Voilà à quoi ressemblent en ce moment les rues de Gaza : une vaste mare fétide et putride, où les bactéries pullulent. La faute à l'usine de traitement des eaux, en panne, pour cause de manque de carburant. Les autres usines du même type à Gaza risquent la coupure elles aussi, et les 1,8 million d'habitants du territoire palestinien sont menacés par une véritable catastrophe humanitaire.

« Il y a deux solutions, dit Maher salim, habitant du quartier, soit ils nous donnent de l'électricité en continu dans le coin, soit du diesel pour que l'usine marche. Elle a besoin de fonctionner 24h/24 , sans quoi si elle arrête une heure toute la zone est inondée. »

Jusque-là, le carburant était acheminé à Gaza par les 1 200 tunnels souterrains qui permettent de se fournir en Egypte. Mais Le Caire a fermé la plupart de ces tunnels, pour stopper l'éventuel trafic d'armes au profit des Frères musulmans, partenaires du Hamas. Des préoccupations politiques qui régissent la vie des enfants de Gaza.