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Traduction : Nicole

Que va faire Tel Aviv maintenant qu'il est connu que ce sont les Israéliens et les pro-Israéliens qui ont "établi" le renseignement qui a conduit les US à la guerre en Irak ?

Trompe-moi une fois, honte à toi. Trompe-moi deux fois, honte à moi. Fous-toi de moi pendant six décennies et la relation est terminée, de même que la crédibilité d'Israël en tant qu'état nation légitime.

Tel Aviv sait ça. Mais que peut faire l'état Sioniste ?

Réponse : Wikileaks

Pourquoi maintenant ? Détournement.

Braquez les projecteurs sur Washington de façon à les éloigner de Tel Aviv. C'est une vieille méthode éprouvée de psy-ops. Et mettez au défi la crédibilité des U.S. C'est Wikileaks.

Toute enquête judiciaire crédible devrait commencer par cette question : à qui cela profite-t-il ? Ensuite observer le sens, les motivations et les opportunités, plus la présence de renseignement d'état-nation stable à l'intérieur des U.S.

A part Israël, quel autre candidat crédible ? Remarquez la rapidité avec laquelle le rôle d'Israël dans le processus de paix a disparu des journaux. Maintenant c'est l'Iran, l'Iran, et encore l'Iran. A qui cela profite-t-il ?

Tel Aviv sait que le renseignement bidon sur l'Irak mène aux spécialistes de la guerre "par voie de tromperie" -la devise du Mossad Israélien.

Wikileaks est remarquable par ce qui lui fait défaut : l'absence de tout matériel portant atteinte aux buts Israéliens.

Mais Tel Aviv fait face à un péril sans précédent : la transparence. Les Américains savent qu'ils ont été dupés. Et Israël craint à juste titre que les Américains réalisent sous peu par qui ils l'ont été.

Un soutien tiède ne suffira pas

Obama s'est comporté comme s'y attendaient ceux qui ont fait en sorte qu'il soit président. Quiconque est surpris par l'absence de changement dans la politique U.S. au Moyen-Orient omet de prendre en compte le pouvoir du lobby Israélien.

A-t-il hésité à soutenir leur dernière stratégie Israélienne pour saborder les négociations de paix ? Sans paix, les U.S. vont continuer à être la cible de ceux qui sont ulcérés par le soutien sans faille apporté par l'Amérique à l'attitude criminelle d'Israël dans la poursuite de ses buts expansionnistes.

Confirmant l'influence du lobby, Netanyahu a annoncé qu'il n'accepterait pas d'arrêter les constructions de colonies sur la terre Palestinienne tant qu'Obama ne consentirait pas à s'engager par écrit à un paiement de 3 milliards de $.

En échange d'une proposition de gel de 90 jours, quel genre de pot de vin l'Amérique va-t-elle aligner ? Vingt jets F-35 à 150 millions de $ chacun plus des pièces détachées, la maintenance, la formation et des armements.

Ca revient à 231 millions de $ par semaine ou à 1,373,626 par heure. Qu'est-ce que les U.S. vont recevoir en échange ? Un gel partiel temporaire des colonies. Combien de temps encore cette ruse peut-elle marcher ?

Israël s'est soustrait à un accord de paix depuis qu'il a expulsé de leur terre les Palestiniens en 1948 et qu'il a saisi davantage de terre en 1967 pour façonner la géopolitique d'aujourd'hui.

Israël devrait-il parvenir à un accord avec les Palestiniens, la Secrétaire d'Etat Hillary Clinton propose un "accord de sécurité globale". A quel prix, nul ne sait. Le Congrès U.S. a déjà budgété 30 milliards de dollars à Israël pour 10 ans. Ces derniers 3 milliards de dollars s'y rajoutent.

Cela ne comprend pas le coût de la crédibilité Américaine impliqué par une offre de droit de veto concernant la reconnaissance de la Palestine en tant qu'Etat par l'ONU. Et une promesse de ne Plus Jamais faire pression sur Israël quant aux colonies. Sans compter que le gel omet Jérusalem-Est où Tel-Aviv insiste pour poursuivre les constructions avec de nouvelles mises en chantier.

Le timing est tout

En programmant sa dernière incursion à Gaza entre Noël 2008 et l'investiture d'Obama en janvier 2009, Tel Aviv s'est tout simplement assuré une opposition muette pendant la transition politique aux U.S. De plus il n'était pas surprenant de voir une opération d'agent provocateur lors de la fête de Thanksgiving 2010 quand Israël a démoli une Mosquée de Cisjordanie et un village Palestinien.

Après sept heures de pourparlers ininterrompus, Hillary Clinton a loué Netanyahu comme "un faiseur de paix". En retour, il a seulement accepté de "continuer le processus". Pendant ce temps, les élections U.S. ont accusé une franche victoire d'Israël avec le Leader de la Majorité Républicaine entrante Eric Cantor, un Juif Sioniste qui a annoncé que la nouvelle majorité "servirait de contrôle sur l'administration Obama".

Le lobby Israélien a de bonnes raisons de se réjouir. Confirmant la duplicité en cours, le Ministre des Affaires Etrangères Avigdor Lieberman a affirmé : "un accord permanent est impossible".

La mise en circulation de câbles diplomatiques confidentiels fournit à Israël une opportunité de saper les relations U.S. avec le monde pendant qu'elle inflige aussi des dommages durables aux intérêts U.S. au Moyen Orient.

Après ça, quelle nation se fierait aux U.S. pour maintenir [des éléments] confidentiels ?

En Octobre, la Turquie a demandé que les U.S ne partagent pas de renseignement avec Israël. Maintenant qui oserait partager des renseignements avec les U.S. ?

Cela peut marquer le début de la fin de la présidence Obama, ses échecs de politique intérieure sont éclipsés par ses échecs en politique étrangère.

Ca peut aussi signaler une préparation à la mise en place des primaires pour la présidentielle de 2012 avec un Obama affaibli forcé de nommer Clinton comme colistière ou faire un pas de côté de sorte qu'elle puisse diriger le scrutin.

Sa campagne présidentielle de 2008 avait comporté la promesse de la reconnaissance d'Israël comme "Etat Juif et d'une "Jérusalem unifiée comme capitale". Tel-Aviv était ravie. Une seconde présidence Clinton assurerait une autre victoire pour Israël -et pas la paix.

Les psy-ops Israéliennes servent généralement plusieurs buts. Wikileaks ne fait pas exception.