Un député communiste, Jean-Jacques Candelier, a réclamé lundi la démission de la ministre des Affaires Etrangères, Michèle Alliot-Marie, jugeant que ses déclarations la semaine dernière d'offrir une coopération sécuritaire au régime Ben Ali étaient "une honte".

"Ces déclarations constituent une honte", estime le député dans un communiqué. M. Candelier ne lui reproche pas seulement "son manque de discernement" mais ses paroles "contradictoires" avec "nos valeurs républicaines" et "avec le principe constitutionnel selon lequel la République française n'emploiera jamais ses forces contre la liberté d'aucun peuple".

Par ailleurs, les députés communistes ont demandé lundi l'organisation d'un débat parlementaire sur les rapports qu'entretient la France avec le continent africain.

"Les déclarations de Nicolas Sarkozy et ses promesses verbales de traquer les avoirs du clan Ben Ali en France ne peuvent masquer le long silence observé par les dirigeants de notre pays depuis le début de la mobilisation du peuple tunisien et la répression sauvage dont il a été victime", affirme un communiqué du groupe.

"Pire, elles ne peuvent masquer la complicité dont a témoigné Michèle Alliot-Marie quand elle a osé proposer à Tunis le savoir-faire des forces de sécurité françaises au moment même où la police de Ben Ali tirait à balles réelles sur les manifestants", ajoute encore le texte.