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Des rebelles de l'est de l'Ukraine examinent le site du crash du MH17
Est-ce que tout le monde apprécie le spectacle ? La tentative ridiculement transparente de la totalité des médias occidentaux et de leurs maîtres, c'est à dire l'« l'élite » politique, d'utiliser la prétendue destruction par un missile du vol MH17 de la Malaysian Airlines comme une part de leur guerre « asymétrique » contre la Russie et Vladimir Poutine. Même le journal UK Guardian, prétendument gauchiste, a fait des gros titres comme « Le monde demande des réponses à la Russie après la destruction de l'avion de la Malaysian Airlines en Ukraine » et Hilary Clinton (n'avait-elle pas été virée ?) n'a pas perdu de temps à déclarer avec autorité que les rebelles russes étaient responsables d'avoir descendu l'avion et que « Poutine était allé trop loin ». La déclaration de Clinton expose clairement son total manque de respect et celui de son ancien gouvernement pour les procédures, la vérité, et le préjugé extrême avec lequel ils considèrent tous la Fédération de Russie. C'est aussi clairement une absurdité totale puisque personne ne pouvait savoir qui était responsable de l'abattage du vol MH17 seulement quelques heures après qu'il soit tombé du ciel.

Une fois encore, le gouvernement étasunien n'a jamais laissé sortir les faits sans une bonne dose de propagande, et pour être juste, du point de vue de Clinton et sa clique, Poutine a « été trop loin », mais cela n'a rien à voir avec aucun avion malaisien.

Le contexte fait tout

Quelque que soit la façon dont les médias occidentaux voudraient nous inciter à voir l'attaque, le soi-disant abattage du vol 17 sur la région de Donetsk en Ukraine, à seulement 60 km de la frontière russe, doit être considéré dans le contexte des événements de la région au cours des neuf derniers mois.

Fin 2013, des protestations anti-gouvernement en Ukraine ont été piratées par les fausses organisations non-gouvernementales des États-Unis et, avec l'aide des brutes néo-nazies, connues comme le « Secteur droit », financées et entraînées par les États-Unis et l'Europe, le président Yanukovych fut violemment éjecté du pouvoir et un régime trié sur le volet par le Département d'État US et à la solde [des USA] a été mis en place, incluant plusieurs types néo-nazis.

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Pour le gouvernement russe, l'intention derrière le coup d'État était clair : bouter la flotte de Russie de la mer Noire hors de la Crimée et retirer toute l'Ukraine (avec sa large population russe) de la « sphère d'influence » de la Fédération de Russie. En réponse à cette agression impériale manifeste, la Russie a agi rapidement pour sécuriser la Crimée et fournir un soutien aux millions de Russes ethniques de l'est de l'Ukraine. Lorsque les Ukrainiens de l'Est ont par la suite tenu un référendum pour explorer la possibilité de faire sécession avec l'Ukraine, les marionnettes du gouvernement de Kiev ont envoyées leurs brutes néo-nazies et leurs larbins mal-entraînés pour faire rentrer les Ukrainiens de l'Est dans les rangs. Cela n'a pas trop bien fonctionné pour Kiev sur ce plan, et depuis, une « guerre civile » fait rage dans des régions fermées de l'est de l'Ukraine, ou c'est ce qu'on nous en a dit. En réalité, les citoyens de l'est de l'Ukraine se battent et meurent pour la défense de leur droit à ne pas vivre sous les dictats d'un gouvernement central fasciste, inspiré et fondé par les US/OTAN.

La Russie a indubitablement aidé les rebelles de l'est de l'Ukraine de différentes manières, mais il n'y avait pas de preuves d'une participation directe de la Russie dans le conflit, en dépit des déclarations répétées du régime de Kiev et des USA à cet effet. En tout cas, les États-Unis se trouvent difficilement en position de se plaindre de rebelles financés par les Russes dans un pays étranger, pour atteindre leurs objectifs politiques, ayant pratiqué cette forme de guerre proxy pendant des décennies dans des douzaines de pays dans le monde, quoique du côté de dictateurs brutaux et autres seigneurs de guerre. Le truc qui reste vraiment en travers de la gorge du gouvernement US est que d'autres pouvoirs majeurs sont censés faire ce qu'ils ont toujours fait, c.-à-d.., ce que dit l'Amérique, pas ce qu'elle fait, spécialement lorsque, dans ce cas, les rebelles combattent l'hégémonie impériale étasunienne sur l'est de l'Europe et la grande Eurasie.

Le fait est que le temps des États-Unis, en tant que nation la plus riche et puissante du monde, est proche de la fin, car cela ne dure que le temps qu'un gosse tyrannique exploite le terrain de jeu avant que d'autres gamins grandissent, ou se liguent contre le petit tyran, et en fin de compte disent « non ». Dans de nombreux cas, les gosses tyranniques reçoivent leur merde en retour comme paiement. Sur le terrain de jeu du véritable monde politique global, les US ont pris une série de tapes sur les doigts de la part de la Russie au cours des derniers mois, et ils en sont vraiment malheureux. Personne n'est en droit de remettre en question l'exceptionnalisme étasunien.

Cette image des leaders des nations du BRICS[1] qui date tout juste de la semaine passée, et des chefs de chaque gouvernement d'Amérique Latine tous joyeusement groupés autour d'un Vladimir Poutine souriant est un exemple de ce que je veux dire :

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Je peux imaginer que cette image (et le message qu'elle envoie) a fait grimper la pression sanguine du Département d'État US jusqu'au plafond... et là encore, le Département d'État US a canardé Poutine depuis qu'il a calmement et efficacement dit « Non » aux États-Unis sur la Crimée et l'Ukraine. Demandez seulement à vos amis dans les nations occidentales ce qu'ils pensent de Poutine et vous comprendrez à quel point la campagne médiatique massive a continué ces 3-4 derniers mois, pour attaquer et discréditer Poutine et toutes les affaires russes.

Bien que les partisans de la guerre de l'OTAN auraient aimé s'occuper de la Russie de la même façon qu'ils se sont occupés de Kaddafi, la Russie est juste trop puissante militairement et économiquement, et globalement interconnectée pour qu'ils prennent le risque d'une guerre ouverte qui compromettrait leurs propres intérêts économiques. Pour une fois, la globalisation semble avoir empêché une attaque étasunienne sur un autre pays, plutôt que de lui donner de l'élan. Privés de leur gros bâton, les bâtisseurs d'empire étasunien se sont rabattus sur une propagande offensive, augmentant la rhétorique de la « guerre froide » et jetant une série de sanctions inefficaces sur l'industrie et les banques russes.

Des résultats ? Pas beaucoup. Les Russes ont ri, l'Europe a reculé et rampé, et demandé des exemptions sur les sanctions exigées par les États-Unis, concernant les affaires avec les compagnies russes, et que les pipelines de gaz entre la Russie et l'Europe continuent d'être posés. Autant pour l'indépendance énergétique de l'Europe vis-à-vis de la Russie, et sa dépendance vis-à-vis des USA. Quelques fois (pas souvent) la réalité va à l'encontre des « créateurs de réalité » et la tactique des épouvantails « communistes » de la guerre froide n'a pas interrompu le bourgeonnant nouveau-monde multipolaire.

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Mais les psychos du gouvernement US ne sont rien s'ils ne sont pas créatifs, même si c'est seulement d'une façon destructrice. Il fallait juste une petite campagne de « choc et effroi », une « superproduction » qui ferait retrouver son « bon sens » au monde et porterait à la maison le message que les Russes sont l'incarnation du mal. Traditionnellement, ces types ont approché ce genre de problème par la manipulation émotionnelle des masses la plus brutale et cynique (politicards inclus) : le meurtre de masse des civils, de préférence lorsqu'ils sont en position vulnérable, faisant quelque chose avec lequel nous pouvons facilement nous identifier, comme voler dans un avion commercial. Si vous pouvez crasher les avions dans des tours, c'est parfait. Mais en crasher un au sol fera aussi l'affaire.

Le croque-mitaine de la guerre froide, 2.0

Le 31 août 1983, le vol 007 de la Korean Airlines avec ses 269 passagers et équipage, s'écartait de sa route au-dessus d'une installation soviétique de missiles dans le lointain Pacifique et fut abattu dans le ciel par le Maj.Gennady Osipovich, dans son chasseur Sukhoi-15. Le gouvernement US de l'époque capitalisa sur l'événement avec la déclaration télévisée du président Reagan dans son discours à la nation du 5 septembre, qui était rempli de forte condamnation rhétorique : Reagan appela l'action soviétique « monstrueuse », « assassine » et « née d'une société qui veut juste mépriser les droits individuels et la valeur de la vie humaine. »

Au cours d'un meeting ultérieur du conseil de sécurité des Nations Unies, des commentaires enregistrés faits par le pilote du chasseur soviétique aux contrôleurs laissent apparaître que le pilote soviétique n'a pas tenté de signifié au vol KA 007 d'atterrir, n'a pas tiré de coup de feu d'avertissement, et a détruit sans pitié ce qu'il savait être un avion de passagers. La vidéo est devenue un facteur-clé dans ce que le secrétaire d'État George Shultz, dans un mémo au président Reagan, promettait être un énorme effort des relations publiques « à exploiter l'incident ». Dans un article du New York Post de 1996, Alvin Synder écrivit :
L'intention était de lier l'incident aux problèmes du désarmement nucléaire. Faire ressortir des inquiétudes à propos de l'intégrité soviétique pouvait créer des dommages sérieux à la campagne de paix du Kremlin pour dissuader les alliés de l'OTAN en Europe de placer de nouvelles armes nucléaires américaines sur leur sol.
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La couverture du Time Magazine de l'époque, le 12 septembre 1983.
Comme vous avez pu le deviner, c'était très loin de la vérité et le Secrétaire Schultz était conscient de cela, tel que l'ont révélé deux documents du National Security Planning Group, récupérés grâce à une requête de liberté de l'information.

Le vol KAL 007 était en fait à 587 km de sa trajectoire, un fait dont le pilote ne pouvait pas, vraisemblablement, ne pas être conscient. Dans son livre Shootdown: The Verdict on KAL 007, R.W. Johnson, un scientifique politique d'Oxford dit que le pilote du KAL 007 :
► avait falsifié ses papiers de carburant pour prendre un extra de 5 tonnes de mazout ; avait inexplicablement quitté un cargo payant à Anchorage.

► a laissé derrière lui des notes (reproduites dans le livre de Johnson) dans lesquelles il apparaît avoir planifié le trajet qu'il a effectivement pris (à 587 km hors de sa vraie trajectoire) ;

► a exécuté au moins trois détours de navigation qui pouvaient seulement être conscients ;

► a systématiquement mal rapporté sa position à chaque point de repère et largement volé à des vitesses variables, relativement en dehors du cadre des vitesses programmées.

► a mystérieusement utilisé le mauvais code de transpondeur.

► transportait un radar météo de cartographie au sol qui aurait clairement montré que c'était au-dessus du territoire soviétique.
Dans une interview avec le journal de Moscou Nedelya en avril1986, le Col. Gen. De l'Aviation Nikolay Moskvitelev, député commandant en chef pour l'Aviation des Forces de Défense Aériennes, a dit que le Boeing était manifestement un avion de reconnaissance.
« Le décollage de l'avion à Anchorage a été retardé de 40 minutes pour synchroniser le temps de l'approche du Boeing aux abords de Kamchatka et Sakhalin, avec le vol du satellite de reconnaissance Ferret, » a annoncé Moskvitelev. « Ce satellite est destiné à conduire une reconnaissance radiotechnique au-delà de l'étendue de la fréquence sur laquelle les aménagements radio-électroniques de l'Union soviétique opèrent.

Juste avant la violation de l'espace aérien de l'URSS par l'avion sud-coréen, il y a eu deux avions de reconnaissance US RC-135, un avion Orion, un E-3A AWACS et une frégate Badger dans la zone. Ni l'assertion que le Boeing « était perdu » ou « égaré » ne tient à la critique. Le vol complet de l'avion intrusif est survenu non seulement dans une zone accessible aux aménagements de contrôle du trafic aérien, mais également à l'intérieur de la zone effective du système-radio de navigation américain LORANS-C, qui rend possible de déterminer les véritables coordonnées d'un avion avec une grande précision à n'importe quel moment. »
En addition à ces facteurs qui ont conduit le pilote soviétique à suspecter que le KAL 007 n'était pas ce qu'il paraissait être, il a été par la suite révélé que le pilote avait lancé des coups de semonce et tenté d'établir une communication à la fois visuelle et radio (qui fut ignorée) avec le capitaine du vol coréen.

La présence grandissante de la marine soviétique en Extrême-Orient, et en particulier la base sous-marine Typhoon à Petropavlovsk, était d'un grand intérêt pour les USA à l'époque, tout comme l'était la défense aérienne soviétique, les radars, le commandement, les communications, les systèmes de contrôle et du renseignement dans les régions qui fournissaient le réseau protecteur nécessaire et interrelié au-delà et autour de ces installations-clé.

Tandis que les satellites-espions de l'armée étasunienne et des avions de reconnaissance à large portée étaient utiles pour espionner les installations soviétiques, il n'était pas possible de sonder directement les radars de défense soviétiques sans envoyer un avion. Et c'est ce que l'armée étasunienne a fait, avec l'aide d'un pilote de Korean Airlines complaisant qui, en tout état de cause, travaillait pour le renseignement (de l'armée) US. Il n'y a toutefois pas de preuves que les 269 personnes à bord du KAL 007 étaient informées du plan, pour risquer, et finalement sacrifier leurs vies dans « l'intérêt national ».

Le but de ce petit voyage en arrière dans la mémoire est de montrer qu'il y a des précédents pour le gouvernement US (celui qui ne change pas tous les quatre ou huit ans) à utiliser l'abattage d'un avion commercial comme part d'une stratégie pour « contenir » la Russie. L'abattage du vol KAL 007 a été agressivement exploité par le gouvernement US pour condamner internationalement les Soviétiques et faire reculer l'horloge des tentatives de rapprochements soviétiques avec l'Ouest. Et encore une fois, la vérité officielle de cette histoire était un mensonge. Le gouvernement US était en fait bien plus coupable pour la perte du KAL 007 que les Soviétiques.

Cui Bono ?

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Au moment d'écrire, les détails précis sur ce qui est exactement arrivé au vol malaisien MH17 et qui l'a fait, sont rares. Bien qu'il y ait un tas de doigts pointant dans une direction, même avant que les flammes de l'épave ne s'éteignent, aucune preuve concrète n'a été présentée, uniquement des spéculations biaisées et un orgueil démesuré. Encore qu'aucune preuve ne soit réellement nécessaire pour nous pour arriver à une tentative de conclusion, aussi longtemps que l'on se souvienne de notre histoire véritable plus que celle fabriquée et tissée à Washington, DC. Comme d'habitude, posez la question « cui bono ? » nous est bien utile.

En supposant que les rebelles de l'est de l'Ukraine avaient effectivement un système de missile capable d'abattre un avion à 33.000 pieds, il n'y a aucune explication rationnelle quant au fait qu'ils veuillent délibérément perpétrer un acte qui ne leur apporterait aucun bénéfice tangible et, au contraire, aurait pour résultat une condamnation internationale massive et très probablement, la fin de leur campagne pour l'indépendance. Ensuite il y a l'argument de « l'identité erronée », là encore la même logique s'applique dans ce cas. Si les rebelles restaient même vaguement incertains de l'identité de l'avion, pourquoi auraient-ils pris le risque ? Dans tous les cas, il n'y a AUCUNE preuve que les rebelles ukrainiens disposent d'un système de missile sol-air, capable d'atteindre une distance de 33.000 pieds, donc nous pouvons rejeter l'allégation de la propagande occidentale.

Ceci nous laisse avec l'idée toujours plus douteuse de « la Russie l'a fait ». Les faits : l'armée russe possède une armée à capacité moderne qui permet la claire identification des avions, incluant les signaux de transpondeurs, auquel cas nous devons conclure que, si le gouvernement russe a donné un ordre d'abattage du MH17, il l'a fait parce que l'énorme cumul d'attention négative qu'il a reçu de la part des USA dernièrement n'est pas suffisant, ou suffisamment sévère, pour satisfaire les tendances masochistes de Poutine. Le fait est qu'il n'y a AUCUNE preuve que le MH17 a été « abattu » du tout. Cela pourrait aisément avoir été une bombe à l'intérieur de l'avion.

Une trajectoire de vol inhabituelle

Pour autant que je puisse dire, le MH17 a suivi une trajectoire de vol qui n'avait jamais suivie auparavant. En utilisant le Flightaware website, j'ai passé en revue des douzaines de vols antérieurs de cet avion depuis Shipol à Kuala Lumpur et tous ont pris un chemin qui traversait la mer d'Azov. De plus, chaque autre avion qui suit la même trajectoire de vol passe aussi au-dessus de la mer d'Azov. Le vol d'hier du MH17 était la seule trajectoire que j'ai pu trouver qui passait à plusieurs centaines de kilomètres plus au nord, l'amenant directement entre Donestk et Luhansk, l'endroit parfait pour être abattu, et ainsi accuser les rebelles de l'Est de l'Ukraine/les Russes.

Un exemple : l'image ci-dessous montre la trajectoire du MH17 il y a quelques semaines :

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L'image suivante montre la trajectoire du MH17 le 17 juillet :

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C'est là que les similarités entre la minutie de l'abattage du KAL 007 et du MH17 aboutissent (au moins jusqu'à présent). Je n'ai aucune idée de pourquoi le pilote a choisi (s'il a choisi) de voler plus loin au nord ou pourquoi le contrôle du trafic aérien ukrainien lui a ordonné de changer sa trajectoire de vol. Je suis au fait des posts sur Twitter d'un soi-disant « contrôleur du trafic aérien » espagnol en Ukraine, du nom de « Carlos », qui déclare avoir entendu un conflit entre le ministre de la Défense et le ministre de l'Intérieur, et qu'il a déclaré qu'il y avait des jets militaires ukrainiens à côté du MH17 avant qu'il soit abattu et que des témoins oculaires prétendent avoir vu ces jets militaires dans la zone à ce moment-là. Jusqu'à ce qu'il y ait davantage de preuve concrète de la vérité, ou possible vérité de ces allégations, je préfère m'en tenir aux faits disponibles, et les faits disponibles sont que le MH17 a explosé dans le ciel au-dessus de l'est de l'Ukraine et a ensuite chuté jusqu'au sol. Encore une fois, cela ressemble à une bombe pour moi.

Dans tous les cas, les détails précis de comment le MH17 a été détruit ne sont pas nécessaires pour approcher une tentative de conclusion quant à savoir qui est à blâmer :ceux qui ont des yeux pour VOIR, ou qui gardent un œil sur l'histoire politique et l'autre sur le récent climat géopolitique, comme l'attaque israélienne sur Gaza (MH17 était une distraction très utile pour les meurtres de masse des Palestiniens) et les accusations immédiates et hystériques lancées par le gouvernement US contre la Russie et les rebelles de l'est de l'Ukraine, peuvent sans doute trouver cette conclusion.

En même temps, regardez et écoutez les déclarations venant des politicards et voyez si vous pouvez dire quelle partie a le plus d'intérêt dans cet incident, décrit d'une façon très particulière. En premier Hillary Clinton :
« Les Européens doivent être les premiers à prendre les devants à ce sujet. C'était un vol d'Amsterdam à Kuala Lumpur au-dessus du territoire européen. Les capitales européennes devraient être outragées. »
Spécifiquement, Clinton sous-entend que l'Europe devrait se sentir outragée envers la Russie. N'est-ce pas ? Voici la déclaration officielle de l'UE :
Nous sommes choqués par les rapports des circonstances entourant la perte tragique du vol de la Malaysian Airlines sur son chemin d'Amsterdam à Kuala Lumpur, au-dessus du territoire ukrainien, et de la perte de tant de vies. Les circonstances doivent être clarifiées sans délai et l'enquête internationale doit faire la lumière sur cette tragédie. Ceci est une autre illustration forte de pourquoi il est si urgent de mettre fin à ce conflit. Sans préjuger des faits derrière le crash, nous appelons toutes les parties à stopper la perte insensée des vies humaines dans l'est de l'Ukraine, de retenir tout acte d'escalade, et convenir d'un cessez-le-feu immédiat. »
Pas de mauvaise humeur déchargée contre la Russie ici. À la place, il y a un écho de l'appel de Poutine hier à la fin du conflit : « Nous réitérons le besoin d'une cessation immédiate et inconditionnelle des hostilités par les deux parties dans le sud-est de l'Ukraine. »

Attendez-vous à ce que toute « enquête » de ce désastre traîne en longueur, contrariée à chaque tournant par les coupables. D'autres événements dans le paysage géopolitique, rapidement changeant, va bientôt l'éclipser puisque « l'élite » de ce monde devient de plus en plus désespérée dans sa tentative de maintenir le contrôle des masses et consolider son empire global qui n'aurait jamais dû être, et, si la providence le permet (ce qui est malheureusement improbable), n'affligera plus jamais la face de la planète.

Note :

[1] Groupement du Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud