Insomnies, troubles cardio-vasculaires et maux de dos peuvent être directement liés à un nombre d'heures de travail trop élevé. C'est l'Institut fédéral pour la sécurité et la santé au travail (Allemagne) qui le souligne. En décembre, il publié la synthèse de quatre études (deux européennes et deux allemandes, dont l'une réalisée auprès de 50.000 salariés) récemment menées sur le sujet. Il apparaît très clairement que les personnes qui travaillent à temps partiel souffrent moins de troubles du sommeil que leurs collègues qui travaillent à temps plein (1/10 contre 1/5, voire 1/4 pour les salariés qui vont au-delà des 60 heures hebdomadaires).

Horaires flexibles et travail le week-end aggravent les risques. Et dès que la moyenne hebdomadaire dépasse le 39 heures, il devient difficile de concilier travail et vie privée. Bref, pour définir la durée légale du temps de travail, on ferait bien de mesurer ses impacts sanitaires et sociaux. Ce qui permettrait, au passage, et à long terme, de faire des économies. Puisque les effets imprévus mais quasi certains de l'allongement de la durée du temps de travail pourraient finalement se traduire par un absentéisme accru et une baisse de la productivité. Et dire que certains veulent augmenter la durée du travail et mettre fin aux 35 heures !