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Est-ce que bientôt les laboratoires d'analyse médicale devront élèver des tiques ? D'après une étude américaine parue dans Clinical Infectious Diseases, il est possible de détecter la bactérie responsable de la maladie de Lyme grâce à des larves de tiques. A condition cependant de ne pas être trop dégoûté par cet animal...

La maladie de Lyme est une maladie causée par la bactérie spirochète Borrelia burgdorferi, qui peut être transmise par les tiques. Elle entraîne de la fatigue, des douleurs articulaires et des symptômes neurologiques et cardiaques. Malgré le traitement antibiotique, des symptômes persistent parfois.

Les tests existants pour le diagnostic de Lyme sont imparfaits. Le test ELISA donne de très nombreux faux négatifs (l'infection est présente mais le test ne la détecte pas). Or les médecins s'arrêtent généralement à ce résultat et laissent repartir des patients réellement malades. Le test WESTERN BLOT est plus fiable mais la réglementation actuelle ne le préconise que si ELISA est positif. Mais même le WESTERN BLOT est loin d'être fiable à 100%, et ses résultats sont souvent difficiles à interpréter.

L'association Lyme sans frontières demande une mobilisation des pouvoirs publics pour prendre réellement la mesure de la maladie et améliorer diagnostic et prise en charge.

Des chercheurs ont voulu savoir s'il était possible de détecter la bactérie Borrelia burgdorferi chez des patients qui avaient été traités par des antibiotiques pour une maladie de Lyme. Ils ont utilisé pour cela un « xénodiagnostic » : un diagnostic utilisant un animal, à savoir des larves de tique Ixodes scapularis. En effet, cette méthode avait déjà fait ses preuves chez des animaux, mais jamais sur des humains.

Des tiques dépourvues de maladies ont été laissées sur la peau des participants. Des larves de tiques ont été placées sur la peau des participants où elles ont pu se nourrir jusqu'à être rassasiées. Certains des patients testés continuaient à souffrir de symptômes de la maladie de Lyme alors qu'ils avaient eu un traitement antibiotique ; en effet, les tests actuels ne permettent pas d'être certain de l'élimination totale de la bactérie.

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