Belga
Rtbfjeu., 07 août 2014 01:17 UTC
© HOHiroshima n'était plus que fumée, après le largage de Little Boy, la première bombe atomique lancée sur la ville du Japon le 6 août 1945
Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées mercredi matin à Hiroshima pour marquer le 69e anniversaire du lancement de la première bombe atomique de l'Histoire qui avait ravagé cette ville de l'ouest du Japon.Quelques survivants, des parents de victimes, des responsables gouvernementaux ainsi que des délégations étrangères se sont figés à 08H15 (01H15 en Belgique) lorsqu'a retenti une cloche donnant le signal d'une minute de silence, à l'heure précise où, le 6 août 1945, le bombardier américain Enola Gay avait largué Little Boy, la bombe qui avait transformé la ville en un enfer nucléaire.
Quelque 140 000 personnes trouvèrent la mort soit immédiatement, soit du fait de l'exposition aux radiations, entre le moment du largage de la bombe et le mois de décembre suivant.
Le bombardement d'Hiroshima avait été suivi par celui de Nagasaki (sud-ouest) le 9 août, qui avait fait plus de 70 000 morts.
Ces attaques avaient précipité la capitulation du Japon et la fin de la Deuxième guerre mondiale, le 15 août 1945.
Militant inlassable contre l'armement nucléaire, le maire d'Hiroshima, Kazumi Matsui, a appelé le président américain Barack Obama
« et tous les dirigeants des nations possédant l'arme nucléaire » à
« venir visiter les villes de la bombe A le plus vite possible ».
© AFPLe champignon de fumée apparu au-dessus de Nagasaki, le 9 août 1945
Le maire en a également profité pour critiquer le Premier ministre japonais Shinzo Abe qui début juillet a "réinterprété" la Constitution pacifiste du pays pour permettre aux forces nippones de participer à des opérations militaires extérieures.
L'article 9 de la Constitution de 1947 consacre le pacifisme du Japon et la renonciation
« à jamais » à la guerre.
« Notre gouvernement devrait accepter le fait que pendant 69 ans nous avons évité la guerre justement grâce au noble pacifisme de la Constitution », a plaidé Mazuo Matsui.
Commentaire : Bien entendu, les versions officielles de l'Histoire diffèrent
quelque peu de la réalité...
« A son grand honneur, le général Dwight Eisenhower nota dans ses Mémoires, lorsqu'il fut informé de son usage imminent par le ministre de la guerre, Henry Stimson : "Je lui fis part de la gravité de mes doutes. D'abord sur la base de ma conviction que le Japon était déjà battu, et donc que l'utilisation de la bombe était complètement inutile. Ensuite, parce que je pensais que notre pays devait éviter de choquer l'opinion mondiale en utilisant une arme qui, à mon avis, n'était plus indispensable pour sauver des vies américaines." De la même manière, le chef d'état-major, l'amiral William Leahy, un partisan du New Deal, écrivit : "Les Japonais étaient déjà battus et prêts à capituler. L'usage de cette arme barbare à Hiroshima et à Nagasaki n'a apporté aucune contribution matérielle à notre combat contre le Japon." Les Etats-Unis, poursuivit-il, "en tant que premier pays à utiliser cette bombe ont adopté des normes éthiques semblables à celles des barbares du Haut Moyen Age" (5). En revanche, lorsqu'il fut informé de l'holocauste de Nagasaki, en revenant de la conférence de Potsdam, à bord du croiseur Augusta, Truman fit part de sa jubilation au commandant du bâtiment : "C'est la plus grande chose de l'histoire." »Pour lire le tout :
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Les véritables raisons de la destruction d'Hiroshima
Que de coïncidences déroutantes !