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Le ministre français de l'Intérieur Manuel Valls a affirmé vendredi que des groupuscules d'extrême droite seraient "sans doute" dissous, après la mort d'un jeune militant antifasciste des suites des coups d'un skinhead.

La République doit se montrer "impitoyable" et "s'attaquer aux idées nauséabondes qui nous rappellent les pires heures de notre histoire", a martelé le ministre.

Dissolution
Interrogé sur les possibilités de dissolution des groupes d'extrême droite, il a répondu: "nous le ferons, sans doute, mais il faut un peu de temps, beaucoup de détermination, mais aussi de la méthode et du respect des procédures".

"Malheureusement, ce type de mouvement est en train de resurgir", a-t-il ajouté, évoquant "quelques centaines d'individus" mais "très violents", "racistes, antisémites et homophobes" et qui "contestent l'autorité de la République voire qui veulent la renverser".

Ces groupes sont dangereux

"C'est vrai que depuis plusieurs semaines, depuis plusieurs mois, nous avons vu (...) des groupes d'extrême droite, identitaires, apparaître en marge des manifestations contre le mariage pour tous et ces groupes sont dangereux", a-t-il rappelé.

"Ce n'est pas le moment de faire des amalgames. Ce sont des groupes d'extrême droite qui depuis des mois portent des discours de haine. Il ne faut pas confondre ce discours avec ceux qui d'une manière ou d'une autre luttent contre le fascisme", a-t-il déclaré.

Mort d'un étudiant

Clément Méric, un étudiant de 18 ans qui militait dans un mouvement antifasciste, est mort jeudi après avoir été violemment frappé par un skinhead appartenant à la mouvance de l'extrême droite radicale, à l'issue d'une rencontre fortuite entre deux groupes de jeunes dans le centre de Paris.

Selon une source policière, avant ce coup mortel il y avait eu "invectives, bousculades et échanges de mots" entre les deux groupes.