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Un «bolide», un météore qui pourrait avoir la taille d'un ballon de soccer, a retenu l'attention de centaines de personnes en Gaspésie, au Bas-Saint-Laurent, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et même au Saguenay-Lac-Saint-Jean, mardi matin, vers 4h05.

Son entrée dans l'atmosphère à une vitesse de plusieurs dizaines de milliers de kilomètres à l'heure a provoqué sa combustion à cause de la friction avec l'air, d'où la source de lumière intense qui a éclairé le paysage gaspésien, précise l'astronome Marc-André Paradis, de la station Aster, à Saint-Louis-du-Ha-Ha, au Bas-Saint-Laurent.


«Quand le météore a la grosseur d'un ballon de soccer, ce qui est probable avec ce que nous savons, il fait énormément de lumière. Les sons sont perceptibles sur les 10 derniers kilomètres du parcours. Comme c'est bien plus vite que la vitesse du son, on entend l'effet d'un avion de chasse, le boum supersonique», explique M. Paradis.

À Carleton, Mario Moses a entendu un boum supersonique. «J'ai juste senti un bruit sourd et une vibration. Je me suis dit : "Il n'y a pas de charrue qui passe, parce qu'il n'a pas neigé." J'ai aussi pensé à une motoneige. Ça a duré trois ou quatre secondes», dit M. Moses.

Commerçants à Carleton, Julie Saint-Onge et Martin Therrien ont pu voir le phénomène en différé. «En regardant les réseaux sociaux après notre réveil, on s'est dit que si c'est quelque chose de gros, notre caméra de surveillance va l'avoir capté. On avait une idée de l'heure, 4h 5 min, et on est allés voir. À 4h 4 min 16 s, le ciel est illuminé, et on voit même des ombres se former dans notre cour. Si on attend 25 secondes, on voit un météore passer et plonger dans la baie, vers l'est, et du nord au sud», dit Mme Saint-Onge.

Claude Doiron, de la Sûreté du Québec, précise avoir reçu une bonne vingtaine d'appels dans les minutes suivant 4h05. «Il y avait des gens inquiets. Ils avaient entendu une grosse explosion, sans voir. D'autres gens ont vu la boule lumineuse. Les policiers du poste de New Richmond ont entendu un bang. Ils pensaient que le toit [du poste] leur tombait sur la tête», dit M. Doiron.