Une statue du Christ d'une église du Boulou, dans les Pyrénées-Orientales, s'est consumée seule, sans cause extérieure apparente. Une combustion étonnante sur laquelle s'interrogent encore des enquêteurs.

Au Boulou, dans les Pyrénées-Orientales, personne ne comprend : comment le socle en bois sur lequel gît la statue du Christ, en l'église Sainte-Marie, a-t-il pu se consumer sans cause extérieure apparente pour expliquer la combustion?

C'est la personne chargée de l'ouverture des portes qui a donné l'alerte lundi matin. A leur arrivée, les pompiers ont constaté qu'une épaisse fumée envahissait cette église classée aux monuments historiques, dont le portail en marbre blanc est un vestige de l'époque romane réalisé par le maître de Cabestany au XIIe siècle. L'église abrite aussi un retable de la Sainte-Croix de 1756.

Le socle en bois sur lequel repose le gisant, une statue du Christ en plâtre, qui avait été noircie par la chaleur, s'était consumé. A proximité immédiate de la statue, un drapeau et un ancien corbillard recouvert de tissus étaient intacts. "On ne comprend pas", a déclaré le maire Christian Olive. "Elle ne peut pas s'être allumée comme ça. A priori, elle se consumait depuis la veille. Depuis des heures. Ça paraît douteux. Heureusement, il n'y a aucune conséquence grave".

Piste accidentelle ?

Les gendarmes ont ouvert une enquête et excluent a priori toute piste criminelle. L'église était fermée et il n'y a pas de trace d'effraction. Le socle s'est consumé sans l'adjonction d'une quelconque matière inflammable. La combustion peut-elle être attribuée à un cierge oublié, un mégot, une cause naturelle, quelque chose d'autre? Le mystère est total et les investigations se poursuivent.

La piste accidentelle serait en effet la voie suivie par les enquêteurs. "Sachant qu'un autre employé municipal a fermé les portes dimanche 16 février, au soir, sans rien remarquer d'anormal", précise le Midi Libre.

Les gendarmes doivent interroger les témoins qui se trouvaient sur les lieux dimanche.