les tensions. Il a accusé les dirigeants nord-coréens de "mauvais comportement", de "menaces" et de "provocations". Il crée les conditions d'une crise qui n'a pas existé. Il aggrave les difficultés en agissant ainsi.

Vendredi, John Kerry a averti Kim Jong Un. Le test de lancement de son missile Musudan menace d'enflammer "une situation déjà explosive, potentiellement dangereuse," a-t-il dit.

Il a prétendu que Washington était ouvert aux négociations. Dénucléariser le nord vient en premier. Lorsque la guerre de Corée s'est terminée, l'Amérique n'a jamais négocié de bonne foi.

Les promesses ont été trahies. Les nord-coréens se souviennent. Les efforts pour normaliser les relations ont été éconduits. Une armistice difficile au long cours se poursuit.

Fidel Castro a fait un commentaire. Il a parlé des "grands défis" auxquels fait face l'humanité. La "situation créée dans la péninsule coréenne est l'un des plus graves dangers de guerre nucléaire depuis la crise d'octobre autour de Cuba en 1962", a-t-il dit.

Si une guerre éclate, "les populations des deux côtés de la péninsule seront terriblement sacrifiées..." Elle fournira une preuve supplémentaire qu'Obama est "le personnage le plus sinistre de l'histoire des États-Unis".

Éviter la guerre est sa demande, a dit Castro. C'est aussi aux américains de faire cette demande.

Intensifier les tensions est une spécialité US. Le 13 avril, une "déclaration commune US-république de Corée lors d'une réunion des ministres des affaires étrangères" disait :
Les États-Unis réaffirment leur engagement à défendre la république de Corée (le sud) à la suite des récentes et inacceptables provocations de la Corée du nord".

"Les deux côtés sont d'accord sur l'importance de la dénucléarisation de la Corée du nord, sachant que les programmes dangereux par le nucléaire et les missiles de la Corée du nord menacent non seulement ses voisins, mais aussi son propre peuple".

"Les États-Unis se tiennent vigilants aux côtés de la république de Corée. Les deux pays restent engagés dans le but d'une dénucléarisation pacifique".
L'Amérique a l'arme nucléaire et elle est dangereuse. Son arsenal et ses systèmes de mise en œuvre mondiaux rendent possibles l'impensable. Des armes nucléaires stratégiques et tactiques ciblent la région.

Washington fait valoir son droit à en user de manière préventive. Ils le feront peut-être finalement. La menace est réelle.Des systèmes de défense offensifs par missiles sont basés sur terre et en mer. Ils encerclent la Russie, la Chine et la Corée du nord. Ce sont des points-clé de la politique de frappe préalable. Obama a accéléré leur déploiement.

En même temps, l'Amérique encourage la Russie et la Chine à réduire leurs arsenaux nucléaires. Elle veut la dénucléarisation de la Corée du nord. Agir ainsi rend plus probable une frappe préalable des US.

L'Amérique est le seul pays à avoir utilisé un jour des armes nucléaires. Il n'est pas difficile d'imaginer qu'ils le referont. L'Extrême-Orient est la première cible. La Chine, la Russie et la Corée du nord le savent. Une catastrophe thermo-nucléaire est possible.

Washington menace la région. La Corée du nord est blâmée. Le 12 avril, les éditeurs du New York Times ont mis en gros titre "Le problème nord-coréen", disant :
"... Washington désire reprendre les négociations mais seulement si les nord-coréens ...se dirigent sérieusement vers une dénucléarisation".

"Mais le créneau des intentions nucléaires de la Corée du nord et la politique américaine de réponse sont aussi floues que d'habitude".

"La DIA (Defense Intelligence Agency = agence du renseignement pour la défense) a sonné l'alarme jeudi avec un rapport qu'elle concluait par une "confiance modérée" dans la capacité du nord de lancer un missile avec ogive nucléaire".

"La Corée du nord présente une menace nucléaire plus imminente que l'Iran". Washington a jusqu'ici manqué de modérer le programme d'armes nucléaires du nord ou son côté guerrier".
De nombreux articles, commentaires et éditoriaux prétendent à tort une menace de la Corée du nord. Exagération et désinformation se substituent aux faits bruts. Le doigt pointe du mauvais côté.

On ment systématiquement aux lecteurs. C'est la pratique habituelle du NYT. Le faire est un respect scrupuleux des règles de la politique impériale de Washington. Les éditeurs du NYT ne sont pas les seuls. D'autres journaux occidentaux font de même.

Le 2 avril, l'éditorial du Washington Post a mis en titre "Répondre à la Corée du nord par des sanctions financières", en disant :
La Corée du nord est en train de concocter... des déclarations provocatrices visant Washington". Kim Jong Un a déclaré un "état de guerre".
"Ce dictateur de 30 ans qui n'a pas fait ses preuves pourrait-il se préparer à agir ainsi contre les États-Unis ou la Corée du sud ? L'inquiétante réalité est qu'il est virtuellement impossible aux étrangers d'en être vraiment sûrs".
C'est "jouer à un jeu ancien et familier. C'est entretenir une atmosphère de crise pour rallier le soutien et la pression des États-Unis et de ses alliés en vue d'une ouverture de négociations".

Les précédentes administrations américaines "qui ont appris de mauvais moyens, répondant aux provocations avec diplomatie, n'iront pas vers des concessions...uniquement pour une autre série de provocations".

Comme d'habitude, les éditeurs du Post ont déformé la vérité. Pyongyang est accusé de vouloir attaquer les US et de jouer un double-jeu. Ils veulent que des politiques plus dures soient imposées.

Ils rejettent une résolution pacifique du conflit. Ils veulent des mesures augmentant les chances d'une guerre. Ils obtiendraient ce qu'ils désirent. Ils pourraient regretter de l'avoir fait.

L'éditorial d'un article du Fox News Wall Street demandait "Que va-t-il se passer avec les nord-coréens ?" Trois membres de l'équipe ont répondu. Matt Kaminsky a dit que ce qui se passait "était déjà arrivé auparavant".
"Si vous les poussez trop loin, ils pourraient faire quelque chose de stupide". Ils sont imprévisibles".
Selon Dan Henninger, le père et le grand-père de Kin Jong Un étaient "plus instables que lui". Il les a accusé d'offenses qu'ils n'avaient pas commises. C'est la pratique normale des médias crapuleux.

Henninger prétend que Pyongyang est "capable d'une attaque de type Pearl Harbor".

Kim Strassel a dit que la Corée du nord "avait fabriqué une crise". Elle l'a fait pour "s'assurer de pourparlers à haut niveau et obtenir des concessions de l'Ouest".

Le reste de la discussion se poursuivait dans la même lignée. Pyongyang est accusé de provoquer Washington. Toujours le doigt pointé dans la mauvaise direction. En même temps, les éditeurs du journal prétendaient que l'Iran "allait vers le nucléaire".

(...) Les US se préparent à la guerre. C'est peut-être l'intention de Washington. Sa politique dément sa rhétorique. Les multiples guerres impérialistes d'Obama.

L'Amérique veut une domination mondiale incontestée. L'Extrême-Orient représente l'ultime frontière.

Washington déplore la paix. Elle donne la priorité à la guerre. Elle menace l'humanité. Attaquer la Corée du nord ou l'Iran pourrait précipiter une guerre mondiale. Le danger est réel. Les deux pays ont une raison justifiée de s'inquiéter.