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La comète ISON photographiée le 17 novembre 2013, avec un téléobjectif de 180 mm [cliquer sur la photo pour l’agrandir]. Crédit : Michael Jäger.
Après un premier sursaut d'activité très marqué autour du 14 novembre, la comète Ison a connu une période d'accalmie. Elle a été de courte durée. Dès le 19 novembre 2013, un nouveau sursaut a été observé par le télescope Trappist, installé à La Silla (Chili). La production d'éléments volatils a été multipliée par 6.

Dans un bon site, la comète commence à montrer en photo une queue très longue. Sur ce cliché de Michael Jäger pris le 17 novembre 2013, sa traîne de gaz et de poussière s'étend sur plus de 7° - soit plus de 15 millions de kilomètres, le dixième de la distance Terre-Soleil. Avec le nouveau sursaut d'activité, elle pourrait s'allonger encore.

Ison devrait donc être bien visible dans le ciel de l'aube le 20 novembre. Malheureusement, la Lune est là aussi dans le matin, et un ciel transparent est souhaitable pour arriver à bien voir la comète. N'hésitez pas à vous aider de jumelles. Il faut la chercher à moins de 10° sous l'étoile Spica. Carte du ciel détaillée et conseils d'observation sont proposées dans le Ciel & Espace de novembre 2013.

Suite au premier sursaut, beaucoup d'astronomes ont cru que le noyau s'était fragmenté. Mais depuis, aucun noyau secondaire n'a été détecté. Le ou les blocs qui se sont probablement détachés devaient être de petite taille. C'est plutôt rassurant, car il faut que la comète tienne le coup encore une semaine avant d'atteindre le Soleil. Et c'est après le périhélie, le 28, que l'on peut espérer le plus beau spectacle à l'aube. Ison va faire face à des températures de 2700°C, mais sa taille devrait lui permettre de survivre.