Image
© JEFF PACHOUD / AFP
SANTÉ - Tandis que l'heure d'hiver fait du bien au cœur...

L'heure qui tue. Le nombre de crises cardiaques fait un bond de 25% aux États-Unis le lundi suivant le passage à l'heure d'été par rapport aux autres lundis de l'année, selon une étude publiée ce samedi.

Ce phénomène persiste même après avoir pris en compte les facteurs saisonniers, précisent les chercheurs qui présentent leurs travaux, publiés en ligne dans la revue Open Heart, à la conférence de l'American College of Cardiology, à Washington.


Moins 21% pour le passage à l'heure d'hiver

Le mardi suivant le passage à l'heure d'hiver, après avoir gagné une heure de sommeil dans la nuit du samedi au dimanche précédents, en revanche, le nombre de crises cardiaques chute de 21%, pointe aussi l'étude.

«Le fait intéressant est que le nombre total de crises cardiaques ne change pas la semaine après le passage à l'heure d'été», souligne le Dr Amneet Sandhu, un cardiologue de l'Université du Colorado à Denver, principal auteur de l'étude. «Mais ces incidents étaient beaucoup plus fréquents le lundi après le week-end du changement d'heure, avant de diminuer au cours des jours suivants», ajoute-t-il.

Le lundi matin historiquement mauvais pour le cœur

Cela pourrait signifier que les personnes déjà vulnérables à des maladies cardiaques auraient un plus grand risque après un changement soudain d'heure, suppute ce cardiologue, qui souligne qu'historiquement les crises cardiaques se produisent le lundi matin.

Les chercheurs ne peuvent pas vraiment expliquer cette hausse mais ils avancent une hypothèse: «Il s'agit peut-être d'une combinaison de facteurs, dont le stress suscité par le fait de commencer une nouvelle semaine de travail combiné à des changements dans le cycle du sommeil», avance le Dr Sandhu.

Quelle qu'en soit la raison, cette observation pourrait indiquer le besoin de mobiliser plus de personnel hospitalier ce lundi. «Si nous pouvons déterminer les jours quand se produisent des accès de crises cardiaques, on peut se préparer à prodiguer de meilleurs soins aux malades», relève-t-il encore.