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« L'histoire est faite la plupart du temps par les mécontents et les furieux, les excédés et les rebelles - par ceux qui aspirent à exercer l'autorité, à exploiter les autres, et par leurs victimes, intéressées quant à elles à obtenir réparation et à rétablir la justice. Dans ces conditions, l'histoire qui s'écrit a pour grand sujet la pathologie du pouvoir. »[1]

Une pathologie du pouvoir qui n'est rien de plus - mais rien de moins non plus tant le sujet est complexe - que ce que nous appelons de nos jours psychopathie ou perversion narcissique.

Autrement dit, l'histoire est écrite par des psychopathes qu'une armée de béni-oui-oui s'attache à satisfaire. Parfois, il arrive que leurs victimes contribuent à cette narration en obtenant justice et réparation pour les préjudices qu'elles subissent.

Sujet vaste, complexe et au combien sensible s'il en est, le monde dans lequel nous vivons, avec ses crises et ses conflits qui s'enchainent et se succèdent les uns aux autres, nécessite une profonde remise en cause de nos us et coutumes et un recadrage urgent de nos valeurs communes. Il devient alors important, voire urgent, de redéfinir ce que peut être l'éthique ou la morale qui pourrait fonder la société dans laquelle nous désirons vivre et voir grandir nos enfants. À défaut de quoi, le rythme effréné auquel se succèdent les périodes de troubles que nous subissons laisse présager une catastrophe imminente pour laquelle nul ne sait ce qu'il adviendra de notre civilisation.


Commentaire : Un livre intéressant à lire sur ce sujet (en cours de traduction)



Scénario apocalyptique par excellence, cette version de l'histoire qui se déroule sous nos pas nous a été inculquée, à grand renfort de propagande et de publicité, sur la base d'un culte mensonger à tel point désormais que « croire à l'histoire officielle, c'est croire des criminels sur paroles »[2].

En effet, si nous convenons du fait que la plupart du temps, les conflits sociaux et les guerres, les héros et les criminels, les percées technologiques et les manœuvres politiques, les inégalités économiques et les injustices sociales sont commentés, analysés et étudiés par toute une armée d'hagiographes aux ordres de l'idéologie dominante, il est inutile et vain de s'étonner dès lors de ce qu'aucuns de nos dirigeants ne soient capable d'apporter un quelconque début de réponse aux égarements de notre civilisation consumériste. Soyons clair, on ne peut résoudre un problème tel que celui posé par notre société actuelle que si et seulement si ce problème émerge à la conscience de ceux qui l'ont créé, car comme le disait si bien FREUD - qui savait de quoi il parlait - : « ce qui est demeuré incompris fait retour ; tel une âme en peine, il n'a pas de repos jusqu'à ce soit trouvé solution et délivrance. »[3]

Or, la conscience, à laquelle la compréhension donne accès, est justement ce qui nous fait défaut pour passer le cap des difficultés auxquelles nous sommes confrontés.

Aujourd'hui, il ne reste guère plus personne qui ne comprend pas que la mutation actuelle de notre société s'accompagne d'une crise identitaire majeure dont les principales composantes sont la perte de repères et la montée de l'insignifiance. En proie au doute, la question du sens de nos existences prend alors de plus en plus d'importance.

De ce fait, il devient utile et salutaire de s'interroger sur la façon dont nous pouvons développer notre conscience. S'agissant de développer une conscience collective à l'échelle de l'humanité, cette question pourrait être reformulée ainsi : « La saga humaine peut-elle avoir un sens profond, qui anime et dépasse l'ensemble des écrits dont se compose l'histoire diversifiée de notre espèce et assure le ciment social de chacune de nos odyssées ? »[4]

C'est justement à cette question que Jérémy RIFKIN a tenté de répondre dans son essai sur Une nouvelle conscience pour un monde en crise - Pour une civilisation de l'empathie.

Avec force détails, cet auteur nous explique que l'humanité est en proie à différentes crises en raison de notre dépendance aux énergies nucléaire et fossile qu'entretient un modèle de croissance basé sur une conception égoïste de l'individu. Mais l'exploit, si l'on peut dire, de Jérémy RIFKIN lors de la rédaction de cet ouvrage est de nous démontrer que chacune des révolutions communicationnelles de l'humanité s'est accompagnée d'un saut de conscience de cette même humanité.

En effet, depuis quelque temps, il est de bon ton de penser qu'« au vu des données dont nous disposons, il apparaît possible que le parcours humain ait un fil conducteur. »[5]

C'est ainsi que Jérémy RIFKIN tisse sa propre trame de l'histoire de l'humanité en révolutionnant considérablement le paradigme selon lequel l'homme serait un être rationnel et calculateur développant sans cesse des stratégies utilitaristes dans le but de maximiser ses ressources.

Cette vision de l'Homme, correspondant à la définition littérale du mythe de l'homo œconomicus à l'œuvre dans le processus de mondialisation actuel, est sous-tendu par une idéologie qui, de par son manque d'empathie, sa négation de toute altérité et sa réification de l'humain, porte en elle le germe d'une perversité et d'une permissivité dont les forces destructrices peuvent tout bonnement engloutir toute trace d'humanité en l'homme. Ce qui aurait pour conséquence inéluctable la fin de notre civilisation.

Or, si comme Jérémy RIFKIN nous reconnaissons que le parcours humain possède un fil conducteur, la question se pose de savoir pourquoi l'époque où nous vivons apparaît aux yeux de plus en plus de personnes comme étant régressive et décadente.

Ce sentiment croissant est probablement la conséquence d'un paradoxe [6] dont les particularités s'appliquent tant au niveau individuel qu'institutionnel - ou sociétal - , car « le paradoxe de la décadence réside dans sa dualité, dans le fait qu'elle se trouve à la charnière des aurores et des couchants. Cette phase crépusculaire, mais nécessaire, de doute et de tâtonnement prépare l'individu et la société à une nouvelle conscience de soi. Au cours de cette période, la collectivité, malgré son aveuglement, n'est pas dans l'erreur, mais la traverse. Ainsi, elle effectue son rite de passage de l'enfance à l'âge adulte. »[7]

Ce qu'il peut y avoir de rassurant dans la phase d'incertitude que nous parcourons, c'est de constater avec Hubert RIVES que « Là où croit le péril... croit aussi ce qui sauve »[8], car « sans ça » la vie n'aurait jamais pu apparaître et se développer jusqu'au stade où elle en est arrivée aujourd'hui.

En conséquence de quoi, il est utile de s'interroger sur ce qui pourrait sauver dans un monde où tout semble aller à vau-l'eau.

S'agissant d'acquérir une nouvelle conscience, pour tous les auteurs déjà cités et bien d'autres encore, il convient d'examiner « l'élément » qui peut nous permettre ce saut de conscience salutaire tant espéré qui nous ouvrirait les portes d'une humanité plus juste, plus respectueuse des lois que la nature a dictées tout en assurant notre marche vers le progrès.

Lors des deux précédents articles, nous avons abordé le sujet des différents stades du développement moral déterminant notre niveau de conscience morale et celui de l'intelligence émotionnelle qui lui est consubstantiel. Mais pour que l'une et l'autre - conscience morale et intelligence émotionnelle - se développent harmonieusement, il leur faut une « levure », un « facteur X » qui servira de catalyseur.

Grâce aux récents progrès des neurosciences, nous connaissons aujourd'hui beaucoup mieux ce que peut être cet activeur que l'on désigne sous le nom « d'empathie ».

En effet, si l'on comprend ce qu'est réellement l'empathie [9] - concept nomade en constante évolution depuis son introduction dans le champ des sciences humaines - , nous ne pouvons qu'en déduire que l'empathie est un « métasentiment », un « sixième sens » qui permet d'accéder à la raison supérieure telle que schématisée par Antonio DAMASIO dans son ouvrage Le sentiment même de soi[10], de telle sorte que « maturation de l'empathie et développement moral sont une seule et même chose. »[11]

Ce constat aujourd'hui posé par les chercheurs travaillant dans le domaine des neurosciences sociales réactualise les débats philosophiques hautement spéculatifs qui gravitaient autour des questions de morale quelque peu abandonnées au cours du siècle dernier [12]. Attendu que pour ce nouveau champ disciplinaire, l'étroite corrélation entre empathie et morale permet de situer le niveau de conscience d'un individu, tout autant que celui d'une société ou d'une civilisation, au travers de la seule étude de l'empathie qui se trouve être ce fameux fil conducteur que le parcours humain semble suivre.

Sur un plan culturel, cette piste a conduit Jeremy RIFKIN et son équipe de chercheurs à constater que l'évolution récente de la conscience sur les 12 000 dernières années s'est déroulée en plusieurs stades en fonctions des révolutions communicationnelles successives. Ainsi, « Les cultures orales s'ancrent dans la conscience mythologique. Les cultures écrites engendrent la conscience théologique. Les cultures imprimées s'accompagnent de la conscience idéologique. Les premières cultures électriques suscitent la conscience psychologique. »[13]

Aujourd'hui, l'Internet éveille un nouveau type de conscience que Jeremy RIFKIN appelle « conscience dramaturgique ». Mais cet éveil pose un problème crucial au cœur de notre société actuelle en pleine crise narcissique : celui de la séparation entre « le bon grain et l'ivraie », de la distinction entre vérité et fausseté, sincérité et mensonge, exactitude et « à peu près ». Bref : « La conscience dramaturgique pose le problème perturbant de l'authenticité. Chaque fois qu'il est question de représentation, on est inévitablement conduit à s'interroger sur le « faire semblant » et le « croire ». À l'âge de la conscience mystique, la mesure de l'homme était l'héroïsme ; à celui de la conscience théologique, on était censé être pieux ; à celui de la conscience idéologique, les hommes de bonne volonté devaient être sincères et de bon caractère. À l'âge de la conscience psychologique, avoir de la personnalité est devenue une obsession. Mais pour la génération qui grandit dans la conscience dramaturgique, la pierre de touche de l'homme et de la femme, c'est l'authenticité. »[14]

À l'heure ou nos sociétés occidentales traversent l'une des plus graves crises identitaires que le monde n'ait jamais connues - induisant de facto des mécanismes de défense individuels et politiques qui font largement appel à la manipulation - l'authenticité apparaît bel et bien comme une préoccupation majeure de notre époque pour tous ceux qui formulent le vœu de voir évoluer l'humanité dans des valeurs de vérité plutôt que de mensonge.

Conscience individuelle et conscience collective :

Si nous comparons le développement de la conscience morale des individus - exposée lors de la première partie de cette série d'articles - avec celui de l'évolution de la conscience collective à travers les âges, nous constatons de nombreuses similitudes qui ne manquent pas d'interpeler l'observateur attentif recherchant un quelconque fil conducteur donnant sens au parcours de la saga humaine. Cette observation apporte un argument de plus à la thèse de Jeremy RIFKIN :

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IE = Intelligence Émotionnelle ; A = Altruisme ; É = Égoïsme.
En effet, sans rentrer dans les détails - exercice qui dépasserait largement le cadre de cet article - selon ce comparatif, les particularités propres à chacune des étapes identifiées par le premier de ces modèles pourraient servir à définir celles du second et vice versa.

Par exemple, Jeremy RIFKIN précise que : « les stades de la conscience fixent les limites de la réalité. Ils saisissent et reflètent l'horizon spatio-temporel d'une époque et l'étendue du système nerveux central collectif d'une civilisation. Les ordres sociaux spatio-temporels qu'incarnent les consciences mythologique, théologique, idéologique et psychologique sont tout à fait distincts. [...] Les stades de la conscience redessinent aussi la frontière entre « nous » et les « autres ». Hors les murs, c'est le « no man's land », où se trouvent les étrangers. Pour l'homme mythologique, l'étranger est le non-humain, le démon, le monstre. Pour l'homme théologique, c'est le païen ou l'infidèle. Pour l'homme idéologique, c'est la brute irrationnelle. Pour l'homme psychologique, c'est le cas pathologique. »[15]

Cette description possède de nombreuses similitudes avec la caractéristique b) décrite par Lawrence KOHLBERG : « à chaque stade, il y a réorganisation de l'équipement cognitif, l'ancien s'avérant dépassé dans la relation au monde et à autrui ; le changement est qualifié de structurel et s'opère d'un point de vue qualitatif et non quantitatif, c'est-à-dire qu'il y a une restructuration des capacités cognitives du sujet en un nouveau mode d'expression plus adapté. Ceci implique que cette maturation soit irréversible (sauf accident ou maladie dégénérative) »[16] ; etc.

L'intelligence émotionnelle entre ici en ligne de compte en ce qu'elle permet de déterminer le point de basculement entre un individu (ou une collectivité) majoritairement motivé par des désirs égoïstes à celui d'une personne (ou d'une société) privilégiant l'altruisme. Ce renversement intervient dans la position médiane du stade conventionnel de développement moral entre les niveaux 3 et 4 de l'échelle kohlbergienne. Il faut bien garder à l'esprit que ce changement ne s'effectue pas sur un mode « tout ou rien » opposant l'altruisme à l'égoïsme - nous avons traité l'insuffisance d'un tel schéma dans le précédent article en redéfinissant l'altruisme - , mais bien selon une gradualité subtile faisant basculer d'une position à l'autre exactement comme lorsque l'on utilise une balance avec des poids et mesures.

Reste que « La situation actuelle n'est pas vraiment claire. Si certains membres de la jeune génération rêvent de célébrité personnelle, il y en a autant qui se dévouent au service de la collectivité et aident les moins fortunés. La réalité, c'est probablement qu'une jeune génération grandit déchirée entre deux états d'esprit, le narcissisme et l'empathie : les uns sont attirés par le premier, les autres par la seconde. La récession prolongée à laquelle est confrontée l'économie mondiale en ces temps où la seconde révolution industrielle tire à sa fin va probablement affaiblir la pulsion narcissique : la survie personnelle et collective va peser de plus en plus lourd, et les rêves de grandeur individuels dans le chaos mondial paraîtront bientôt illusoires, voire comiques. Mais on peut tout aussi bien imaginer qu'un narcissisme collectif sera transformé en xénophobie virulente, avec des diatribes politiques visant à définir des minorités et d'autres cultures et nationalités comme inférieures, infra-humaine. C'est déjà arrivé. »[17]

C'est déjà arrivé à de multiples reprises et c'est ce qui arrive encore actuellement dans les divers conflits que nous relatent les infos quotidiennes.

Les totalitarismes qui ont accompagné le parcours humain en attestent. Ceux du siècle dernier sont loin d'être les seuls et les derniers et nous serions bien avisés d'en tirer les enseignements qui s'imposent (cf. Nous boirons le calice jusqu'à la lie).

Le souci, à l'heure actuelle, réside dans le fait que « tous les stades de la conscience qu'ont connus les humains au fil de l'histoire existent encore et sont très dynamiques, dans diverses nuances et à divers degrés. Nous sommes pour la plupart des êtres composites, construits par notre passé historique profond, et nous gardons en vie des fragments de conscience ancestrale dans nos cadres de référence mythologiques, théologiques, idéologiques, psychologiques et dramaturgiques. Le défi auquel nous sommes confrontés consiste à faire avancer toutes ces formes historiques de la conscience, encore présentes sur l'ensemble de l'éventail humain, jusqu'au stade nouveau de la conscience biosphérique - à temps pour briser les fers qui enchaînent les progrès de l'empathie à la croissance de l'entropie. » [18]

Cela nécessite un changement radical de paradigme, car l'évolution de la conscience collective qui jusqu'à présent s'est faîtes postérieurement aux différentes révolutions industrielles, doit désormais s'effectuer préalablement à tout progrès. Ce qui signifie que nous puissions prendre nos responsabilités et nous occuper nous-mêmes de notre conscience individuelle pour améliorer notre conscience collective sans attendre que la solution puisse venir d'un quelconque sauveur ou d'une nouvelle révolution industrielle.

Conclusion :

Que nous enseignement les recherches exposées lors de ces trois articles ?

Tout d'abord, que la crise de notre époque marquée par une forte régression s'apparente à un rite de passage tel qu'a pu l'incarner le mythe de Narcisse. L'explosion, ces dernières années, d'essais littéraires portant sur ce sujet en témoigne.

Ensuite, que cette décadence est toujours accompagnée d'une baisse des forces morales sur lesquelles reposaient les différentes civilisations qui se sont succédé !

Autrement dit, l'empathie régresse également lors de ces périodes de transition, mais ce recul est propice au questionnement que toute réévaluation de la situation impose. Ce type d'épreuve a toujours accompagné l'apparition d'une nouvelle conscience. Même si à une échelle de temps humain, ce saut qualitatif est difficilement perceptible, il n'en demeure pas moins que par le passé, c'est toujours ainsi que les choses ont évolué. Cependant, compte tenu des circonstances actuelles, nous pouvons échouer.

Par ailleurs, « l'aptitude à nous reconnaître en l'autre et à reconnaître l'autre en nous est une expérience très démocratisante. L'empathie est l'âme de la démocratie. C'est une façon de prendre acte du fait que chaque vie est unique et inaliénable, et qu'elle mérite une égale considération dans l'espace public. L'évolution de l'empathie et celle de la démocratie ont été liées tout au long de l'histoire. Plus la culture est empathique, plus ses valeurs et ses institutions de gouvernement sont démocratiques. Moins la culture est empathique, plus ses valeurs et ses institutions de gouvernement sont totalitaires. Les liens inextricables entre extension de l'empathie et expansion de la démocratie sont manifestes, et il est curieux qu'ils aient aussi peu retenu l'attention dans l'étude de l'histoire et de l'évolution des modes de gouvernement. »[19]

Néanmoins, si Jeremy RIFKIN s'étonne du manque d'attention que nous portons aux « liens inextricables entre extension de l'empathie et expansion de la démocratie », il est également curieux de constater que ce type de lien n'ait jamais été mis en évidence au niveau individuel entre le pervers narcissique est sa victime favorite : la personnalité empathique.

L'étude de tels liens nous en apprendrait un peu plus sur la véritable nature de la psychopathie, son but et ses desseins - conscients ou non. Cette affection mentale n'est pas uniquement marquée par une absence d'empathie ; l'empathie n'est pas uniquement l'âme de la démocratie, elle est également la manifestation de l'humanité en l'Homme. Ce qui lui permet d'envisager autrui comme un semblable et non comme un objet ; comme un être sensible et non comme une marchandise ou un produit markéting. Cette idée est à l'opposé de ce que présuppose la conscience idéologique dominante au travers de la toute-puissance de la rationalité et du mythe de l'homo œconomicus.

Autrement dit, l'avenir de notre civilisation pourrait simplement dépendre de la rapidité à laquelle ce sentiment se propage à l'ensemble de la communauté humaine. D'où l'intérêt de rapidement mettre en place une pédagogie de l'empathie qui nous enseigne comment la développer dès le plus jeune âge afin que nous développions à l'âge adulte des relations authentiques sans communication déviante (cf. Le 'pouvoir', les 'crises', la communication paradoxale et « l'effort pour rendre l'autre fou » ; Comprendre l'emprise, la relation « en-pire » ; La « novlangue » des psychopathes ; Affaire Dieudonné et théorie du genre, etc. : le harcèlement moral s'institutionnalise ; etc.).

À méditer !

Notes :

[1] Jérémy RIFKIN, Une nouvelle conscience pour un monde en crise - Vers une civilisation de l'empathie, p. 17.

[2] Simone WEIL, L'enracinement, 1949, p. 152.

[3] Sigmund FREUD in Cinq psychanalyses.

[4] Jérémy RIFKIN, Une nouvelle conscience pour un monde en crise - Vers une civilisation de l'empathie, p. 16.

[5] Ibidem, pp. 16-17.

[6] cf. article Agoravox : Le 'pouvoir', les 'crises', la communication paradoxale ou « l'effort pour rendre l'autre fou ».

[7] Negin DANESHVAR-MALVERGNE, Narcisse et le mal du siècle, p.70.

[8] Hubert REEVES, Là où le péril croit... croit aussi ce qui sauve, édition SEUIL, 2013, 180 pages : « Ce livre met en parallèle l'histoire de l'Univers et celle des êtres humains. Hubert Reeves nous émerveille d'abord en nous contant les improbables et fécondes propriétés de la matière, tant atomique que galactique, qui lui ont permis de se complexifier jusqu'à voir apparaître la vie et l'intelligence sur Terre et peut-être ailleurs. C'est la belle-histoire. Il nous avertit ensuite des dangers qui pèsent sur la planète - de notre fait. Le sort tragique de tant d'espèces, disparues, des mastodontes aux grands pingouins, ou menacées, des chimpanzés aux abeilles. C'est la moins-belle-histoire. Comment alors concilier ce que la science nous apprend sur la merveilleuse croissance de l'organisation à l'échelle cosmique avec les graves risques de détérioration que la crise écologique contemporaine fait peser sur l'avenir de la vie sur la Terre ? La prise de conscience de cette situation conflictuelle et la volonté de réagir à laquelle nous assistons maintenant nous donnent-elles l'espoir d'un avenir plus vert ? »

[9] Pour faire simple et ne pas laisser le lecteur dans l'expectative, Jean DECETY, neuroscientifique spécialisé dans l'étude de l'empathie définit ainsi ce sentiment : « deux composantes interagissent pour créer l'empathie : la première est la résonance motrice, c'est-à-dire une capacité automatique, peu contrôlable et non intentionnelle d'imiter mentalement les mouvements et les expressions des personnes avec lesquelles nous interagissons. Cette faculté plonge ses racines dans l'histoire évolutive de nos ancêtres, les primates non humains (ils disposent de neurones, nommés neurones miroirs, qui codent leurs propres actions et celles exécutées par leurs congénères). La seconde composante est la flexibilité mentale nécessaire pour que nous ayons bien conscience que c'est autrui qui agit ou éprouve une émotion et non pas soi-même. Cette capacité, contrôlée et intentionnelle, est plus récente que la résonance motrice dans l'histoire évolutive, et serait propre à l'espèce humaine. Ce modèle sous-entend que l'on ne peut parler d'empathie qu'en présence de ces deux composantes : ces éléments sont dissociables, mais sont tous deux indispensables. » (Pour la Science n° 309 - juillet 2003).

[10] cf. Tableau 2.1, page 77, reproduit dans l'article Empathie, conscience morale et psychopathie - L'intelligence émotionnelle, partie 2/3

[11] Jérémy RIFKIN, Une nouvelle conscience pour un monde en crise - Vers une civilisation de l'empathie, p. 116.

[12] Voir Stanilas DEHAENE, neuroscientifique, docteur en psychologie cognitive, professeur au collège de France et lauréat du Grand Prix INSERM 2013 pour l'ensemble de son travail consacré à la conscience : « Beaucoup des questions que nous sommes amenées à poser sont des questions qui appartenaient autrefois à la philosophie et que nous ramenons dans le domaine de la science... » (à 2'42« de la vidéo de l'INSERM).

[13] Jérémy RIFKIN, Une nouvelle conscience pour un monde en crise - Vers une civilisation de l'empathie, p. 42.

[14] Ibidem, p. 530.

[15] Ibidem, pp. 176-177.

[16] cf. Empathie, conscience morale et psychopathie - Le développement moral (partie 1/3).

[17] Jérémy RIFKIN, Une nouvelle conscience pour un monde en crise - Vers une civilisation de l'empathie, p. 553.

[18] Ibidem, p. 557.

[19] Ibidem, pp. 154-155.