Solomon Hsiang et ses collègues des universités de Californie à Berkeley et Princeton ont analysé les données de 60 études portant sur les liens entre les écarts de température (chaleur ou la sécheresse/pluie) et différentes formes de violence dans trois grandes catégories de conflits:
- la violence personnelle (meurtres, assauts, viols, violence domestique);
- la violence intergroupe et l'instabilité politique (guerre civile, violence ethnique, invasions territoriales...);
- et les chutes institutionnelles (changements dans les institutions gouvernantes ou chutes de civilisations entières).
Un changement d'un écart-type vers des température plus élevées augmentait les probabilités de violence personnelle de 4 % et de conflits intergroupes de 14 %.
L'étude pourrait avoir des implications importantes pour la compréhension des impacts des changements climatiques sur les sociétés, soulignent les chercheurs, de nombreux modèles climatiques prévoyant une augmentation de la température mondiale d'au moins 2 degrés Celsius au cours des 50 prochaines années.
Les chercheurs soulignent qu'ils n'affirment pas que le climat est la seule ou principale cause des conflits, la dynamique des conflits étant complexe et encore mal comprise.
Des chercheurs ont exprimé un scepticisme devant ces résultats, soulignant la diversité des études combinées et notant que le choix des études inclues dans l'analyse pouvait affecter les résultats.
Sources: UC Berkeley, New Scientist.
Ne serait-ce pas plutôt la violence dans le monde qui est fortement liée aux changements climatiques ?