La méditation réduit notre stress en modifiant l'expression de nos gènes. Une découverte « fantastique », qui n'apporte pas grand-chose, en fait, mais qui fait du bien...

Méditation, dessin
© Inconnu
L'info tient en une phrase : pratiquer la relaxation (méditation, respiration profonde, yoga ou prière) active certains gènes qui contrecarrent les effets biologiques du stress, et en inhibe d'autres aux effets opposés. L'étude, publiée la semaine dernière dans PLoS ONE, a été menée par Dr. Herbert Benson, directeur émérite de l'Institut Benson-Henry et professeur agrégé de médecine à la Harvard Medical School.

Notre homme travaille depuis un certain temps sur le sujet. Et cette étude confirme les précédentes. Après des séances de relaxation, des modifications dans l'expression de certains gènes des participants à l'étude ont été constatés : des gènes liées aux mitochondries (les batteries qui alimentent la cellule en énergie), à la production d'insuline (qui régule la libération du sucre dans le sang), aux télomères (espèces de chapeaux chromosomiques qui ralentissent le vieillissement génétique), à l'inflammation, à l'imunité...

La méditation fait briller les chromes aux hommes

« Nous avons en nous une capacité innée, qui nous permet de contrer les effets néfastes du stress » a déclaré Herbert Benson. « C'est fantastique », a quant à lui affirmé le Dr Mladen Golubic, un autre ponte du Centre de médecine de mode de vie à la Cleveland Clinic, qui n'était pas associé à l'étude. Benson recommande la pratique de la relaxation de dix à vingt minutes par jour. « Ce devrait être une habitude quotidienne », dit-il, ajoutant : « Les gens ont fait cela pendant des millénaires. Nous avons maintenant une base scientifique pour prouver sa valeur. C'est merveilleux d'être en vie pour voir cela ». A méditer.

Sur le fond, pour ceux qui suivent un peu le sujet, cette étude n'apporte pas grand-chose. Il est même quelque peu consternant de constater qu'on n'est pas loin du point « zéro ». Mais on peut tout de même se réjouir de voir que quelques chercheurs ne se contentent plus de faire mouliner des ordinateurs pour trouver un gène responsable de la foulure du poignet chez le mâle pratiquant le roller entre trente-cinq et quarante ans par journée pluvieuse. Sur les milliers d'études génétiques publiées chaque année, seules quelques-unes portent sur le fonctionnement réel des gènes, en relation avec la physiologie et/ou la psychologie des individus.

Si la méditation était brevetée, tout le monde la pratiquerait et cela rapporterait des milliards de dollars. Mais elle ne l'est pas... A bon méditeur... salut.