Un habitant de Sissonne a perdu son chat Nénette. Un témoin aurait vu l'animal avec des militaires anglais qui le prenaient pour un ballon de foot.

Robert Marque a retrouvé son chat mort, au coin de cette rue de Sissonne.
© InconnuRobert Marque a retrouvé son chat mort, au coin de cette rue de Sissonne.
Robert Marque est en colère. Cet habitant de Sissonne en veut aux soldats anglais qui étaient au Centre d'entraînement en zone urbaine (Cenzub), il y a encore quelques jours. Selon un témoin, son chat aurait été pris pour un ballon de foot. À l'issue d'une soirée, l'animal a eu le malheur de croiser le chemin des militaires anglais.

« J'ai entendu du bruit et des rires. Il était environ 23 h 30. J'ai ouvert le volet et j'ai vu 5 ou 6 Anglais qui s'amusaient avec le chat. Ils tapaient dedans à coups de pied. Il y en a un qui l'a pris par la queue et qui l'a balancé sur une camionnette. Ensuite, ils sont partis, le chat était mort. » En tant qu'ancien personnel civil de la défense, Robert Marque connaît les rouages du camp de Sissonne, et espérait que l'affaire allait s'arranger. « J'ai vu un officier, il a d'abord dit qu'il ne comprenait pas vraiment. Ensuite, il m'a présenté le rapport des militaires, tout en anglais », s'énerve Robert Marque.

Les versions diffèrent

Le propriétaire de Nénette, qu'il a enterré il y a une semaine, a demandé une enquête. Au final, il a rencontré une délégation anglaise. « Comme dédommagement, ils m'ont tendu 60 euros. Je leur ai rendu leur argent en leur disant qu'ils se moquaient de moi. » Du côté de l'armée, la version des faits est totalement différente. « Pour nous, il n'y a pas eu de violences sur le chat, il s'agit d'un accident avec une voiture. Le chat a été renversé. Les militaires britanniques ont proposé un accord amiable avec dédommagement, et cela a été refusé. »

La présence de soldats anglais à Sissonne n'est pas nouvelle. L'armée française a une convention avec l'armée britannique pour une utilisation régulière des installations du Cenzub. « Les militaires du camp n'ont rien à voir là-dedans. Ce sont les Anglais les fautifs. » Robert Marque a déposé une plainte à la gendarmerie, puis a transmis un signalement à la SPA. Il prévoit aussi de transmettre un courrier au général.