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Une étude confirme que de grandir dans un milieu stressant laisse des traces sur les gènes des enfants. La découverte n'en est pas une à proprement parler : des expériences sur des rats ont révélé depuis quelques années que nos gènes ne sont pas aussi inamovibles qu'on l'imaginait jadis.

Ils changent au cours d'une existence, et selon cette étude menée auprès de 40 Afro-Américains âgés de 9 ans, ceux qui vivent dans un quartier défavorisé auraient des télomères 19 % plus courts. Le télomère est une structure microscopique qui, située à l'extrémité d'un chromosome, empêche sa dégradation et qu'on associe, pour cette raison, au vieillissement. La longueur d'un télomère est également considérée par les généticiens comme un marqueur du stress chronique. L'étude est parue le 7 avril dans la revue PNAS.

Le papillon malléable

Il existe un papillon qui pourrait donner des leçons d'adaptation aux humains : Euphydryas editha quino, qui vit en Californie et au Mexique, a déjà changé ses habitudes pour s'adapter aux changements climatiques. Il était d'ailleurs temps, parce que les colonies ont diminué considérablement depuis les années 1980. Il y a six ans, les entomologistes, qui avaient mis ce papillon sur la liste des espèces menacées, envisageaient de déménager des groupes vers des zones plus tempérées. Les survivants de l'espèce ont depuis migré vers de plus hautes altitudes et changé de plante pour la ponte de leurs œufs. Si ça se confirme, ça pourrait être l'adaptation la plus rapide à un changement climatique qu'on connaisse. Mais d'un autre côté son habitat reste fragile, et considérablement plus petit qu'avant.