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© RTNadeige Godefroid, victime du Gardasil
Encore un autre visage, une autre victime, d'autres souffrances après l'arnaque monumentale appelée « GARDASIL ».

Vaccin. Une Landivisienne accuse le Gardasil

Accablée par la fatigue, Nadeige Godfroid s'apprête à porter plainte contre le Gardasil. Pour la Landivisienne, aucun doute : le vaccin anti-cancer est à l'origine de ses souffrances physiques qui durent depuis six ans.

C'était il y a cinq ans, à l'automne 2008. En consultant un médecin, Nadeige Godfroid apprend qu'elle souffre d'une mononucléose. Une maladie qui se caractérise, notamment, par une grande fatigue et des douleurs musculaires. Des symptômes qui collent parfaitement à ses maux de l'époque. Problème, aujourd'hui encore son état de santé demeure très précaire. « En fait, c'est comme si ma mononucléose ne s'était jamais arrêtée », résume la jeune femme âgée de 22 ans, originaire de Landivisiau (29).

La fatigue. Voilà ce qui empoisonne sa vie. « Il me faut au moins quinze heures de sommeil par jour », raconte-t-elle, en expliquant être incapable de répéter les efforts. « Il m'est parfois arrivé de devoir être portée au bout de 200 m de marche », illustre la Landivisienne, embauchée comme serveuse dans un restaurant l'été dernier. Mais contrainte de se limiter à un mi-temps. « Car il m'a fallu trois jours pour récupérer de ma première journée de travail ».Pour Nadeige Godfroid, le coupable est tout trouvé : selon elle, il s'agit du Gardasil, le vaccin anti-cancer du col de l'utérus. Après chacune de ses trois injections, elle a ressenti des effets secondaires. Notamment lors de la deuxième, en novembre 2007. « J'ai fait un malaise avec perte de connaissance ».

« Je suis étudiante. Enfin, j'essaye... »

Courbatures, crampes, trous de mémoire, bouffées de chaleur... Les douleurs sont multiples depuis six ans. « Chaque mois, je mets deux semaines à récupérer de mes règles », exprime la jeune femme, qui compare ses symptômes à ceux d'une femme ménopausée. « Le sport est devenu une galère. J'ai dû abandonner l'athlétisme, alors que j'avais un bon niveau ». Pire, le cauchemar qu'elle vit au quotidien a des conséquences sur sa scolarité devenue chaotique. « Je suis étudiante. Enfin, j'essaye... », glisse la Landivisienne, qui n'est pas parvenue à intégrer une école d'ingénieur, comme ses trois frères et sa soeur avant elle. Un crève-coeur pour celle qui est aujourd'hui en fac d'anglais à Brest. Avec un statut de personne handicapée.

« On nous prenait pour des fous »

« Elle présente tous les signes de la myofasciite à macrophages, une maladie neuro-musculaire difficile à diagnostiquer », souligne Me Jean-Christophe Coubris, qui ne veut pas croire au hasard. Et qui se dit convaincu que le Gardasil est la cause des maux de sa cliente. « Le vaccin n'apporte pas la maladie mais il la déclenche », ajoute l'avocat bordelais, à l'origine de la première plainte déposée il y a quinze jours par une jeune femme de 18 ans.

Nadeige Godfroid
compte bien l'imiter en se retournant contre le laboratoire Sanofi et l'Agence nationale du médicament. Même si, selon le président du comité technique des vaccinations cité par le journal Le Point, « aucune preuve scientifique n'établit de lien entre le vaccin et une quelconque maladie auto-immune ».« On est parti pour un combat très long », prédit Jean-Christophe Coubris. Mais peu importe, Nadège Godfroid, pour qui « on a enfin l'espoir d'être entendus alors que jusqu'à maintenant, on nous prenait pour des fous ».