Le sud du pays affronte ce vendredi sa deuxième tempête hivernale majeure en trois jours, après les intempéries records depuis décembre. Retour en chiffres sur une situation de crise inédite...

Une «crise naturelle quasiment sans précédent»: c'est Patrick Sanders, le responsable de l'armée chargé de diriger les efforts des 2.000 militaires mobilisés pour aider les sinistrés et construire des digues, qui le dit. La preuve en chiffres.

Des pluies diluviennes

La nouvelle tempête en provenance de l'Atlantique qui s'abat ce vendredi sur la Grande-Bretagne menace de déverser l'équivalent d'un mois de pluie sur de larges portions du pays, qui peine déjà à se protéger de l'hiver le plus humide depuis 250 ans. L'Agence britannique de l'Environnement prévoit des précipitations allant jusqu'à 40 mm en six heures.

Des vents dignes d'un ouragan

Les prévisionnistes attendent des vents soufflant jusqu'à 128 km/h. A Londres, ils pourraient atteindre plus de 110 km/h. Ces bourrasques arrivent seulement deux jours après une précédente vague d'intempéries accompagnée de vents de plus de 160 km/h qui a dévasté le pays, arrachant arbres et poteaux électriques, bloquant le trafic routier et ferroviaire, et causant même la mort d'un homme par électrocution.

Vagues énormes

Cette tempête, associée à une grande marée, pourrait à nouveau provoquer des vagues énormes sur la côte sud de l'Angleterre. Déjà, en janvier, des vagues de plus de huit mètres de haut avaient été constatées. Certains gardes-côtes annoncent même cette fois-ci des lames pouvant atteindre 12 mètres de haut.

Inondation et chaos

Dans de telles conditions, la Tamise pourrait atteindre ce week-end par endroits son plus haut niveau depuis soixante ans et l'Agence britannique de l'environnement a publié ce vendredi trois nouvelles alertes aux inondations, portant leur nombre total à 18. Depuis début décembre, 5.800 habitations ont été inondées au Royaume-Uni. Selon les derniers chiffres communiqués vendredi après midi par l'Association des réseaux d'énergie, plus de 17. 000 foyers étaient privés d'électricité. Le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Mark Carney, a même jugé que le chaos entraîné par ces intempéries risquait d'entraver la reprise économique dans le pays.