EN IMAGES - Séismes en Haïti et au Chili, tempête Xynthia en Europe, incendies en Russie ou inondations au Pakistan, cette année a été particulièrement riche en événements naturels extrêmes. Les bilans humains et financiers provisoires en font d'ailleurs une année record.
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Le 12 janvier, l'île est frappée de plein fouet par un séisme de très forte magnitude : 7,3 sur l'échelle de Richter. L'épicentre de la secousse est située à seulement 50 kilomètres de la capitale Port-au-Prince. Dans ce pays très pauvre, les ravages sont considérables. Près d'un an après la catastrophe, le bilan humain est estimé à 250.000 morts et plus de 1,5 million de personnes déplacées. Après avoir déblayé les routes, les gravats continuent de s'amonceler sur les côtés. Selon les experts il faudra des années pour évacuer les 25 millions de tonnes de gravats qui encombrent les villes. Et cela prendra d'autant plus de temps que les 11 milliards promis par la communauté internationale tardent toujours à arriver.
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Conséquence indirecte du séisme, amplifiée par les précipitations de l'ouragan Tomas début novembre, une épidémie de choléra frappe l'île, décidément maudite. Fin décembre on compte déjà plus de 2500 morts et près de 115.000 cas. Insalubrité et promiscuité des camps de réfugiés ont formé un terreau idéal pour cette maladie hydrique dont les scientifiques ignorent comment elle est apparue. L'identification de la souche fait peser de forts soupçons sur les casques bleus népalais qui auraient importé le virus à leur insu. Une situation qui a déjà provoqué de grandes tensions entre les soldats et la population locale.
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Un tremblement de terre terrible secoue le Chili le 27 février. Le séisme est si fort qu'il provoque un violent tsunami qui emporte bateaux et containers sur la terre ferme. La secousse aurait même dévié de 8 centimètres l'axe de rotation de la Terre, expliquera la Nasa une semaine plus tard. Plus intense que le séisme haïtien (magnitude 8,8), l'épicentre est fort heureusement deux fois plus loin de la première grande ville chilienne, Conception. En mai, les autorités comptabilisaient ainsi moins de 600 morts. Mais si la catastrophe est moins meurtrière, elle coûte bien plus cher aux assurances : pas moins de 8 des 31 milliards déboursés en 2010 par les assureurs à cause des catastrophes naturelles.
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La tempête qui a frappé plusieurs pays européens entre le 26 février et le 1er mars a fait des dégâts considérables. En France, elle a provoqué la mort d'environ 50 personnes. La Vendée et la Charente maritime ont été les départements les plus durement touchés en France en subissant des inondations particulièrement importantes. Celles-ci ont conduit le gouvernement à redéfinir les zones inondables et à procéder au rachat et à l'expropriation d'une partie des habitants dans des « zones noires » dont la définition a soulevé de grandes polémiques
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L'état d'urgence est décrété début février dans le sud-ouest du pays. Fin mars, 24 millions de personnes sont à court d'eau potable. Le vice-ministre des ressources hydrauliques évoque la « pire sécheresse en un siècle ». Les autorités ont déboursé près de 700 millions d'euros pour acheminer de l'eau potable aux populations. Certaines familles ont ainsi parcouru plusieurs kilomètres en montagne pour venir chercher les cargaisons de bouteilles d'eau mises à disposition dans les vallées. Les cultures printanières ainsi que le bétail souffrent cruellement du manque d'eau. De nombreux incendies font des centaines de blessés et quelques dizaines de morts.
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Des pluies diluviennes se sont abattues sur le Brésil au printemps, inondant notamment la ville de Rio de Janeiro. Plusieurs glissements de terrain meurtriers ont tué près entre 300 et 400 habitants des favelas situées sur les collines environnantes.
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Le plateau du Qinghaï, une zone de peuplement tibétain, est frappé de plein fouet par un violent séisme. Plus de 1400 personnes trouvent la mort, 10.000 sont blessées. Le premier ministre chinois Wen Jiabao se rend sur place. Une manière symbolique de montrer que les autorités s'occupent des Tibétains comme des autres Chinois. Des centaines de soldats sont dépêchés pour venir en aide aux victimes. Certains observateurs rapportent toutefois avoir assisté à de nombreuses frictions entre les moines et les militaires.
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En quelques jours ce volcan inconnu du grand public a fait la Une de tous les médias en paralysant le ciel européen. En émettant de gigantesques panaches de cendres potentiellement dangereuses pour les moteurs des avions, le volcan a obligé les compagnies aériennes à interrompre le trafic aérien à plusieurs reprises. Les compagnies françaises ont estimé que ces mésaventures leur avaient coûté plus de 200 millions d'euros.
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Des pluies torrentielles à travers tout le pays, et notamment le sud-est, provoquent de nombreuses inondations, probablement les plus importantes depuis plusieurs décennies. Au 31 août, les autorités chinoises dénombrent plus de 4200 morts et disparus. Près de 2 millions d'habitations ont été détruites et 5 millions de bâtiments endommagés. Le coût global est évalué à plus de 40 milliards d'euros. Le barrage des Trois Gorges, construit pour contrôler le débit du Yangtsé, qui entre en crue chaque année, atteint un niveau record. Si certains ont craint sa rupture fin juillet, l'ouvrage aura finalement rempli son rôle de régulation du débit du fleuve, évitant des inondations bien plus meurtrières en aval.
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Un «tsunami au ralenti», c'est l'expression choisie par le secrétaire général de l'Onu pour qualifier la mousson diluvienne qui a frappé le Pakistan. Les inondations ont été terribles: 50.000 km2 ont été dévastés par les flots et plus de 2 millions d'hectares de plantations ont été touchées. Début novembre, sept millions de personnes restaient sans abri. L'Onu estime qu'il faudrait près de 1,5 milliard de dollars pour venir en aide aux sinistrés. La communauté internationale peine à se mobiliser et a fourni moins de la moitié de cette somme à ce jour.
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Conséquences des pluies diluviennes, de nombreux glissements de terrain ont frappé le pays. Le plus meurtrier s'est produit dans la province de Gansu. Dans le dernier bilan établi fin août, les autorités comptaient plus de 1400 morts et 350 disparus.
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Après une sécheresse sans précédent qui a fait chuter d'un tiers sa production de blé en 2010, la Russie s'est embrasée. Près d'un million d'hectares ravagés par les flammes, des villages entiers détruits, 3500 déplacés et au moins 54 morts, l'état d'urgence maintenu plus d'un mois dans 32 régions... Tout cela sans compter les fumées irritantes qui ont envahi la capitale russe pendant plusieurs semaines alors que la canicule s'abattait sur la ville : une situation sanitaire catastrophique sur laquelle les autorités ont refusé de communiquer des chiffres.
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Ce volcan très actif est entré en éruption explosive à plusieurs reprises depuis le 26 octobre. Au total, 273 personnes ont trouvé la mort, généralement brûlées par les nuées ardentes déversées par le volcan. Près de 400.000 personnes qui vivaient sur les pentes très fertiles du volcan ont dû être évacuées. A noter que le gardien du Merapi, une figure très importante pour les habitants de la région, a trouvé la mort dans cette éruption.
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