Traduction Daniel.S pour ReOpenNews

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De nouveaux doutes ont été soulevés sur la mort du Dr David Kelly, après que la police a admis qu'aucune empreinte n'avait été trouvée sur les emballages des pilules qu'il est censé avoir utilisées pour se donner la mort.

L'enquête publique a conclu que l'expert en armes s'était tué en s'entaillant le poignet avec un couteau à greffer et en absorbant « une quantité excessive de comprimés de co-proxamol ».

Trois plaquettes sous emballage thermo-formé (blister) de l'analgésique, chacune de dix pilules, ont été découvertes dans la poche du manteau du Dr Kelly lorsque son corps a été retrouvé dans les bois près de son domicile.

De nouvelles questions : le Dr Kelly se serait suicidé après avoir été cité comme la source principale d'un reportage de la BBC accusant le gouvernement de Tony Blair de mentir pour mener la Grande-Bretagne à la guerre. L'absence d'empreintes digitales sur les plaquettes de pilules jette un nouveau doute sur cette affaire.

Un seul comprimé a été retrouvé, conduisant le rapport d'autopsie à conclure qu'il avait pu ingérer jusqu'à 29 pilules. Cette ingestion de Co-proxamol est considérée comme la cause de sa mort sur le certificat de décès. Cependant, la police de Thames Valley a révélé que les « blisters » de pilules ne comportaient aucune empreinte digitale.

Ce nouveau développement est doublement important, car la police avait déjà indiqué que le couteau que le Dr Kelly avait, dit-on, utilisé pour s'ouvrir le poignet ne comportait pas non plus d'empreintes digitales, comme d'ailleurs, une bouteille d'eau entamée se trouvant à proximité de son corps. L'absence d'empreintes sur ces éléments est particulièrement difficile à expliquer, le corps du Dr Kelly ne portant pas de gants lorsqu'il a été retrouvé le 18 juillet 2003. Par ailleurs, aucun gant n'a été trouvé sur les lieux.

La version officielle est que le Dr Kelly se serait donné la mort après avoir été cité comme la source principale d'un reportage de la BBC accusant le gouvernement de Tony Blair de mentir pour entrainer la Grande-Bretagne dans la guerre. Fait unique, pour une mort violente, aucune enquête du coroner n'a jamais eu lieu.

Pour ajouter aux questions: Aucuns des objets retrouvés sur place - la bouteille d'eau, ou les plaquettes de pilules - n'a été présenté comme pièce à conviction lors de l'enquête dirigée par Lord Hutton, figurant sur la photo ci-contre.

Le fait que le Dr Kelly ait pris un quelconque traitement sous forme de pilules est depuis longtemps contesté par ceux qui le connaissaient bien. Un responsable américain, Mai Pederson, qui avait travaillé avec le Dr Kelly en Irak dans les années 1990, a dit au journal DailyMail, que celui-ci souffrait de « dysphagie inexpliquée » - un syndrome qui rend pratiquement impossible l'absorbtion de pilules. Des amis du Dr Kelly l'ont confirmé.

La police a également révélé que la bouteille d'eau d'un demi-litre trouvée à côté du corps du Dr Kelly contenait encore 111ml . Cela pose question quant à la possibilité d'avoir avalé 29 comprimés à l'aide de 389ml d'eau, soit deux verres.

Les documents divulgués en vertu du « Freedom of Information Act » indiquent également que la troisième plaque de co-proxamol n'a pas été soumise à une recherche d'empreintes digitales, mais a été « réservée pour une analyse ADN » et a permis d'obtenir un « profil ADN complet du Dr Kelly ».

Mais cette analyse ADN d'un échantillon biologique non spécifié (il n'est pas précisé s'il s'agit de sang ou de sueur) n'explique pas l'absence d'empreintes sur les deux autres plaquettes.

L'expert en empreintes digitales Peter Swann, a déclaré: « les tests d'empreinte digitale constituent, certes, un domaine complexe, mais il est surprenant qu'aucune empreinte ne se trouve sur les pièces à conviction ». « Il est possible qu'il n'y ait pas d'empreintes, mais une contre-expertise par un expert indépendant serait souhaitable ». On ne sait pas si ces pièces ont été détruites, aucune n'ayant été présentée à l'enquête Hutton.

Le procureur général Dominic Grieve est en train d'examiner s'il existe suffisamment de faits nouveaux à présenter à la Haute-Cour pour ouvrir une enquête sur la mort du Dr Kelly.

Le Dr Michael Powers QC, qui représente un groupe de médecins faisant campagne en faveur de l'ouverture d'une enquête, a déclaré : « L'absence d'empreintes digitales constitue en soi un fait pour le moins troublant ».